Chablis 1er Cru Vaillons 2007 (c’est un achat de raisin) De l’éclat, un fin filigrane minéral et une intégration parfaite du bois. Bernard Hervet souligne à juste titre que dès que l’on met du fût neuf, on perd la salinité du Chablis.
Chablis 1er Cru les Vaux Laurent 2007 (ce climat est situé dans le prolongement sud de Fourchaume) Le vin est légèrement sur la réduction. En revanche, il a davantage de fond en bouche que le précédent. Joli milieu de bouche, il a un certain gras avec une finale expressive sur des notes citronnées, noisette fraîche et, même, une note d’abricot, signature du Fourchaume, selon Bernard Hervet. Finale expressive et très bel extrait sec. Very good indeed, comme on dit dans les bonnes écoles…
Chablis Les Clos 2007 On est bien sur le minéral, ici, avec un côté eau de roche mais sans une immense vibration aromatique pour le moment. Superbe entrée en bouche, avec un gras supplémentaire par rapport aux précédents et en même temps une acidité vibrante, très jolie trame, finale d’une belle persistance qui devrait sans doute encore s'allonger à l'élevage.
Meursault-Charmes 2007 (situé sous le Clos des Perrières). Vignes en location. Dès le millésime 2008, Faiveley gèrera intégralement la parcelle pour douze ans. Très beau nez, très pur, cristallin. Bouche ciselée, tendue, très belle trame mais il finit un peu sur une légère amertume, finale, il a une belle découpe mais la finale n’est pas exceptionnelle.
Corton-Charlemagne 2007 La parcelle est située plein est, sur une des positions les plus élevées (Hautes Mourottes) et on a toujours ici une minéralité et une tension aux antipodes des Corton-Charlemagne miellés à la mode.
Nez complexe, minéral. Très belle bouche, vibrante, tendue, un vin avec beaucoup d’énergie et d’allonge. Finale lumineuse et irradiante. Avec le 2006 dégusté à table hier soir (il est sorti brillant vainqueur du match Corton-Charlemagne/Montrachet organisé à la Villa d’Este en novembre dernier), ce vin confirme son statut privilégié au sommet de l’appellation.
Monthélie 1er Cru « Les Champs Fulliot » 2007 Nez fin, élégant pour ce vin issu de l’un des meilleurs « climats » de Monthélie ; il pinote joliment avec un certain fond. Très jolie entrée, douce, belle texture. Il est fin, élégant, notes fruitées, fraise écrasée, groseille.
Beaune 1er Cru Clos de l’Ecu 2007 Jolie robe rubis. Nez mûr, fruits légèrement confits, confiture de merise. Jolie attaque, fruitée, c’est souple, assez solaire. Manque de trame, limite pataud.
Volnay 1er cru Fremiet 2007 Il est situé complètement au nord, juste à l’opposé du Santenots qui suit. Hier, en cave, j’ai adoré le 2008. On retrouve ici une superbe expression du cru. Nez fruits rouges, cuir, une touche de rusticité. Belle entrée en bouche, dense, caractère d’épices, de réglisse. La bouche est très droite, juteuse, les tannins bien campés sur une finale dense, séveuse. Très bon.
Volnay 1er Cru Santenots 2007 Très beau nez, raffiné, plus élégant que sur le Fremiet. Bouche ample, large, grande plénitude, finale sur des tannins un tout petits peu abrupts qui contrastent avec sa texture veloutée.
Nuits 1er Cru Les Damodes 2007 Ce climat est situé à côté des Malconsorts, côté Vosne, il est bâti sur la finesse. Jolie robe, lumineuse, d’intensité moyenne. Jolie bouche, suave, il a le côté soyeux, très jolie texture mais il manque un peu de vinosité et d’énergie.
Nuits St-Georges 1er Cru 2007 les Porêts St-Georges On goûte le cœur des vrai nuits, le plus tannique des Nuits St-Georges. C’est un vin qui a été vinifié en grande partie en vendange entière et dans une cuve bois. Nez épicé, cuir, poivre blanc de Muntok, balsamique. Corps athlétique, très dense, droit, serré, belle trame. Parangon de « virilité » bien comprise.
Nuits St-Georges 1er Cru 2007 Les Saint Georges C’est un danseur, un vin sur la fraîcheur, ciselé, aérien, il est porté par une minéralité vibrante, qui nous entraîne sur les hauteurs, sans rien de pesant dans la densité. La définition même de l’énergie vraie. Un des sommets de la cave dans ce millésime !
Chambolle-Musigny 1er Cru Les Fuées 2007 Grand raffinement aromatique. Il est évident, élégant, floral, fruité et évident en même temps. Belle bouche, grande texture mais la finale n’est pas tout à fait au diapason.
Le nez est un filigrane minéral, très précis, serré, effectivement crayeux. Belle bouche, davantage d’ampleur qu’attendue, on retrouve le côté Ruchottes avec ce côté fruit des bois, alliance avec le minéral. Très beau développement. Un vin idiosyncrasique.
Gevrey-Chambertin 1er Cru Les Cazetiers 2007 On est sur un nez assez extraverti, aux notes de cuir, fourrure, touche de musc. Réglisse. Très belle entrée en bouche, belle amplitude, du volume à l’évolution, grande race, il finit sur une trame aux tannins fermes, parfaitement suavisés par l’élevage. Le terroir est là dans son évidence. Dense, serré, minéral. Très bon.
Clos de Vougeot 2007 Le domaine y possède trois parcelles. Deux dans la partie basse du Clos et la dernière sur la partie médiane haute. Belles notes aromatiques, terriennes et fruitées, il est médulleux au palais, noblement terrien avec beaucoup de pulpe de fruit, il manque un peu de centre. Jolie finale aux tannins souples, équilibrés sur des notes de tubéreuses, légèrement empyreumatiques.
Le vin pirate : Clos de la Roche Hospices de Beaune 2007 C’est un vin acheté aux Hospices de Beaune par notre ami Christian Roger et élevé en bois neuf (François) chez Faiveley. Un peu marqué par l’élevage à ce stade, il démontre un potentiel évident. Grande matière, dense, encore un peu compacte mais l’élevage va l’affiner. Très beau vin en devenir. Ce n’est pas Eric Rousseau qui dira le contraire : le dégustant, un peu plus tard, à table, il s’est montré peu bavard mais l’étincelle de plaisir était là, au fond de son regard.
Echezeaux 2007 Cette parcelle située plein sud a vu ses problèmes de stress hydriques résolus par l’adjonction d’écorce dans la vigne. Depuis les tannins se sont complètement civilisés et le vin brille par sa superbe définition aromatique. Notes florales (aubépine) et réglissées très raffinées et corps complètement en phase avec une texture superbe, chatoyante, sensuelle.
Latricières-Chambertin 2007 Différent des autres grands crus de Gevrey, il est à la fois Clos de la Roche et Chambertin, fraîcheur et densité. Très beau vin, exquise réglisse qui évolue vers un côté oriental. Superbe vin, d’une grande minéralité élégante avec une finale irradiante. Une autre grande réussite de la cave.
Mazys-Chambertin 2007 Il fait jeu égal avec le précédent mais dans un style complètement différent, moins « solaire » et, pourtant, plus expansif dans son fruité. Grande complexité au nez aussi, nuances de fruits épicés, il est ample, ouvert, racé sur une assise tannique d’une remarquable tenue.
Chambertin Clos de Bèze 2007 Très beau profil, encore fermé mais la complexité est là, notes orientales, cardamome, épices, minéral, baies des bois. Majestueuse eentrée en bouche, dense, serrée, développement ascendant. C’est un grand vin qui a tout l’avenir devant lui.
Corton Clos des Corton Faiveley 2007 Situé sur le Rognet, le Clos des Corton fait un peu plus de 3 ha.
Superbe densité aromatique encore sur la réserve mais la complexité est là. Corps magistral, il est rare de goûter un tel Corton, grande maturité du raisin, force du terroir, énergie pure et tannins magnifiquement découpés. Un sommet.
« C’est comme le violoncelle de mon fils, puissant mais timbré. » conclut Bernard Hervet.
9 Comments
Il ne reste plus qu’à connaître le président du fan’s club pour envisager une adhésion 😉
Souvenir d’un Mazy-Chambertin 1988, bu en été 2004, austère et racé …
LG si Paul était là la classe!!
Grand Jacques : c’est Hervet et non Hervé (influence bizeulienne méritant une profonde analyse psy ?).
Yves : c’est moi.
Laurentg : à quand la publication en dix volumes de vos notes ? 🙂
Cher Président (du GJE, du fan’s Club, des Vosne-Romanéens et de tout le reste): pour la psychanalyse, tu veux qu’on commence quand ? Un détail : n’oublie pas que j’ai fréquenté Lacan en taxi parisien… Sur la question donc, j’ai encore des souvenirs vivaces.
François,
Il suffit, en gros, de cliquer sur mon patronyme … 🙂
Une verticale de Chevalier blanc intéressante ce soir avec de splendides 2005 (meême niveau que le superbe rouge 2005 bu en début de semaine) et 2001 et un durable 1991.
Il nous a semblé que le domaine avait réalisé des progrès considérables.
Il domine, on s’en doutait un peu, de la tête et des épaules les autres domaines bordelais (mis à part peut-être Haut-Brion et Laville-Haut-Brion) en produisant des expressions peu variétales, très fines, équilibrées, longues.
Cela dit, il leur faudrait encore l’incontournable moteur minéral et un peu plus d’expressivité de fruit pour rivaliser avec les meilleurs vins français (Côte de Beaune, Riesling, Sauvignon sur Chavignol).
Comme d’habitude, j’arrive tard.
normal car cela me prend du temps de descendre de mes montagnes Cisterciennes.
puis-je encore postuler pour la place de VICE-president du fan club de la superbe Marie ???????
j’ai envie de lui demander si elle a un dictionnaire avec elle, car en voyant cette foto, j’en perds mes mots.
Bon, afin de ne pas faire de jaloux, ben je pense qu’il faudrait aussi faire un Fan Club pour Mr Vieux Millesimes " LPV ".
Fredi : il existe, mais reste très confidentiel… 🙂