Oui, mais comment faire pour prendre pied sur ces rivages lointains ? L’archipel est infini, mystérieux. Le Japon, avec ses codes, ses traditions, intimide forcément.
Pas nécessaire toutefois de relire l’intégrale de Murakami pour cela. Voici un petit menu rien que pour vous. Et qui marche ! Si, si…
Je l’ai testé sur une amie : il ne te manque que les yeux bridés pour ressembler à un vrai Japonais… m’a-t-elle susurré. L’autre contrainte que je me suis donnée, c’était la facilité d’exécution : normal, je suis plutôt du genre feignant quand j’invite. Là également, tout est calé, dans les cordes de chacun et de chacune. En une petite demi-heure, si vous savez jouer de la mandoline et du couteau bien affûté, tout est prêt ! On ne dira pas mieux…
Pas nécessaire toutefois de relire l’intégrale de Murakami pour cela. Voici un petit menu rien que pour vous. Et qui marche ! Si, si…
Je l’ai testé sur une amie : il ne te manque que les yeux bridés pour ressembler à un vrai Japonais… m’a-t-elle susurré. L’autre contrainte que je me suis donnée, c’était la facilité d’exécution : normal, je suis plutôt du genre feignant quand j’invite. Là également, tout est calé, dans les cordes de chacun et de chacune. En une petite demi-heure, si vous savez jouer de la mandoline et du couteau bien affûté, tout est prêt ! On ne dira pas mieux…
Le menu
Salade de fenouil cru, yuzu, pomme et anguille fumée (si vous n'aimez pas l'anguille, optez pour le saumon fumé)
Sashimi de bar, Assaisonnement à l’algue Kombu, condiments : soja, wasabi
Thon mariné, snaké, laqué. Condiment : bière Torpille et gingembre. Comme un air d’Italie.
Voilà, tout est dit dans les intitulés et, pour la réalisation et la disposition, voyez les photos.
Encore un détail qui a son importance. Grâce à François Simon (si, si, l’homme invisible…), j’ai découvert un site épatant où l’on peut commander des produits japonais. C’est livré en quelques jours avec des compliments ! Pas donné mais c’est authentiquement japonais (hormis l’huile d’olive-wasabi…) et vraiment exquis.
Les produits utilisés
Sel fin des îles Chichi & Bonin, Archipel Ogasawara
Jus de yuzu
Assaisonnement à l’algue Kombu, saveur Umé et Shiso
Un assaisonnement surprenant au fort accent de tradition culinaire japonaise, alliant le dashi (bouillon à base d’algue kombu et de bonite séchée ), l’inévitable prune confite légèrement salée Uméboshi et le parfum du shiso ( plante aromatique revitalisante, médicinale, aux notes d’anis ou de mélisse…).
Pour 4 personnes
150 g d’anguille fumée
2 fenouil
1 pomme
deux filets de bar de ligne
salade d’algues
300 g de thon (à faire mariner au préalable avec la bière et du gingembre).
Un assaisonnement surprenant au fort accent de tradition culinaire japonaise, alliant le dashi (bouillon à base d’algue kombu et de bonite séchée ), l’inévitable prune confite légèrement salée Uméboshi et le parfum du shiso ( plante aromatique revitalisante, médicinale, aux notes d’anis ou de mélisse…).
Pour 4 personnes
150 g d’anguille fumée
2 fenouil
1 pomme
deux filets de bar de ligne
salade d’algues
300 g de thon (à faire mariner au préalable avec la bière et du gingembre).
Et les vins qui vont avec ? J’ai fait plusieurs tests. Pour la femme de sa vie ou pour ses meilleurs amis, on peut faire tout Champagne jusqu’au thon lequel mérite d’être accompagné par un grand vin rouge. Très beau mariage, par exemple, avec un Collioure Côté Montagne de la Rectorie.
En hommage à Didier Dagueneau, nous avons dégusté un Silex 1993, un peu évolué, notes miellées sur notes végétales et mentholées. Pas mal. Cela dit, on a sifflé la bouteille, quand même. Très bel accord (admirable, vraiment) en revanche avec un vin produit par René Rostaing dans le Languedoc, le Puech Noble blanc 2007, un sudiste aux accents septentrionaux.
A vos baguettes, à vos Yanagawa, gentes dames et damoiseaux ! A dans quelques jours : je file en Italie !
17 Comments
Superbe, on en mangerait ! 🙂
Une petite verticale de Dagueneau avec un Silex 93 en demi-teinte également : http://www.invinoveritastoulouse...
Très déçu par Rectorie Côté mer 2006.
Nourrir, c’est pas seulement les corps, les a^mes aussi, merci pour le Japon !
Côté Montagne 2006 est une épure de rouge catalan sur schistes. Goûte le Laurent, tu verras. Juste ce qu’il faut de côté sauvage et de nervosité, dans de petits tanins fins, salins, précis.
Pour le Côté Mer, il y a au moins deux mises je crois, une mise de printemps et une autre. Creuse cette piste maybe…
Pour le yuzu encore plein de sa fraîcheur et autres rémanences de l’opération soleil-levant, voir ici Jacques …
http://www.nishikidori-market.co...
La pâte de sésame noir, en lichette pour accompagner une glace au thé vert et un bon riesling c’est juste humm …
Collioure : Domaine de la Rectorie « Côté Mer » 2006 – 25/11/08 (cr par Philippe Ricard)
(40% Grenache, 30% Carignan, 30% Syrah)
DS11,5 – LG12 – PR12,5 – MS12,5 – EG12 – MF11,5.
Visuel bien sombre, presque noir, violine en bordure, avec un beau brillant.
Penchant roussillon certain: style très mûr, riche, sur les fruits noirs confits, chaleureux, genre VDN.
Attaque toute en suavité, largeur, sur un fruit sucré, se durcissant peu à peu pour finir tannique, sec et acide.
Une somme de subjectivités … Nicolas !
Assiette Olivier Gagnère ?
Ne mélange pas "mer" et "montagne" Laurent, un peu de concentration que diable ! 😉
Nicolas,
Tu as raison, je vais goûter "côté campagne", 3ème mise, pour rattraper cette déception notable … 🙂
Ah, oui, j’oublias …
Bu ce soir un Banyuls Rectorie Léon Parcé 1998 un poil décevant, manquant un peu de gras et d’explosivité aromatique. Je le reprendrai demain soir, sur Barcelone/Lyon, pour voir …
Superbe St-Joseph Monteillet Papy 2006, pris pour une élégance 2006 de Jamet, c’est dire ! (le 2000 était superbe aussi ainsi que la Côte-Rôtie Grandes Places 2001 (bue chez Marcon)).
Léoville-Poyferré 2002 à attendre probablement 10 ans mais restera je pense dans un style "froid".
Nicolas,
Pas trop fan non plus du CDR Villages Préceptorie de Centernach Coume Marie 2006, goûté 2 fois.
Une dominante grenache en style brusque, un poil séchant.
Un style roussillonnais auquel je reproche un manque d’élégance, frais mais ferme et austère, que l’on a imaginé en Sud-Ouest.
Des envies subites de poissons m’ont assailli … je me demande bien pourquoi ?!
Ce soir – Linguine au maquereau & fenouil avec une touche d’olives noires et de crema di cipolle.
Iodé à souhait, anisé, fameux … (et pleine saison en outre !). Ne manque qu’un Fonsalette blanc (Nico ?)
Demain – St Jacques/épinards/borlotti … on va bien trouver qq chose à en faire !
A suivre.
Récent Fonsalette blanc 2001, très fin, anisé …
Simone ferait bien l’affaire également !
Et même Rayas ! 🙂
Envoyez-nous la recette de ces Linguine Paul !
Ces linguines me sont venues en tête devant l’étal du poissonier et ses superbes lisettes (dont c’est, je le répète, la pleine saison), brillantes, tendues comme des arcs, prêtes a bondir dans la poêle.
Marché pour 2 personnes :
– 2 maquereaux irréprochables de fraîcheur
– 1 beau bulbe de fenouil
– qq olives taggiasches
– 4 cuillères à café de confit d’oignon au balsamique (ou cousin du genre)
– 200 à 250 g de linguine
– olio d’oliva ad libitum
Pendant que l’eau des pâtes chauffe, detailler les oilves en petits dés et les saisirs qq instants dans l’huile d’olive chaude, ajouter 2 cuillères de crema di cipolle et couper le feu.
Laisser infuser
Mettre les pâtes a l’eau et détailler le bulbe de fenouil à la mandoline en fines lamelles (2mm) et lever les filets des maquereaux. Les couper en tranches sashimiesques.
Quand il reste 3/4 minutes de cuisson des pâtes jeter le fenouil dans l’huile réchauffée et cuire 2 minutes.
Eteindre le feu et lancer le maquereau dans la poêle qu’il cuise a peine le temps d’égoutter la pasta.
Déposer délicatement fenouil et poisson sur les pâtes huilées et décorer d’une cuillère de confit d’oignon et de pluches de fenouil.
Ne pas oublier de se régaler 😉
A vous Jacques …
Salon de vins du Languedoc ce soir sur Toulouse.
Au stand Rectorie : Collioure Côté Montagne 2007, sympathique mais pas très inspiré, matière intermédiaire, tannins un poil secs.
A table, peut-être ?
Des rosé corpulents, intéressants, issus de Collioure : Préceptorie Coume Marie 2008 et Rectorie Côté mer 2008. Une parenté avec Simone, en termes de force et de potentiel ?
J’ai bien aimé la gamme de Calvet-Thunevin (Constance 2006, Dentelles 2005, Hugo 2005, 3 Maries 2005, Maury 2007, revendiquant un style austère, peu sucré.
Des rouges capiteux, généreux, pas sous-mûrs, mais fins et frais.
Bien aimé aussi les Gaumas-Gassac rouges 2007 et 2002.
Paul, tout ceci a l’air redoutablement exquis. J’adore le "lancer du maquereau dans la poêle". Presque un traité de cuisine zen. Merci pour la recette !
madame.lefigaro.fr/art-de…