Il est parti, encordé à sa cliente, dans la face nord-ouest du Grünhorn. Happé par l’infini. Il nous a quittés le 28 avril, un jour qui était aussi celui de sa naissance. Triste anniversaire. Un léger décalage dans le réel, ce rayon de soleil qui danse sur l’arête gelée, puis le brouillard ; la morsure intérieure ; une seconde qui a le poids de l’infini. Il n’y a d’autre destin que celui que les autres écrivent à votre place.
Erhard Loretan – Photo Yvain Gennevay