Il suffit d’observer une carte de France pour s’en convaincre : les grands vins naissent souvent près des fleuves et des grandes rivières. On peut l’expliquer par deux phénomènes, sans doute complémentaires. Le premier concerne l’implantation des civilisations sédentarisées près des cours d’eau, indispensables à l’irrigation et à la culture des sols. Toutefois, on le sait, la vigne est une plante qui n’apprécie guère les sols riches et humides. Or, que trouve-t-on généralement près des plaines fluviales et que les rivières ont façonné ? Des coteaux, généralement constitués de sols pauvres, pierreux et bien drainants. Leur topographie permet également une bonne exposition de la vigne et leur proximité avec un cours d’eau est souvent synonyme de microclimats spécifiques et bénéfiques.
Delphine Rousseau et Julien Zernott du Pas de l'Escalette (photo Matthieu Gondard)