Autour d’un menu imaginé par Fredy Girardet…

Il y avait autant d’émotion à être là pour une cause si juste, si nécessaire, que de retrouver un peu de cette magie, de cet impalpable qui font du goût un archipel mystérieux. Cette cuisine lumineuse, enjouée, essentiellement sobre, dont on trouve aujourd'hui la correspondance exacte chez Gérard Rabaey. L’émotion aussi de revoir à travers une séquence vidéo le visage jovial, rassurant, amical d’Adolfo Blockbergen, présent aux fourneaux, aux côtés de Frédy, lors des précédentes éditions de Fond’action.

 

 

 

La vie, la mort, dans leur équilibre si fragile, si léger. Des mondes qui s’entrecroisent un soir. Que faire du récit de nos vies ? Instantanés de la conversation, des sensations. Souvenirs des disparus. Les célèbres. Blockbergen, déjà évoqué, mais également François Silvant qui s’engagea pour la Fondation. Les anonymes aussi qui déjouent parfois nos songes, les emportent vers des  rivages insoupçonnés, nous visitent au cœur même de la fête – vieux thème baroque, présent en filigrane de cette soirée Fund’action. Le temps toujours, après lequel nous courons tous, un instant arrêté. Même s’il fut aussi question de montres, de complications, de vins à leur apogée durant la vente aux enchères qui suivit le repas, animée avec brio par Madame Carmina Lagonico. Un magnum de Tertre Rotebœuf 1990, une sorte d’OVNI dans ce monde aux références assez classiques, a ainsi trouvé preneur pour 3500 frs ! 

Dîner préparé par Fredy Girardet, Gérard Rabaey, Roland Pierroz, Peter Hassler, Edgar Bovier et la brigade du Lausanne-Palace

Les vins
Pinot Gris Réserve 2006
Raymond Paccot
Ermitage 2002, Les Frères Philippoz à Leytron
Cornalin 2004, Denis Mercier
Le Toccan 2004, Didier Joris

 

* Les fonds récoltés par Fond’action (présidé par le professeur Serge Leyvraz) sont destinés à développer un programme de lutte contre le cancer tout à fait original.  Il s'agit pour les chercheurs de sélectionner, à partir du sang d'un patient atteint d'une tumeur et grâce à une technique nouvelle, les lymphocytes tueurs capables de reconnaître les cellules tumorales.
Présents en faibles quantités dans le sang, ces lymphocytes doivent être multipliés en culture et activés afin d'augmenter leur capacité à détruire la tumeur. Ce processus se fait en laboratoire, dans un bioréacteur. Lorsque les cellules tueuses sont prêtes, elles sont réinjectées au même patient.