Le ton était donné. En 2007 il fallait mettre la vigne en condition pour ne pas vivre la plus détestable des années depuis 1977. Mais attention, il ne faut pas se laisser aller à dire : «toutes les années en 7 sont calamiteuses en Bourgogne ! » Dans un tel millésime, le vigneron fait la différence. Au domaine Mortet on a travaillé tout l’été 2007, avec le nombre de personnes qu’il fallait. Les salariés n’eurent qu’une demi-journée de vacances, juste avant les vendanges.
J'ai également suivi durant toute l’année l’évolution du Mazis-Chambertin du Domaine des Hospices de Beaune (je cours 2 à 3 fois par semaine en passant devant, et je m’y arrête de temps en temps !). La conduite de la vigne y est exemplaire et j’ai assisté aux vendanges conduites par Alain Jeanniard le dimanche 9 septembre. Il était radieux : les raisins étaient mûrs et sains, les degrés potentiels étaient de 13, l’acidité excellente. J’ai demandé à Roland Masse, le régisseur des Hospices, son analyse du millésime. Chacun sait qu’il n’a pas la langue de bois. Il me déclara tout net qu’ « on ne va pas se défaire de la pluie qu’on a eue. 100 millimètres d’eau pendant 3 mois, cela marque la vigne ! L’année est cependant correcte quand on a effectué le travail de vigne qu’il fallait. C’est cependant très hétérogène. Je pense que la réaction du matériel végétal est plus importante que la hiérarchie des terroirs cette année. La différence se fera sur la qualité des plants. Les sélections médiocres de pinot, les clones trop productifs qui ont donné de gros raisins, ont accouché d’une production de raisins qui va du médiocre au correct dans les meilleurs cas. En revanche, les bons plants, bien conduits, avec beaucoup de millerandage, s’en sortent bien. »
Comment
Voilà un commentaire précieux à mettre en archive.
Ce serait bien, Notre Bon Maître, que vous fassiez la même chose pour chacune des grandes régions, Jura compris. Avec photo et petits films à l’appui (prendre le numérique Sony cybershot DSC T100 avec une carte d’au moins 2GO. Publicité, helas,non payée !
Faut faire fissa ! A La Couspaude, on prie tous les jours pour que St Vincent octroie encore deux semaines de beau soleil comme maintenant : alors, et alors seulement, Mr Aubert retrouvera ce rire tonitruant caractérisant les bons et solides vignerons du saint-émilionnais.
Bonjour de Stuttgart où les vignes ont aussi souffert d’un excès aqueux, mais où on a grand soleil. Finalement, aller de Genève à Milano par le Cisalpin, c’est vraiment une belle ballade.