Bordeaux 2010, jour 1, début d’apothéose…

 

De grands travaux ont été réalisés ici. Ils viennent tout juste d’être terminés. Une série de corps de bâtiments ont été rajoutés dans un style très contemporain avec beaucoup d’innovations techniques au niveau de l’énergie. Pas de climatisation mais une utilisation astucieuse de la géothermie à travers des puits canadiens.

A peine le temps de souffler, d’admirer le paysage – un des magnifiques points de vue de Saint-Emilion – et il est l’heure de rejoindre le château de Pressac où nous accueille Jean-François Quenin. On rappelle pour l’anecdote que c’est ici que fut signé le 20 juillet 1453 la reddition qui mit fin à la Guerre de Cent ans. Ce qui ne nous rajeunit pas. En cette journée historique et très chargée, François Mauss a eu l’idée, exaltante, de programmer aujourd''hui une dégustation du Grand Jury Européen. Au total 26 vins à l'aveugle intégrale. Dont 4 pirates qu’il fallait essayer d’identifier. Pas de grande surprise, puisqu’il s’agissait de vins de Bordeaux, du même millésime (2008), à une exception près (un Bad Boy 2009 qui constituait un des pirates). Les trois autres pirates étaient deux vins chinois de Silver Heights (family Reserve et The summit) et un argentin, le Chacayes de François Lurton, trois pirates disons assez évidents. L’autre paramètre de cette dégustation était de mélanger des vins de Bordeaux de différentes catégories de prix… L’honneur est sauf, ce ne sont pas les moins chers qui caracolent en tête puisque les trois premiers sont Valandraud, Le Gay et la Violette. Parions qu’il va encore y avoir des concerts de bruxomaniaques sur le net !  

La dégustation suivante se passait pour moi à La Grappe où Julien et ses collègues font toujours les choses à la perfection. L'occasion de passer en revue les vins suivis par Stéphane Derenoncourt et son équipe.

 

Seigneur, que de belles promesses, quel aréopage !

 

Et, pendant que je me posais enfin la question de savoir quelle serait la chanson du jour, la route du soir me conduisit directement à Pavie, juste à côté où m’attendaient quelques prodiges dont on reparlera. Encore quelques minutes de concentration pour apprécier ces monuments que sont Pavie et Pavie-Decesse. Avant de rejoindre l’Hostellerie Plaisance où Chantal et Gérard Perse célèbrent les dix ans de l’Hostellerie de Plaisance.

Mise en bouche
Truffe noire/En croque sel, Bruccio, purée légère de pomme de terre, céleri rave, pomme verte, mâche et vinaigrette balsamique.

Château Monbousquet blanc 2007

 

Château Monbouquet rouge 1998

 

Château Pavie 1998
C’est le premier millésime de la nouvelle ère Perse. Un accord spectaculaire avec l’exquis bœuf Wagyu en provenance de Burgos.

Variation autour du brebis
Vin mystère : château Pavie 1928. La grande noblesse d’expression du bouquet sur des notes de créosote, de marron fumé, d’épices ; le corps est à la fois fuselé et servi par une texture généreuse. Très jolie finale aux notes iodées et mentholées avec une touche de café grillé.

Tarte au chocolat équatoriale fondante, pâte sablée à la fleur de sel de Guérande, clémentine rôtie
Le litchi/mousse légère litchi, gelée rose, crémeux framboise, biscuit coco

Exquis ! Allez, après cent cinquante vins et des poussières d'étoiles, toutes ces extases silencieuses, je vais me coucher dans mon petit coin de paradis.

 

Merci Gérard et Chantal. Merci les forces de vie !

La chanson Wonderful life by Zucchero