Le pinot noir est une « bête à chagrin » comme aimait le dire Henri Jayer. Il a donc su déjouer tous les pièges que la nature lui a tendu cette année, en particulier les nouveaux pièges qui accompagnent les changements climatiques en cours : alternance rapide de la fraîcheur (ou du froid) et de la chaleur, émergence de temps longs de canicule, ou de temps longs de pluie l’été, orages à des moments plus inhabituels…
Ainsi, pour les blancs, un gros coup d’orage juste avant les vendanges du côté de Chassagne, Puligny, Meursault, a obligé les vignerons à vendanger plus tôt et plus rapidement, car de tels orages en fin de maturation mettent le raisin au risque de « tourner » rapidement. Il a donc fallu aller très vite, en commençant par les meilleurs climats, Grands Crus et Premiers Crus ! La complexité des fruits y est plus grande et l’évolution est plus rapide car ils bénéficient des meilleures conditions climatiques.
