25 mai 2009


Des vins en liberte
Une verticale de Lavaux St-Jacques du domaine Denis Mortet.
Publié le 25 mai 2009
Début des années 1990, un jeune vigneron gibriaçois se fait remarquer par la critique mondiale de vin pour ses bourgognes « hors époque », antithétiques des flots de pinot « œil de perdrix » délavés qui inondent alors la Côte. Il s’appelle Denis ; il est le fils de Charles et le frère de Thierry Mortet. Leur père, un temps employé par des maisons de la Côte de Nuits, a acquis au fil du temps des vignes sur la commune de Gevrey, et a été rejoint par ses garçons dans les années 80. Ces deux là se sépareront plus tard pour créer chacun leur domaine.
Mais Denis ne se « fera » pas en un jour.
Un soir du début des années 90, il participe à une dégustation au domaine Leroy en compagnie de Lalou Bize, et tombe des nues lorsqu'il goûte les chefs d'œuvre produits par cette dame.
Il a à la même époque la chance de rencontrer le grand Henri Jayer, grâce à son ami Jacky Rigaux. Henri influencera beaucoup Denis, ce dernier l'écoutant avec attention. Lors des concours locaux, durant ses premières années, Denis enrage de ne pas « sortir » mieux dans les dégustations à l'aveugle. Dès lors, il décide de mettre tout en œuvre pour produire les plus grands vins possibles.

Premier objectif, obtenir des raisins parfaits, ce qui n'est pas une mince affaire lorsque l'on possède nombre de vignes sur porte-greffes SO4. Qu'importe, il appliquera un niveau de viticulture très élevé, s’occupant de chaque pied individuellement. Les rendements seront bien évidemment sévèrement tenus, via des travaux en vert impitoyables. Mais des raisins, aussi riches, concentrés et mûrs qu'ils soient, ne donnent pas forcément des vins élégants. Denis apprendra à maîtriser ses vinifications, affinant les extractions au fil du temps en fonction de matières premières et de ses terroirs. Il deviendra même un maître en la matière. Tout comme pour les élevages, qu'il pratiquera sans soutirages et longuement, afin de polir de la façon la plus aboutie qui soit de beaux tanins denses et satinés. Il fera de nombreux essais de barriques pour améliorer la qualité de ses vins, utilisant pour seul contenant la futaille neuve, mais de haute qualité. Il aimait à dire que ce n'était pas une mode, mais plutôt une sacrée contrainte pour lui, car cela le forçait à avoir chaque année les plus grands pinots possibles, capables de digérer le merrain neuf. Un petit aperçu du personnage…

 
Une photo rare : dégustation du GJE au Georges V il y a quelques années. Denis et Laurence Mortet en compagnie de Michel Bettane.  
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    Mener de front des recherches sur la complexité de l'inconscient et, à travers la dégustation géo-sensorielle, conjuguer le goût et la connaissance des terroirs, tels sont les deux vecteurs de la quête professionnelle de Jacky Rigaux, responsable à l’Université de Bourgogne du secteur « Vigne, Vin, Terroirs » et du secteur « Médico-Psycho-Social ». Psychanalyste et écrivain sur le vin, Jacky Rigaux est également le responsable des Rencontres Internationales Henri Jayer.

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    De mon passé de philosophe, j’ai hérité cette intuition que sapientia et saveur partagent la même origine.
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    Il n’est pas nécessaire de publier un journal extime pour exister. Ce blog n’est pas un blog spécialisé pour wine geeks. Il est d’abord un lieu d’échanges, une série de passerelles, un réseau ouvert. Bienvenue sur les Mille Plateaux !

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    J'ai découvert le vin en 2004 à la fin de mon cycle d'études. Nourri de voyages dans le vignobles, de lectures, de rencontres et de belles bouteilles partagées, j'ai fait de ma passion un métier : à Paris d'abord, puis en Suisse chez CAVE SA, au côté de Jacques Perrin. Responsable de l'Ecole du Vin et co-responsable des sélections depuis 2009, je continue à arpenter inlassablement les vignobles d'Europe et à rencontrer les vignerons. La meilleure des écoles !