Dégustation ensuite de l’Union des Grands Crus à Haut-Bailly. Une fois de plus, j’observe une incroyable variabilité des échantillons, qui nécessite une attention accrue et beaucoup de vérifications. Tenez, Haut-Bailly, par exemple : deux échantillons sur trois sont complètement en retrait. J’interroge un des mes amis dégustateurs sur la façon dont il a dégusté le vin de la propriété : son jugement est circonspect… Je lui suggère de goûter le troisième : il très différent; avec des sensations tactiles et une profondeur dans la saveur incomparables, par rapport aux deux premiers. Cette petite expérience illustre toute la difficulté de juger des échantillons Primeurs, a fortiori lorsque les conditions atmosphériques sont changeantes.
Pressé de tête de cochon au Verretigo
Retour sur Bordeaux. Pour s’accorder le premier vrai déjeuner de la semaine, et une belle découverte : sur recommandation d’une amie, j’ai réussi à convaincre l’équipage de découvrir une nouvelle adresse, plutôt que de camper sur ses territoires connus ! Et alors, là, une vraie révélation, pas loin de l’idéal ! Question carte de vins, tout y est, ou presque. Et à des prix d’une aménité qui frise l’angélisme !
L'arroseur arrosé ou le photographe au repos : à gauche Armand Borlant (à qui je dois la majorité des photos de cette semaine de Primeurs) en discussion avec Gilles Davasse (à droite), responsable du Verretigo.
Et la cuisine ? Bonne, simple, un brin canaille, carrément angélique. Pas de carte : les propositions sont inscrites sur l’ardoise, à l’entrée ; effacées, dès qu’elles sont épuisées. On y déjeune avec allégresse pour douze euros. De quoi, après dix jours de Bordeaux, revenir en Bourgogne, un Gevrey-Chambertin vieilles vignes 2005 de Sylvie Esmonin. Histoire de montrer que, malgré la fatigue, la jeunesse tient le coup, le photographe a toujours soif et que personne ne se laisse abattre.
Chez Joanne, en compagnie d'Eric Casteja.
D’ailleurs, avant de rentrer, on file sur l’autre rive procéder à quelques vérifications. Chez Joanne où, dans un écrin de luxe, parmi un stock de vins mo-nu-men-tal, Eric Casteja a déroulé le tapis rouge.
Une cinquantaine de vins plus tard, la messe est dite et, sur ma compagnie préférée (Flybaboo), même les très jeunes dégustatrices tirent la langue !
Lundi : le classement, si le coeur vous en dit et si ça me chante !
Le standard qui va avec The day of Wine and Roses by Ben Webster
L'adresse le Verretigo – 59 rue Georges Bonnac, Bordeaux T. 05 57 88 69 23
6 Comments
Je crois avoir déjà aperçu Gilles Davasse au tire-bouchon à Toulouse …
Tu oublies Ausone 2009, non ?
Bu ce midi un Haut-Brion 88 qui lui ne cassait pas des briques (mais le 89 peut en effet être bouleversant, avec ses notes empyreumatiques de brique chaude, justement).
Goûté un Gevrey VV 2005 de Sylvie Esmonin bien trop boisé.
Pour Lundi : Le coeur m’en dit …
Moi aussi!
Comme quoi :
avec LPV, on a dégusté religieusement un magnifique Haut-Brion 1988… au point qu’il fut décidé de garder les 11 autres bouteilles pour des émotions ultérieures : comme quoi, les circonstances, les bouteilles …
François,
Une bouteille pas top, probablement.
Du coup, j’ai préféré le 1994 bu il y a 3 semaines.
Dans le même repas dimanche dernier, pas mal de flops :
Canon 1988 pas net (TCA ?)
Oremus 6P : bouchon à mort
Climens 1999 pas net (pourriture grise ?)
Le vin dégusté religieusement :
Huet Bourg 1ère trie 1995 !
Mais simple lecteur va trouver que je diverge … et diverge, c’est énorme !
Bon, il reste environ 1h30 à Jacques pour tenir sa promesse. 🙂
"Lundi: le classement, …"
Personne en valait la peine: http://www.cineclubdecaen.com/pe...
Merci pour les roses ! Je ne suis pas comme le Scenopoïetes dentirostris, l’oiseau-artiste dont je parlais avec une amie : je ne chante pas tous les jours. Hier, ça ne m’a pas chanté (voir fin du post ci-dessus). Aujourd’hui, oui, sans doute…