Des exemples ?
Le laboratoire expérimental : nous sommes dans le Beaujolais On nous présente un laboratoire. Qu'y fait-on, sous la houlette d'un directeur ripoliné et vaguement heureux d'être filmé. On chaptalise à tout va et on étudie de nouvelles souches de levures, parce que le consommateur en a marre du fameux goût de banane…
Au passage, on nous gratifie d’une image quasi subliminale : une mise en parallèle, sous la forme de deux plans rapprochés, entre les vrais produits industriels (qui disent toute la vérité sur leur étiquette) et les produits industriels cryptés – les vins – qui cachent beaucoup de choses…
Chapitre soufre : celui-là, on ne pouvait pas le manquer ! Le soufre meurtrier, le diable aux pieds fourchus et à l'haleine méphitique. Il est là. Il donne des allergies, des maux de têtes, trouble les asmatiques, dénature enfin le goût du vin. On nous montre un doseur d'anydride sulfureux. Gros plan sur une tête de mort…
Selon la formule consacrée : Retour dans le Beaujolais. Avec une enquête bien saignante, façon grosses ficelles, révélations fracassantes et caméra cachée (ça fait plus vrai).
Séquence Salon de l’agriculture. C’est la seule vraiment désopilante du reportage. Avec cet arrêt obligé sur le stand de l’Union des Industries de la Protection des Plantes (UIPP), son fameux parcours sensoriel et son directeur sorti tout droit d’un plan quinquennal revu par le camarade Stakhanov.
Chapitre pesticides on y reste : la viticulture, grosse consommatrice (c’est un fait) en prend pour son grade. Notamment, la Champagne. Analyses et cancérologue à l’appui.
Toujours la Champagne : on nous fait le coup du jeune vigneron dont les yeux se sont dessillés.
Roussillon : le vigneron balèze qui a failli mourir à cause des pesticides et qui continue d’utiliser, à son corps défendant, les produits qui ont gravement compromis sa santé.
Un petit coin de bleu dans ce ciel gris : la cave coopérative dont il fait partie acceptera, après le reportage, qu’il passe en bio.
Cherchez l’oseille à Sancerre : un papy fatigué, au pas incertain, somnambulique, déambule dans les vignes, du côté de Sancerre, raconte sa conversion. Toute sa vie, il a vendu des pesticides ; il a cru en eux ! Aujourd’hui il sait… "C'est le goût de l'oseille, tout ça, et rien d'autre" affirme-t-il, lucide.
46 Comments
On pourrait vous reprocher de lire trop vite, de lire avant la lettre, quoi!
Je vais bien pouvoir envoyer ce commentaire frappé au seing du bon sens à France 2. Ils doivent avoir un site pour ça, non ?
J’espère que Nicolas va bien ce matin, avec tous ces Beaujolais trafiqués qu’il a tasté hier (LOL)
Bruno
Je n’ai pas encore vu le reportage mais force est de constater que l’on a goûté de très belles, voire grandes bouteilles beaujolaises hier soir. Un compte rendu suivra. Nous avons même vu des âmes sensibles touchées par la beauté et l’esprit de certains incunables, immortels…
Pour en revenir au sujet initial, djieu que je n’aime pas le manichéisme de certains journalistes TV, qui sont des orfèvres pour orienter l’opinion publique avec des reportages à charge, diaboliquement montés, pour toujours montrer la face sombre de certaines régions que l’on a envie de casser, même si elles font par ailleurs de très belles choses. Mais le "marketing de la peur" est si efficace auprès du bon peuple.
Toutes les régions vinicoles françaises ont des casseroles, pas une ne peut faire la morale aux autres. Mais on appuie souvent, toujours, sur les mêmes.
Pourquoi ?
Et le film sur Chaballier, son combat contre l’alcoolisme : vite relire le texte de Patrick Besson qu’il avait publié dans Le Point à la sortie du livre.
ABM s’est bien tenu hier soir ? Et le Dr Bonobo : doux comme un agneau ou professoral tendance juvénal ?
ABM (aka AMDC) parfait, discret, humble, a passé je crois un bon moment et pris qqes photos. Un lion calme.
Et le Docteur au taquet, anecdotes abracadabrantesques, agitements de mains, explications de millésimes en faisant des liens Beaujolais/Bourgogne/Valais qui n’appartiennent qu’à lui, immensissime par ci, immensissime par là, le Réga-Show. Avec en perle rare des parallèles moulin-à-vent/sylvaner qui n’appartiennent qu’à lui. En a fait rire et sourire plus d’un. Si tu vois ce que je veux dire !
Il ne manquait que toi, François…
Je n’ai aucune considération pour la corporation journalistique,surtout dans l’époque actuelle.Bien sûr,à la marge on trouvera toujours des professionnels consciencieux au talent reconnu,mais pour la plupart…
Il est loin le temps d’Albert Londres.Je me félicite d’avoir décliné une émission de télé aussi sur France 2,avec pour thème les disparus,j’imagine bien le traitement d’un tel sujet y compris sur une chaine du service public.
J’ai participé entant que vigneron à ce reportage …
CLaude, Lydia et moi même avons été interviewés pendant presque 5 heures. Beaucoup de choses constructives ont été apportées par les Bourguignons, mais le choix des journalistes a été de ne pas les faire passer à l’écran, ou très peu sur des banalités.
Nous sommes passés dans plusieurs parcelles magnifiques, et une que je venais d’arracher. Celle que je venais d’arracher a été celle choisie pour le reportage. Dieu merci je n’ai pas arraché toutes les parcelles comme cela a pu être dit. Le morceau blanc que Lydia tenait dans sa main n’était pas de la terre morte, mais du calcaire, intéressant pour la vigne, présent à 1 mètre de profondeur.
Il est facile de faire dire n’importe quoi à n’importe qui sur une émission de ce genre.
Merci Alexandre pour ce témoignage… En clair, vous reconnaissez avoir été "manipulés": les images et les propos retenus au montage visaient uniquement à accréditer un scénario écrit d’avance par les enquêteurs ? Je m’étonne que Claude Bourguignon, d’ordinaire si brillant dans ses interventions, n’ait quasiment pas eu droit à la parole…
Pascal , je suis désolé, mais des journalistes consciencieux, il y en a et un peu plus qu’à la marge (ceux qui ont obtenu le prix Albert Londres par exemple, mais pas que ceux là), mais ils se trouvent surtout dans la presse écrite (pas dans tous les journaux, il est vrai), mais probablement pas à la télévision où tout est d’abord spectacle et où là pour le coup c’est l’information est à la marge.
Pour changer de sujet, la dégustation de beaujolais d’hier restera dans les mémoires, mais je n’en dis pas plus, Nicolas, l’exprimera, avec sa fougue, mieux que moi. François, on t’attends de pied ferme pour faire une tournée beaujolaise.
Pour faire de l’audimat, il faut du scandale ! Peu importe les bienfaits du vin sur la santé si bien décrits par le professeur CABROL. Il saute au yeux que le puissant lobby des boissons du tout chimique de la famille des « Coca » aient initié ou aidé à faire réaliser une émission pour qualifier le vin de boisson chimique. Avec ces méthodes lamentables ou des journalistes ne veulent pas publier ce qu’ils découvrent mais ce qu’ils ont programmé à l’avance, Alexandre C. dit bien comment il s’est fait piéger. Au montage, les journalistes ont supprimé tout ce qu’il y avait de positif dans les textes et images pour ne retenir que le négatif qu’ils voulaient en donner. Le réalisateur devrait aussi faire mieux répéter la restauratrice dégustant chez Pierre Frick, car il paraît évident qu’elle connaît bien le verre qu’elle doit trouver le meilleur. En résumé, tout cela est pitoyable et massacre notre viticulture qui reste un patrimoine de nos paysages, de notre culture, de notre santé.
Bonjour Jacques!!
j’espère que tu vas bien! Cette émission était bien triste…c’est fou quand même..nous vignerons,on fait tout ce que l’on peut pour produire la plus belle qualité possible…mon père y passe sa vie entière et voila les énormités que l’on nous sort a la tv! On ne peut pas laisser dire de telles choses sur le soufre par exemple!!
Celui qui tache encore http://www.youtube.com/watch?v=F...
Bonjour Frédéric ! Comment ça se passe du côté de Rasteau. Je comprends que l’honneur de beaucoup de valeureux vignerons ait pu être blessé par cette mascarade que l’on pu voir hier soir… Cet "Envoyé spécial" – je ne peux pas juger des autres car je ne regarde pas la TV – restera dans les annales comme le modèle de tout ce qu’il ne faut pas faire : parti pris, montage et amalgames douteux, absence de rigueur dans le traitement du sujet et dans le commentaire. A montrer dans toutes les écoles de journalisme au chapitre "De la déontologie". Tous les vrais viticulteurs de France qui font de la qualité (et Dieu sait qu’il y en a) devraient protester, quelle que soit leur "chapelle" (bio, biodynamie, production intégrée, etc), car une telle émission ne vise pas uniquement à stigmatiser les "mauvais" et le procès industriel de production de vin mais jette sournoisement l’opprobe sur l’ensemble de la filière vin. A croire que les journalistes ont été instrumentalisés par les instances que l’on connaît.
Nous sommes très content de la récolte,cela promet des vins sympathiques!
J’espère que votre équipe se porte bien aussi!
Encore une fois de l’information spectacle et évidemment désinformante, des journalistes idéologues et ne connaissant strictement rien au sujet, des experts manipulés au montage ou par l’image dans un sens comme dans l’autre, façon Nossiter,mais sans son talent, des confusions scientifiques permanentes (amalgames entre cancers et allergies : faut il interdire les fraises ou le homard pour la même raison ou condamner le bon dieu pour frustrer une partie de l’humanité?)Les analyses montrant la présence de pesticides (réèlle évidemment, ce qui est regrettable) ne sont pas vraiment questionnées : quels vins choisis, quelle représentativité en pourcentage, quels taux en dehors du taux maximum abondamment commenté mais dont on sait qu’il n’est dangereux qu’à la marge et par accumulation (le vin est accusé de tout ce dont il n’est pas responsable!), amalgame permanent entre la dangerosité d’une molecule en milieu aqueux et en milieu alcoolique (les biologistes apprécieront), de la sentimentalité, du drame, de la mise en scène et voilà comme on traite un sujet sérieux et capital comme tout ce qui touche à la santé publique! J’oubliais : les 5 fruits et légumes que les mêmes hygiénistes nous invitent à consommer à la place du vin sont-ils moins dangereux et cancérigènes, crus avec ou sans peau ou cuits?
Cher Jacques,
Ils ont choisi leurs images en effet. Nous savions que le reportage était tourné vers l’utilisation de pesticides, hors Claude et Lydia sont spécialisés dans la vie microbienne des sols, c’est pour cela qu’ils viennent à la maison. Ils avaient au minimum 1 heure d’intervention des Bouguignons, mais apparemment, l’intervention de Claude et Lydia ne répondait pas au sujet polémique sur les résidus de pesticides dans les vins, mon discours non plus d’ailleurs, puisqu’ils ont seulement repris une mini intervention maladroite sur l’utilisation du cuivre.
Je ne peux pas cependant taper sur les journalistes, qui avaient certainement des contraintes de résultats, avec un besoin de faire du scandale. (Même si je suis outré par le reportage …)
Si le sujet avait été la vie de nos sols viticoles / agricoles, ils auraient pu consacrer leur reportage entier sur l’intervention des Bourguignons à la maison, mais ca n’était pas le cas. Claude et Lydia sont brillants et extrêmement intéressants, dommage.
Tout ce que je retiens, c’est qu’après un reportage de ce genre, mieux vaut boire un verre ou deux de bon vin, pour nettoyer nos oreilles de ce reportage. Je ne dois pas trop me plaindre, je crois que les journalistes ont choisi de me placer comme vigneron qui travaille bien, même si ça n’a pas été perçu comme cela par une bonne part des spectateurs, comme par moi même.
Oui, oui, d’accord, mais n’y at’il pas encore trop de vins "additivés"
en soufre, en sucre, en pesticides, en gomme arabique et j’en passe ?
L’amateur qui connaît la Soumade ne se pose pas la question car en dégustation, on se rend vite compte que l’on a affaire à des vins exceptionnels et donc à un vigneron honnête…
Mais, je pense malgé tout que les "trafiquants" sont encore trop nombreux et les reportages comme celui d’envoyé spécial sont salutaires !
Cf aussi l’article dans Télérama du 19-25/09 :"le vin, une révolution culturelles".
Claude Duffour a écrit : "Mais, je pense malgé tout que les "trafiquants" sont encore trop nombreux et les reportages comme celui d’envoyé spécial sont salutaires !"
Salutaires pour quoi et en quoi ?
Ca va changer quoi ?
Quel va être alors le nouveau comportement du consommateur ?
En quoi cela rend-t-il service aux gens qui ont vu l’émission ?
Et les vignerons dans tout ça ?
Merci de vos réponses.
Essayons de faire dans la nuance:
Le reportage de France 2 est pitoyable, pour ne pas dire autre chose.
Ce qui n’empêche pas que le problème existe et que ce que l’on attend (ou devrait attendre) de la profession vinicole, c’est qu’elle dépense plus d’énergie à essayer de régler le fond que de critiquer ceux qui manipulent la forme.
Je me base sur la même raison de toujours: parce qu’il faut toujours être exigeant avec ses amis si l’on veut pouvoir être intraitable avec ses ennemis.
Le seul problème est donc la présence de pesticides et de traces de métaux lourds. Encore faut il le sérier : quelles molécules, quel danger et à quelle dose, molécule par molécule, quelle origine,quelle proportion dans une consommation régulière et modérée par rapport à l’ensemble de l’agro alimentaire actuel? Ensuite quel remède? Faut-il bannir tout espoir d’utiliser le génie génétique? Les vins sans protection ne contiennent ils pas aussi des molécules potentiellement dangereuses (type amine biogène comme putrétiscine ou cadaverine?) etc….Ne pas oublier qu’une viticulture propre que nous souhaitons tous (je me bats depuis trente ans pour la chose)doit aussi ne pas ruiner le viticulteur en lui faisant perdre tout ou partie de ses récoltes.
On voit bien ici le caractère stérile des réflexions compartimentées, partisanes; la nécessité de pensées et d’actions d’un niveau global.
A contrario, de récentes "études" sur la qualité de la nourriture (bio vs pas bio) oubliaient assurément les résidus de pesticides (et leurs impacts en termes de santé publique).
Pas facile, mais indispensable pour maîtriser les risques liés à la complexité grandissante de notre monde (et dont la qualité du vin n’est croyez-moi qu’un épiphénomène).
Allez, soyons sérieux ! Lâchons nous…. : France, ton terroir fout le camp et ce en grande partie à cause des vignerons additiveurs.
Ne mettons pas tout le monde dans le même panier. je choisis mes vins, à la Soumade entre autres…
A MB, Nossiter a du talent mais aussi du ….nez. N’est-ce pas le message de Mondovino…?
Exemple, à propos de la dégustation de grands crus dont la vidéo a été diffusé sur ce blog le 29.08 dernier, messieurs les grands dégustateurs, comme vous êtes prudents, vous avez sous le nez de grands crus, ils ne valent pas grand chose, vous ne l’affirmerez pas et pourtant, on a compris!
Bu un Reignac 2004 acheté récement en supermarché et payé 14,00€. Mon commentaire : il ne les vaut pas!
Les pauvres (pardon, les riches) qui doivent boire du Pétrus sont bien à plaindre.
Allé, amitiés oeniphiliques.
Pitoyable argumentaire.
Et vous ne répondez pas à mes questions, mais ressassez toujours le même discours.
"Bravo"…
1ppy, faut-il ici invoquer Clausewitz ?
Selon des experts de terrain, nous n’aurions plus que le choix qu’entre Nietzsche, Marx et Freud; ou leur combinaison… c’est dire que l’heure est grave. Brrrr!
J’aime bien ce galimatia de 19:49 GMT+2, et son multiple de "que"
Claude, je penses que vous tombez dans le panneau de "l’information" à la télévision. Ce "reportage" c’est comme tout ce qui se fait à la télévision – en particulier sur les chaines dite "d’information": du populisme et n’a comme unique fonction que de faire du spectacle. Cela pourrait être sur la prostitution, l’insécurité dans les banlieues . Le sujet importe peu. Du moment que le sujet soit dans l’air du temps et assez croustillant pour faire de l’audience. Les jeux du cirque, en quelque sorte. On monte les faits divers en épingle, l’arbre qui va cacher la foret. Dans ce type d’émission où on dénonce au lieu d’expliquer, il s’agit d’être toujours là où il se passe quelque chose, et être bien sur du bon côté – des bons sentiments ou du politiquement correct, ne jamais s’engager sur le terrain du vrai débat, mais raisonner en termes de chiffres plus ou moins trafiqués, de slogans péremptoires et de comparaisons démagogiques.
Bon : que faut-il faire sinon trouver un financement pour réaliser un autre reportage ?
Il semble qu’un groupe d’investisseurs est en train de monter une chaîne TV du vin, probablement en Belgique, Luxembourg ou Suisse eu égard à la législation française. Voilà un premier film qui serait salutaire.
Certes, il ne faudra pas tomber dans l’hagiographie ou l’élitisme à outrance : ce serait contre-productif. Mais enfin, on devrait trouver un équilibre.
A force de vouloir nous faire mourir en bonne santé…
Et la corrida, alors ?
Armand, tu parles d’or.
Au lieu d’informer avec implication et application (et rigueur dans le raisonnement et l’approche), ces journalistes focalisent sur des points précis en donnant une vision exagérée et réductrice d’un problème global, faisant croire qu’ils ont "découvert l’Amérique", et laissant digérer ça tranquillement au public le plus large.
Et comme la TV est le medium le plus percutant auprès des "masses", on imagine aisément les effets.
Les parties du reportage sur le soufre et les levures sélectionnées sont des sommets de désinformation.
Quant à la partie sur la surchaptalisation en beaujolais, allez expliquer ensuite au quidam que tout le beaujolais ne fait pas ça, et qu’il y a des gens méritant qui travaillent avec une vraie éthique, produisant des vins très bons et probes.
Dormez tranquille bonnes gens, on "pense" pour vous…
Nicolas Herbin, il n’y a ni "masses" ni "bonnes gens". Il y a toi, il y a moi. Chacun a besoin de distractions. La TV en offre. Personne n’est dupe. On n’a pas besoin de guide imaginaire. Celui qui "a failli donner sa vie pour la viticulture de France". Le bon vin demeure une boisson. Sans doute une des plus fines. Ainsi soit-il.
Henri, tu crois vraiment qu’une émission qui passe aux heures de grande écoute/vision, sur le service public, et qui est connue et très regardée depuis de nombreuses années ne va pas être percutante sur le plus grand nombre d’entre "nous" ?
Pendant mon cours sur les beaujolais qui avait lieu simultanément à l’émission, j’ai reçu des textos d’amis – qui ne sont pas des amateurs de vin – qui me disaient "nico, y’a un reportage dingue à la tv sur le vin, c’est effrayant, tu nous avais caché ça". Et pourtant ce ne sont pas des lapins de trois semaines, les amis en question !
Pour ça que je dis que les gens qui connaissent un peu "notre" monde vont vite voir les grosses ficelles journalistiques dépasser, mais pour les autres, la majorité, je n’en suis vraiment pas certain, sans me placer au dessus de qui que ce soit pour penser cela.
Pour le quidam, tout ce qui tourne autour du vin est complexe, je l’ai vu et vécu des centaines de fois. Je pourrais raconter mille anecdotes sur le sujet : en France, ce que nombre de personnes connaissent en matière de vin, ce sont bien souvent les inepties qu’ils ont vu à la TV, certifié.
Evidemment qu’on ne peut que louer une viticulture aussi propre et respectueuse de l’environnement, du terroir et de l’homme. Mais faut il en arriver à des ersatz de reportages TV dignes des sujets sur l’insécurité en pleine période de campagne présidentielle ?
Je fais le voeux que chacun puisse visionner cela avec un maximum de clairvoyance.
L’avocat invitant les journalistes à déguster (en face du palais de justice)du "bon beaujolais" dans des verres en plastique (accompagné de quelques rondelles de sauciflard : d’où vient-il, lui ?) …
Chez IVV, nous mettrons des verres idoines pour ta venue ! 🙂
PS : humour : ne pas jeter Lapierre à ceux qui surchaptalisent !
Ce qu’on peut avoir l’air tarte, quand on veut faire les malins devant des journalistes. Grotesque…
Bonsoir,
Je n’est pas regardé, et je regarde très peu la télé, surtout en ce moment.
Mais l’émission "envoyé spécial" est devenue pour moi synonyme de voyeurisme, de sensationnel, pour faire de l’audience.
Une émission pour dénoncer les excès et qui ne fonctionne qu’avec des reportages excessifs, partial.
C’est une émission qui m’a donné plusieurs fois la nausée, tellement les reportages sont nauséabonds.
C’est effectivement un choix de fonctionnement.
Michel.
Jacques,
Il faut que tu trouves un moyen pour que l’on puisse revenir sur notre texte corriger nos grosses fautes d’orthographe.
Michel.
Ce reportage adresse des thèmes importants.
Ne pas oublier que l’on trouve plus d’imprécisions, d’erreurs, lorsque l’on visionne un sujet que l’on connaît bien.
Imaginez au passage le discours de n’importe quel responsables de communication de la défense, d’un cabinet de notation financière ou d’un parti politique …
Mais il est vrai que j’ai trouvé la mise en scène du couple visitant le domaine Frick très partiale, et que cette partialité ne peut être justement "captée" par Mr Tout le Monde (au secours, Barthes).
Autre point : la confusion bio, vins sans soufre est survolée.
Et on ne montre pas un quidam confronté à un vin sans soufre finissant directement dans l’évier.
Oui Grand Jacques : sois doux avec Vincent afin qu’on puisse aller enlever ces &@Á]¥‰± de fotes !
Afin de lever une possible confusion, je ne suis pas M. Henri Milan, vigneron en provence, dont je ne connais pas les vins et avec lequel je n’ai d’ailleurs aucun lien.
Yves, je n’ai rien compris.
Merci pour me faire lire (en diagonale) la wiki sur ce Clausewitz mais j’en suis revenu bredouille.
Quant aux autres, je ne savais pas que Niet en russe s’écrivat (*) avec autant de lettres, ni que Groucho fusse (*) vin’dicatif. En ce qui concerne Freud, ma mère m’a fait promettre de ne rien dire.
(*) Puissent ces quelques (très) imparfaits du subjonctif simuler compenser mon igno-rance 😀
¿Plus de précisions?
Tout a été dit au sujet de ce reportage.
Je m’économise donc un crachat suplémentaire….
Je voudrais simplement demander aux vignerons et à tous les gens qui travaillent autour de la vigne et du vin de continuer ….
De continuer à tailler la vigne, à craindre la gelée, l’orage, la grêle.
De continuer à vinifier avec patience et passion.
De continuer à courir partout pour rassembler ma main d’oeuvre nécessaire pour les vendanges.
De continuer à s’arracher les cheveux en remplissants les formulaires adminisdratifs toujours plus nombreux et toujours aussi incompréhensibles.
De continuer à convaincre le banquier qu’un peu de liquidité serait le bien venu avant que la récolte ne soit vendue et payée.
De continuer à refuser de brader leur récolte aux grandes surfaces.
et surtout de continuer à nous offrir le plus beau des plaisirs ; DU VIN !!!
A mes yeux, le problème de genre d’émission est l’amalgame.
Par méconnaissance du sujet et surtout pour créer des images fortes, on tire sur tout ce qui bouge. La sur-chaptalisation et le levurage sont mis au même niveau.
Et tous les moyens sont bons pour appuyer des théories parfois fumeuses.
Bonjour chers épicuriens,
Je n’ajouterais rien non plus, car tout est dit.
Il faut persévérer et ne jamais s’arrêter dans cette passion qui nous anime.
Par contre il faut impérativement un droit de réponse, il faut saisir le médiateur de FRANCE2 et que toutes les appellations de France et Navarre soient soudées.
De mon côté j’y travaille dans nos chères Costières, j’espère que mes amis d’Alsace suivront, que ceux du Bordelais aussi…………car dans cette attaque, il n’y a pas de grands et de petits, de riches et de pauvres, de meilleurs et de moins bons……………
Tout le monde est au même niveau et nous devons le faire savoir.
Bien bacchiquement
Bonjour,
Je partage totalement votre opinion sur la manipulation de tous les reportages et quel que soit le sujet. Le pire est de profiter de la (pseudo) crédibilité d’Envoyé Spécial. Ceci me rend fou, imaginez, et nous ne pouvons vérifier, si la même chose est faite pour parler de la délinquance, des contrôleurs du ciel, des mouvements de grève,des conflits dans le monde…
Bien sûr, on ne peut nier les abus de la viticulture et tous les vignerons ne sont pas des Marcel Lapierre, mais de victimes on aimerait les faire passer pour fautifs. En effet, la plupart sont soumis à la dictature de la Grande Distribution, avec une demande permanente de prix à la baisse. Alors, je continuerai à faire connaitre des blogs comme le votre afin de sensibiliser certains consommateurs, qu’il y a une vie, pardon du vin,hors la GDS, et de la culture hors des Centre dits culturels
amicalement
Bonjour,
Rien de plus a ajouter sur ce reportage sensationnaliste, partial et très mal renseigné.
Pitoyable et indigne d’une grande chaine nationale comme France2 qui se transforme ici en reine de la désinformation.
J’ajoute donc simplement ici ma trace dans cette longue liste de réactions, simplement parce que je ne peu rester sans rien dire…
Vous leur passerez les salutations des vignerons qui font chaque jour plus d’efforts pour leurs clients et la planète en essayant de vivre au mieux.
Dès que des journalistes
non-spécialisés veulent s’adresser au plus grand nombre, on tombe dans
l’a-peu-près, la caricature et le sensationnalisme.
Le but n’est pas de faire un bon reportage mais d’être lu ou regardé par le plus de monde possible et de faire parler de soi ensuite.
Le problème c’est que la plupart des gens qui ne s’intéresse pas au vin, si ce n’est parfois pour en boire, n’est pas capable de décrypter les défauts d’un article ou d’un reportage.
J’ai trouvé votre critique très juste.