Clos Marsalette, Pessac-Léognan
La robe est grenat.. Nez de mûre chaude, cerise noire, boisé très fin, bien intégré. Son évolution à l’air laisse apparaître quelques notes un peu moins nobles, très légère note animale. Impression confirmée le lendemain. Attaque grasse, ample, très jolie texture satinée, il est sphérique, gourmand, finale souple, équilibrée avec un très joli retour de cassis.
Ma note : 90
Classement des participants dans la série Pessac-Léognan : premier vin dans sa série à une grande majorité !

Domaine de Chevalier, Pessac-Léognan
Robe à reflets pourpres. Très belles notes de cèdre, balsamique, de la fraîcheur sur une belle maturité de fruit. L’entrée en bouche est précise, ciselée, beaucoup de fraîcheur. Belle intensité. Ce n’est pas un corps très large, très ample, mais la trame est bien ajustée, finale d’une belle plénitude sur des notes épices, longue. Retour en bouche très pur.
Ma note : 92
Classement des participants dans la série Pessac-Léognan : deuxième ex æquo avec Malartic Lagravière.

Château Malartic Lagravière, Pessac-Léognan
Robe sombre. Nez très élégant, civilisé, tabac, encens, cendre. Belle entrée en bouche, et développement sur un corps pulpeux, superbe d’élégance. Finale aux tannins soyeux, d’une grande précision. Un vin très précis mais encore un peu linéaire à ce stade.
Ma note : 91

 

Château Feytit-Clinet, Pomerol
Belle robe sombre. Il évoque les fruits noirs, la réglisse, avec des notes mentholées, violette. Boisé. Attaque ronde, souple, crémeuse, belle bouche grasse, évoluant sur une structure de forme ronde, belle texture, soyeuse, tannins fruités, beaucoup de volupté sur ce vin. Une réussite majeure de la propriété ces dernières années.
Ma note : 92
Classement des participants dans la série Pomerol :  ce vin a recueilli chacun à peu près le même nombre de suffrages que Vieux Château Certan.

Vieux Château Certan, Pomerol
La robe offre moins de densité que celle de Feytit-Clinet. Jolie robe rubis. Nez élégant, pas immensément expressif, notes discrètement épicées. Très jolie bouche, élégante, précise, sur une articulation des saveurs remarquable avec beaucoup d’élégance dans la trame, rien de vulgaire. Belle persistance. C’est un vin raffiné, subtil, un long fil mince.
Ma note : 92-94
Classement des participants dans la série Pomerol :  ce vin a recueilli chacun à peu près le même nombre de suffrages que Feytit Clinet.

Château Fleur Cardinale, St-Emilion
Robe soutenue, très profonde, reflets violacés.
Nez opulent, expressif, extraverti, prune rôtie, tabac, épices, on sent le raisin confit, très mûr. L’entrée en bouche est très tactile, suave, évolution sur un volume de bouche ample, beaucoup de pulpe, du volume, de l’alcool, jolie trame, un peu ferme, on sent une pointe de rigidité dans la tannicité mais c’est très bon. Finale riche, solaire.
Ma note : 92
Classement des participants dans la série St-Emilion:  ce vin a été classé en première position devant Troplong-Mondot.

Château Marquis de Terme, Margaux
Belle robe pourpre. Le nez n’a pas la même précision que les autres. Crémeux, joli fruit, framboise. La bouche est fine, élégante, très joli toucher de bouche, on est sur une trame fine, une jolie interprétation du millésime tout en finesse, même si on lui souhaiterait davantage d’allonge.
Ma note : 89
Classement des participants dans la série Margaux :  loin derrière Malescot qui a fait l’unanimité !

Château Malescot St-Exupéry, Margaux
Robe pourpre. Nez de fruits noirs, d’épices, réglisse. On retrouve cela à l’entrée de bouche avec un très joli velouté de texture. Evolution sur un corps dense, très belle trame, notes florales et épicées d’une grande complexité en rétro.  Immense allonge, grande finale. Remarquable.
Ma note : 95  
Classement des participants dans la série Margaux : premier à la quasi unanimité.

Château Langoa-Barton St-Julien
Belle robe avec encore des reflets violacés.
Remarquable expression du fruit, raffinée, complexe, sur la griotte, le cassis, le floral épicé. Très beau jus. L’entrée en bouche est douce, caressante, merveilleuse texture, très élégante, beaucoup de velouté en milieu de bouche, c’est mûr avec une grande fraîcheur. Très belle réussite.
Ma note 92-93
Classement des participants dans la série 3 appellations (St-Julien, St-Estèphe et Médoc) :  en deuxième position ex æquo avec Cos Labory.

Château Cos Labory, St-Estèphe
Un peu d’évolution sur la robe. Il est sur des notes balsamiques, cèdres, plus terriennes, un peu de menthol aussi. Contraste avec le précédent. Jolie bouche, bien articulée mais il n’offre pas un grand raffinement aromatique, et le tannin présente un grain un peu accrocheur. Bon mais pas irradiant. Je l’attendais plus haut.
Ma note 88

 

 

Clos Manou, Médoc
Cette propriété du Médoc est située à St-Christoly et mérite attention. 3 ha et du travail de bénédictin à la vigne (ça se sent) : 60 % cs, 40 %  m et 10 % pv. Dans cette série, on peut le considérer comme le vin pirate et il s’en est brillamment sorti. Belle robe sombre. Notes fruitées intenses d’une grande pureté d’expression. Belle entrée en bouche, fine, précise. Evolution sur un corps d’une belle densité. Assez boisé toutefois. Finale avec une jolie dimension séveuse. Il n’a pas le raffinement et le milieu de bouche de Langoa-Barton (qui lui était opposé à l’aveugle) mais sa franchise de goût, son dynamisme et sa sève lui permettent de briller dans ce genre de match. De toute façon, il y a dans ce millésime un certain nombre d’outsiders qui, placés à l’aveugle dans certaines séries, devraient faire des dégâts…
Ma note : 90
Classement des participants dans la série 3 appellations (St-Julien, St-Estèphe et Médoc) :  en première position !

 

 

Château Duhart-Milon, Pauillac
Robe avec quelques reflets grenats. Notes d’épices douces, de cèdre, de poivron rouge. Très jolie entrée en bouche. Il est pulpeux, raffiné dans son expression et précis dans sa forme avec une élégance naturelle. Jolie finale. Très bon mais n’atteint pas la dimension de complexité des meilleurs.
Ma note : 90-92
Classement des participants dans la série Pauillac :  en deuxième position.

Château Pichon-Longueville, Pauillac

Magnifique robe soutenue, dense. Beaucoup de pureté dans l’expression. Profil cabernet très droit, très précis, Pur. Coulis de fruit. L’attaque en bouche est fraîche, ciselée, très joli développement, ce cru a gagné en élégance depuis quelques années, il fait preuve d’une très belle énergie interne, il est très pauillac, plein de sève. Finale remarquable. C’est de l’extrait de terroir.
Ma note : 94
Classement des participants dans la série 3 appellations (St-Julien, St-Estèphe et Médoc) : en première position malgré les réserves émises par certaines personnes lui reprochant son style international, démonstratif.
 
Grand vin de Léoville du Marquis de Las Cases, St-Julien

Robe pourpre à reflets violacés. Nez très droit, très Las Cases. La bouche est superbe au niveau de l’entrée, d’une précision remarquable, beaucoup d’élégance, d’une fougue parfaitement contenue, c’est un vin d’une sobriété exemplaire, d’un grand classicisme. Grande finale séveuse d’une fraîcheur superbe. Tout est millimétrique dans ce vin.
Ma note : 96-98
Classement des participants dans la série :  les deux vins sont presque ex æquo avec un léger avantage toutefois à Cos d’Estournel.

Château Cos d’Estournel, St-Estèphe

La robe est très dense, un peu moins jeune que Las Cases. Nez épices, crémeux, fruits noirs, réglisse. C’est un Cos d’Estournel très cabernet (78 %) qui inaugure un nouveau style, plus ferme, plus épicé. Magnifique volume, d’une amplitude superbe avec un milieu de bouche quasi médulleux et une texture impressionnante par sa consistance. Le tannin finit épicé, assez ferme.
Ma note 94-96
Classement des participants dans la série :  les deux vins sont presque ex æquo avec un léger avantage toutefois à Cos d’Estournel.