Remodelée à la fin des années soixante-dix, la partie sud-est de Montpellier est un délire architectural connu aujourd’hui sous le nom d’Antigone. Ricardo Bofill a marqué de son empreinte néo-classique le vaste ensemble qui s’étend sur près d’un km depuis le Polygone jusqu’au Lez. Le soir tombe, la lumière de la Méditerranée jette ses derniers feux et dépose un peu de sa magie sur cette géométrie silencieuse et glaciale. On retrouve alors le plaisir d’être un piéton dans le carrefour des siècles et l’on déambule, tels les héros de Gogol sur la perspective Nevski, sous le poids des références. Place du nombre d’or. Rue de Thèbes. Place de Sparte. Place du millénaire. Place Zeus. Place de Thessalie. Place Dionysos. Allées de Délos. Jusqu’à l’avenue du Pirée en bordure du débonnaire Lez, long fleuve tranquille. Grecs pas morts ! Agoraphobes circulez !
Des dieux hiératiques jettent leur obole, toute une statuaire qui s’ébroue d’une fontaine à l’autre sous le regard indifférent des passants. A chaque coin de rue, on s’attend à croiser un vieil ami, quelque philosophe du portique ou, même, Socrate flanqué d’un cortège d’éphèbes.
Des dieux hiératiques jettent leur obole, toute une statuaire qui s’ébroue d’une fontaine à l’autre sous le regard indifférent des passants. A chaque coin de rue, on s’attend à croiser un vieil ami, quelque philosophe du portique ou, même, Socrate flanqué d’un cortège d’éphèbes.
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