Faut-il regretter que le célébrissime Clos Ste-Hune, parangon des grands vins d’Alsace, minéraux et tendus, ne porte pas le nom du cru qui le voit naître : l'emblématique Rosacker ?
Tel est le veto de Bernard Trimbach, le père de Pierre : jamais de son vivant un vin de Trimbach n’arborera le nom de son cru. D’où le Clos Ste-Hune (apparu la première fois sous ce nom en 1919) et la Cuvée Frédéric Emile.
Tel est le veto de Bernard Trimbach, le père de Pierre : jamais de son vivant un vin de Trimbach n’arborera le nom de son cru. D’où le Clos Ste-Hune (apparu la première fois sous ce nom en 1919) et la Cuvée Frédéric Emile.
En dépit de tout l’amour que je voue à ce vin (dont à quelques jours d’intervalle j’ai eu le privilège de déguster de purs chefs-d’œuvre), je regrette l’effacement du Rosacker, climat réputé dès le XVe siècle qui doit son nom aux rosiers sauvages qui l’égayaient. « Rose, ô pure contradiction… »
Et tout cela pourquoi ? Parce qu’une dame Hune, au nom de misaine et d’artimon, un nom porteur de tous les frémissements du grand large, bien née, bien lunée, mal mariée, abouchée aux sources vives qui font les miracles, fit, un jour de calamiteuses vendanges, jaillir un vin si pur, si enchanteur, si inspiré que le divin s'y reconnut.
Quand on est né sous ce signe-là, on est comme paré pour l’éternité…
Quand on est né sous ce signe-là, on est comme paré pour l’éternité…
Olivier Nasti, chef du Chambard à Kaysersberg : le Homard bleu et l'œuf noir.
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