En attendant, voici un autre menu, préparé par Jacques Bovier dont j’ai déjà parlé ici à plusieurs reprises. Les évidences méritent toutefois d’être répétées : dans mon panthéon personnel, la Sitterie fait partie des meilleurs établissements du Valais. Chacun des repas que j’y ait partagé m’a enthousiasmé par sa précision, son originalité maîtrisée, la qualité des produits, leur mise en valeur, sans volonté d’épater le gogo. Ajoutons-y une très belle carte des vins et des prix très sages. Dès lors, on connaît le chemin de notre bonheur. Il passe par là. Le restaurant est petit. Ne débarquez pas à l’improviste en disant que vous passiez par là, que vous vous êtes dit que vous vouliez tenter votre chance, à découvert, après lecture de ce post. Peine perdue. Donc, réservez !


Dentelles au serpolet

Et foie gras poêlé à la mélasse de sapin

Purée de légumes d’hiver
Et chips de betteraves rouges

Poire des vergers de Vex
Sorbet au thé fumé
Autre temps, autres exigences. Si la cuisine ne peut pas transformer le monde, selon le mot d'ordre cher à Marx, elle peut sans doute changer la vie.


A partir de ce moment-là, j'ai renoncé à prendre des photos des plats : je n'aime pas travailler au flash et les conditions d'éclairage étaient loin d'être idéales.
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Bien heureux de voir le mignon petit bedon de tonton Fredy 🙂
Un peu moins de vélo et plus de gâteries ?
Toujours aussi bel homme !
La photo est dans l’ordre des bedons: Rabaey, aucun. Girardet, petit. Pierroz (avec un Z, cher Jacques), confortable.
François, tu ne parles pas de Joseph Favre, et pourtant quel personnage ! Il y a de quoi faire un film sur sa vie. Il a inventé beaucoup de choses, avant tout le monde, notamment sur le plan de la communication (il fut le premier chef à disposer de son propre support de presse). Mais, voilà, c’est comme ça, on oublie tout. Comme on aura demain oublié l’extravagant Jean Ducloux qui durant plus d’un demi-siècle a enchanté les amateurs de vérité (très beau portrait de lui sur le blog de FRançois Simon). Le plus célinien des chefs ? Oui, c’est ça. Exactement ! francoissimon.typepad.fr/…
Moi, je n’oublie pas qu’un jour un certain François Mauss m’a offert les quatre volumes du Grand Dictionnaire Universel de la cuisine par Joseph Favre !
francoissimon.typepad.fr/…
Grand Jacques : non seulement j’étais un des tout premiers à suivre les rééditions de Jeanne Laffitte, mais, le Favre, je viens même de le trouver dans sa deuxième édition, plus complète : c’est te dire !
Si ma mémoire est bonne, c’est même Fredy qui m’en a parlé le premier, alors que tu essuyais tes dernières culottes d’ado quasi boutonneux auprès de jeunes zozos nbe comprenant rien de rien à Nietsche 🙂
Et, pour rester chez les Maîtres, je cherche encore le chef qui acceptera de nous préparer un des repas de l’Heptaméron des Gourmets de Nignon.
Ducloux : sa cuisine était aussi franche que ses idées politiques et sociétales. Mais là : censure préventive : ABM est dans le coin 🙂
C’est vrai que la mort de Ducloux est triste. Mais il ne faudrait pas oublier que la baisse générale de la qualité des produits aurait surement détruit ( si cela ne l’avait pas déjà fait) ce cuisinier comme je les aime.
François,
la prochaine fois que tu écris Nietzsche sans le Z, on t’envoie la brigade des Zzzzzzwinglistes dans la seconde !
Noooon mais !
Au fait, que devient notre ami "one coursier" ?
C’est quoi, là, ce dictionnaire de maboul ?
–
François, pour ton repas heptaméronique, si je te trouve un jeune chef hyper-talentueux et ambitieux, passé chez les plus grands, ça te va ? Je promets rien hein, mais le connaissant un peu, ça va le tenter sévère !
Paul :
Pour tout amateur "gastro-oenophile" de beaux livres et d’histoire, il y a eu une époque Jeanne Laffitte, éditrice à Marseille qui a réédité un paquet de livres anciens. On en trouve sur ebay.
Le Favre, en 4 volumes est simplement magnifique. Je sais qu’il en reste un exemplaire chez Mollat à Bordeaux.
Et dans le genre, le chef Ignace, un fondu rare qui a eu ** et qui est comme Jacques Thorel un bibliophile top niveau, a réédité à 250 ex avec Morcrette le célébrissime Heptaméron des Gourmets d’Edouard Nignon, de loin le plus beau livre de cuisine sur cette planète. J’ai fait la folie à l’époque d’en acquérir 3 ex (pour les marmots).
Une réédition bien moins chère est aussi disponible. Si on trouve un chef pour réaliser scrupuleusement un menu "Nignon", on trouvera très vite les 12 apôtres requis 🙂
Ces livres, c’est bien mais malheureusement, on ne trouve plus les produits de qualité qu’ils avaient à l’époque.Les fruits et légumes: je doute, les viandes et les poissons je suis sur que non.
‘REVOLT IS A BIOLOGICAL PROCESS’ McClure
Sieur Mauss,
Le chef que vous cherchez pour votre menu "Nignon"pourrait bien ressembler à Jean-François Piège
Ah, le voilà revenu …
Madame et moi sommes également de grands fans de Jacques Bovier. Hier soir, nous nous sommes délectés d’un savoureux jarret de veau du Simmental cuit au foin.
C’est un restaurant qui vaut bien plus que les 14 pts attribués par Gault&Millaut.
Si l’on compare avec d’autres restaurants ayant la même note, l’on peut rester perplexe. Pour nous, cela vaut au minimum 16 pts.
On pourrait faire un parallèle avec la notation de certains vins !!
Comme on en discutait avec le chef, mieux vaut un restaurant toujours plein avec 14 pts, qu’un établissement à moitié vide avec 16 !