Comment ne pas y penser lorsqu’on débarque dans la vallée du Pléistos – en fait une mer de 400 000 oliviers, au pied du Mont Parnasse ? En face, c’est la merveille des merveilles : le sanctuaire de Delphes, ce qu’il en reste….
Avec certitude, j’affirme être au moins le millionième visiteur de Delphes. J'arrive donc très en retard dans cet amphithéâtre étrange : comme je ne suis ni archéologue ni visionnaire, je ne pourrai sans doute rien vous dire de plus qui n’ait déjà été dit…
A moi mes visions. Assez vu ! dirait l’autre.
J’ai vu, j'ai cru voir ce qu'ignore la vision.
Des chants, des danses, des girations, tous ces mots crachés au soleil dans la brûlure d’un été infini. Nous étions accrochés à ce pan d’éternité, à ce rivage d’une Grèce éternelle, dans un calme qui précède l'arrivée de la foudre.
Alors que la foule, en plein cagnard, avait déserté le site, nous avions pris pied dans un rêve et aucun de nous ne le savait.
Plus tard, au moment de rejoindre la baie d’Ithea dans le golfe de Corinthe, je me suis souvenu de cet autre Ulysse, celui qui apparaît dans la Lettre au Greco :
« Nous sommes arrivés ?
– Qu’est-ce que cela veut dire : nous sommes arrivés ?
– Je sais. Cela veut dire : c’est à présent que nous partons. »
Nikos Kazantzakis
Comment
Dire que je me suis assis sur ces marches il y a presque 30 ans …
Merci pour ces souvenirs.
A propos de gisant, un livre qui m’a touché :
http://www.alapage.com/-/Fiche/L...
Il y a quelques années, dans un pays lointain se relevant de quinze années de dictature, est né un amour absolu entre une journaliste française et un peintre de retour après un long exil. Le jour où l’homme effectue une chute aux conséquences dramatiques, nécessitant un rapatriement sanitaire d’urgence en France, le socle de leur mariage vacille. Le lecteur marche dans les pas de l’épouse bouleversée, de Naffa à Paris, du moment où elle découvre "l’accident" à celui où elle retrouve un corps… Du même auteur : Le roi d’Afghanistan ne nous a pas mariés (prix du Premier roman 2007).
Je te souhaite donc beaucoup de lecteurs (je serai l’un d’eux) et j’adresse mon bonjour à Ingrid si elle nous lit.