La carte, courte, éclectique s’articule autour de cinq thèmes, des structures mélodiques, si l’on veut.
– Mise en bouche (petites entrées pour vous ouvrir l’appétit). Vous pourrez choisir, par exemple, entre la Chair de tourteau, bock choy ; mayonnaise aux algues et un Flan de foie gras aux noisettes ; tranches de kaki.
– Les huîtres, les Boudeuses de D. Hervé et les Spéciales no 2 de l’ostréiculteur Y. Madec. On peut se laisser tenter par les spéciales au beurre mousseux, côtes de blette ; sirop de betteraves rouges mais c’est à cru qu’elles sont les meilleures, juste escortées de chipolatas.
– Insolites (en entrée ou en « en-cas », un plat à déguster différemment). J’ai goûté deux plats. La Bonite confite aux aromates ; une gelée japonisante. Du thon mariné à l’huile d’olive, épices, des dés de gelée soja, sésame, des lamelles de carottes et quelques feuilles de salade comme égarées dans l’assiette. Style fusion, amusant, anecdotique. Et la Glace d’endive au saké rouge, marinière de coques et choux-fleurs, un chaux-froid ambitieux, qui joue sur les textures et les saveurs comme une déclinaison savante d’amers très fins. Là, on se trouve vraiment au cœur de l’esprit Gagnaire !
On trouve encore deux thématiques au programme
– Marée noble illustrée par des St-Jacques grillées, beurre au sel réglissé ; dominos de poire.
– Marée modeste : qui ne l’est que les produits utilisés (moule, poulpe, cabillaud et dorade grise), guère dans les prix…

La carte des vins on peut se mettre en jambes sans se ruiner avec quelques jolies expressions stylisées, L’insolite 2006 de Th. Germain, le Mâcon des comtes Lafon, le Pinot gris de Bergheim de Deiss, le Bourgueil 20 lieux-dits, le Crozes-Hermitage La Guiraude ou Solen des Aurelles mais ne vous attendez pas à de grandes découvertes.
Quelques vins au verre comme l’exquis Roc de Jean Lys 2005 de Terra Burdigala

Le service on salue ostensiblement le client. C’est évidemment professionnel, sobre, économe de moyens. Un peu pressé aussi…
Les prix pas de menu. Obligation de prendre à la carte. Compter 80 euros par personne sans faire de folie particulière. Les prix sont vraiment cotons, très parisiens, infatués ! L’agneau à 41 euros, c’est quasiment le même prix que vous pourriez payer dans un grand restaurant ! Là, c’est du prêt à porter (quasiment) au prix de la haute couture !
L’adresse Gaya rive gauche par Pierre Gagnaire
44, rue du Bac, Paris
t. 01 45 44 73 73
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donc sachant que je préfère mangez somptueusement une fois à 165 € que 2 fois moyennement à 80 €……………..que me conseillez vous?
Aucune hésitation : courez au Carré des Feuillants pour un des grands repas de votre vie !
bien évidemment, M Dutournier est pour moi un des meilleurs cuisiniers et ce depuis un long moment. Le fait qu’il soit sous-noté par le Michelin me laisse rêveur ou m’interroge. A ce niveau d’injustice celà relève, pour moi, du règlement de compte, de la basse vengeance ou de l’incompétence des inspecteurs.
Et ses Armagnacs de Laberdolive…
Bien déçu hier midi, sur des plats choisis à la carte manquant d’inspiration et de justesse (trop de sel, de sauce soja, sur certaines préparations).
En dessert, la bûche revisitée (sous forme d’algnement de macarons au citron) est sans intérêt.
Bien cher, donc (et trop frugal).
Je préfère de loin le cadre et la qualité des plats proposés par Roellinger au coquillage à Cancale.
Des plats de la mer qui laissent un souvenir. Chez Gaya, il n’y en aura pas, sur 6 plats (chair de tourteau, tartare de daurade, bar, turbotin, dessert au lait de coco, bûche), ce qui est anormal.
Carte des vins peu palpitante (mais un beau Crozes 2009 de Graillot à 32 euros, ce qui est bien).
Satisfaction avec un Beau BdB brut de Delamotte, tout en élégante finesse.