Moritz Leuenberger, le ministre suisse des Transports, rêvera peut-être un jour d’y prendre le train. Peu importe la destination. L’exemple suffit.

La façon dont une ville se structure, autour de ses pôles et de ses artères vitales, est fascinante. Berlin est unique de ce point de vue-là. Comme si elle était excentrée, une ville plurielle, qui invente sans cesse son territoire et s’étend vers la périphérie. D’où la fluidité et la facilité – auxquelles contribue le maillage d’un réseau de U Bahn et de S Bahn particulièrement efficace – des déplacements d’un quartier à l’autre.
Une ville fluviale, aussi, Venise vaste et secrète, avec son lacis de cours d’eau (Spree) et de lacs. Une ville de vastitudes arborisées et de jungles apprivoisées (Tiergarten) qui lui donnent un caractère virgilien.
Une ville qui se développe dans l’horizontalité davantage dans la verticalité, tournée vers le futur certes, mais qui n’a rien oublié de son passé. Tant la cicatrice de l’histoire est inscrite en son cœur.
