Fatigués du stress, des problèmes de personnel, d’une formule qui, peut-être, avait fait son temps.
Pour le rouvrir aussitôt. Sous le même nom, ou presque : La Colombière devenant au passage Ma Colombière, restaurant privé. C’est-à-dire votre Colombière !
Qu’est-ce qui a changé à Ma Colombière ?
Une première évidence, de taille : c’est encore meilleur qu’avant ! Oui, et pourquoi ça ? Peut-être parce que dans une brigade, si motivée soit-elle, certains cherchent parfois à se simplifier la vie, non ? Maintenant le chef œuvre tout seul dans « sa » cuisine et fait tout de A jusqu’à Z. Y compris les différents pains.
Est-ce qu’on gagne mieux sa vie ainsi ? Joker…
C’est à l’une de ces dernières que j’ai participé récemment.
On prend l’apéritif sur la terrasse. Ça pourrait commencer avec une flûte de Brut Réserve de Billecart-Salmon et les fameuses gougères lonatiennes, revisitées, sublimes. Puis, juste pour le fun, une sucette de foie gras à la barbe à papa cannelée. Histoire de montrer que le chef a de l’humour.
Une coupe de févettes au Brousse de brebis et thym frais, une focaccia anthologique et un verre du pétaradant Fiano di Avellino 20002 de Romano Clelia et c’est parti pour la fête !
La première entrée serait toujours aussi sublime, telle qu’on l’a connue par le passé. Des Gnocchi au beurre blanc, jus de légumes, truffe noire et gros sel, délicieusement décadents. Mamma mia ! Comme dirait le père Mauss qui sera bientôt canonisé pour cette expression. A réveiller un régiment d’anachorètes au milieu de la nuit. Accord parfait avec un remarquable Chardonnay 2002 de Simon Maye, d’une fraîcheur et d’une exubérance quasi insolentes.
J’ai rarement été vraiment convaincu par la grandeur du Gamaret. A une ou deux exceptions près. Notamment genevoises. Celui de Nicolas Bonnet (dont nous avons goûté la Comtesse Eldegarde 2000) en fait partie. On a ici une vraie noblesse d’expression.
Facecook toujours j’allais oublier ! D’un plat à l’autre, des conversations s’accrochent aux intervalles, entre les tables et, à la fin du repas, si l’on veut, on se salue ; on partage ses impressions ; on échange des filons, les adresses. J’ai promis à ma belle voisine de suivre bientôt ses conseils et d’aller visiter le restaurant Noma à Copenhague.
Parfois, ils ne se revoient jamais. Qu’importe. C’est la vie qui est comme ça et on l’aime quand même.
A noter aussi que Chantal et Bernard Lonati organisent régulièrement des ateliers cuisine et vins et cuisine.
Les prix de 100 à 275 frs selon la formule choisie (plat terroir ou menus gourmands, vins compris ou pas).
Le service unique, amical et professionnel
L’adresse Ma Colombière Restaurant privé
122, route de Soral = 1233 Lully
Téléphone: +41 22 757 10 27
(répondeur, laissez un message, nous vous rappelerons)
Fax: +41 22 757 65 49
25 Comments
Là, Grand Jacques, je n’ai même pas besoin de lire le texte pour savoir qu’impérativement dans ton agenda, tu dois me prévoir une sortie à cette Colombière : merci d’avance 🙂
FACEBOOK :
Gros problème (tempête verre d’eau ?) avec des utilisateurs qui se plaignent que les images normalement réservées à leur fan-club, viennent ensuite se balader sur le net.
Et surtout, les syndicats professionnels des montes en l’air et autres perceurs de portes suivent de très près les déplacements annoncés pour effectuer des visites nocturnes pas trop prévues au programme.
Du teps du Mexicain (dans quel film Lefèbvre s’énerve grave avec son complice qui l’empêche de bien "travailler" le coffre qu’il a face à lui ?
Facecook : dépose vite le nom ! D’ici à ce que Microsoft te fasse une proposition que tu ne pourras refuser…
"Certes, question Homard, c’est du Maine et pas du Bretagne mais, cuit comme ça, il n’y a (presque) que Maine qui m’aille…"
Grand Jacques!! franchement!!!: "Au large des côtes du Maine, où l’on trouve des coquilles saint-jacques d’exception et des oursins d’une rare succulence, on pêche aussi au casier des homards d’une couleur brun gris qui comptent parmi les meilleurs produit que j’ai jamais goûté" in Dictionnaire amoureux de la cuisine P 254 -Plon 2003. Alain Ducasse
j’ai beau être chauvin!!! là y a gourance………a moins que ce soit des homards canadiens 😉
Ce n’est pas le nombre qui rend la chose publique: when cretin sounds like freetime.
Le Breton est sorti illico du jusant… A la moindre allusion, Yves démarre ! J’ai pourtant bien dit : Il n’y a (presque) que le Maine qui m’aille. What’s the problem ? Disons que tous les chemins mènent au Maine, Yves !
Ah ce drame de l’incommunicabilité!!: c’est en qualité de "président de l’association de défense du homard du Maine contre les propos peu élogieux injustement tenus à son propos par des helvètes insouciants" (je me refuse à donner l’acronyme) que j’intervenais
😉
président et seul membre de l’association mais les dons sont acceptés
Génial, beau et bon ! Comme la trattoria Albergo Ristorante Cacciatori ou j’irai mettre mes papilles en éveil avant quelques enchaînements à Finale. Je souhaite aussi passer une fois à Lully pour goûter à votre plaisir. Merci…
For what it’s worth, here is the Main Lobster http://www.afterartnews.com/115_... (not quite sure about the link)
C’est marrant chez les bretons ce besoin de faire des phrases…
🙂
(Yves, un conseil, faites gaffe quand même : un valaisan à moitié italien, quand c’est "chaud", ça peut ventiler grave…)
À part la bernique des Iles Feroe rien ne me passionne plus que le homard du Maine Nicolas!!
Rends toi compte: je ne sais compter plus que 100.
Après Facecook, il y aura Myplate … 🙂
Pas mal celle là …
On aurait pu aussi penser à MySpice !
😉
Voilà un "billet" qui me plaît, dont le ton est parfaitement approprié au sujet et qui évite les sempiternelles escalades…J’irais bien bien faire un tour en ces lieux "simples" avec l’ami Nico et son fan club…
Merci Mr Perrin. Décidement vous me plaisez.
Spinoza au Crayères, crash aérien, repas gourmand …
Voici une belle alternance agile …
Euh… C’est comme les hadrons dans le grand accélérateur, ça collisionne dur parfois. Ombres et lumières. Et on essaie, péniblement, d’avancer dans la compréhension de l’énigme.
Tu vas me manquer.
La lumière l’emporte largement, non ?
🙂
…
Paul,
Et avec Twitter ?
http://www.lemonde.fr/technologi...
Le concept et le nom, tout est fait pour que ça marche !
Cher Jacques,
Je n’oublie pas qu’un restaurant est aussi un théâtre ou se joue quotidiennement la comédie humaine.Le moteur de ma quête reste effectivement le contenu de l’assiette.Pourtant je ne fréquente pas ces lieux pour me nourrir mais pour y trouver ce que j’y suis venu chercher:l’émotion.
Je sais, Pascal, que vous venez y chercher l’émotion.
Il faut lire par ailleurs l’interview de Joël Robuchon dans le no 3023 de l’Express. "Je me souviens avoir écrit dans l’introduction de l’un de mes livres, l’Atelier de Joël Robuchon, publié en 1996, ma définition du restaurant idéal un petit endroit de 15 ou 20 couverts, avec une ou deux personnes aux fourneaux, et une cuisine spontanée, saine, fondée sur ce que le chef trouve chaque jour au marché. Je crois qu’on est à la veille de cette révolution."
Relisez "Facecook" : c’est exactement la définition de "Ma Colombière".
La révolution ? On y est !
http://www.youtube.com/watch?v=A... Except for the bike.
Jour J-1. On révise ses classiques.
D’aucuns y étaient ce soir. Alors ?