Dans une autre vie, il y a quelques années, j’ai enseigné la philosophie et je garde un souvenir lumineux de certaines volées de collégiens qui, depuis, doivent avoir fait leur chemin dans la vie et dont certains, allez savoir pourquoi, sont devenus des passionnés de vins !
Dix ans d’éveil et de passion à parler des Présocratiques, de Spinoza, de Descartes, de Husserl ou de Nietzsche.
Mille plateaux garde la trace, légère je l’espère, de ces périples.
Tout en approfondissant, à mes heures perdues, mon amour naissant pour les vins et la cuisine.
Mille plateaux garde la trace, légère je l’espère, de ces périples.
Tout en approfondissant, à mes heures perdues, mon amour naissant pour les vins et la cuisine.
De passage dans la vallée du Rhône, avant de monter sur les hauteurs de St-Bonnet-le-Froid, j’en ai profité pour faire quelques visites, découvrir des vignerons passionnants et pour monter sur la « colline sacrée » au-dessus de Tain l’Hermitage.
A son sommet, modeste dans son allure et pourtant si célèbre, la petite chapelle de l’Hermitage.
C’est ici que Fabius (le guerrier pas l'autre), vainqueur des Allobroges à la bataille de Châssis en 121 av. J.C, fit édifier un temple à Hercule.
A son sommet, modeste dans son allure et pourtant si célèbre, la petite chapelle de l’Hermitage.
C’est ici que Fabius (le guerrier pas l'autre), vainqueur des Allobroges à la bataille de Châssis en 121 av. J.C, fit édifier un temple à Hercule.
Bien plus tard, la première chapelle érigée, sans doute à l’emplacement même du temple, fut dédiée à St-Christophe et ce n’est que vers 1600 qu’apparut le nom de l’Hermitage.
Ne manquait que la légende, le mythe fondateur, pour consacrer définitivement l’endroit, on réveilla le souvenir du chevalier Henri-Gaspar de Stérimberg, qui, revenu de la croisade des Albigeois, s’y serait retiré pour faire silence et y cultiver la vigne.
Ne manquait que la légende, le mythe fondateur, pour consacrer définitivement l’endroit, on réveilla le souvenir du chevalier Henri-Gaspar de Stérimberg, qui, revenu de la croisade des Albigeois, s’y serait retiré pour faire silence et y cultiver la vigne.
Un peu troublé, je l’avoue, par de telles pensées et un tel poids de l’histoire, je me suis promené dans les vignes, d’un climat à l’autre (Maison blanche, l’Hermite, les Bessards et les alentours de la chapelle où, tout à coup, je restai en arrêt devant ce panneau, planté au milieu des vignes, comme si Socrate venait de passer par là et y avait laissé sa trace.
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