A peine plus tard, cet autre uppercut : la visite du marché aux poissons de Tsujiki, sans doute le plus grand du monde.
N’y entre plus qui veut… Les chefs français, Bernard Anquetil (Petit Bedon) et Bruno Menard (L’Osier, trois étoiles Michelin) nous accompagnent et nous guident dans cet incroyable dédale.
On se trouve ici dans le ventre de Tokyo, 33 millions de bouches à nourrir tous les jours et 160 000 restaurants à approvisionner !
Emile Zola en serait resté pantois. Un antre où se déverse, se trie, se découpe, s’échange le meilleur de la mer.
Emile Zola en serait resté pantois. Un antre où se déverse, se trie, se découpe, s’échange le meilleur de la mer.
Un lieu immense, vrombissant, stridant, coloré, fascinant, où, chaque nuit, transitent 2500 tonnes de poissons représentant plus de 400 espèces de poissons, mollusques, crustacés et coquillages différents. Un bonheur et une source d’inspiration pour les meilleurs chefs qui y viennent faire leurs achats. Nous y avons notamment croisé le chef du Kanesada et l’un des grands maîtres du suhsi, Mizutani.
Le fugu : pas le genre de poissons à mettre entre n'importe quelles mains !
Attention survivre dans cet univers palpitant, saignant, requiert quelques précautions : si vous entendez traverser indemne cette énorme pulsation nourricière, restez vigilant, regardez constamment autour de vous. Ne vous laissez pas trop captiver par les étals multicolores aux ressources halieutiques : ne quittez jamais des yeux les étranges automobiles pétaradantes qui encombrent en permanence les allées et dessinent un étrange ballet, un tourbillon pétaradant dont les contrôleurs (marins) demeurent invisibles !
Peut-être est-ce le Namazu, le poisson-chat sur l’échine duquel, croient les Japonais, repose le Japon et qui, dans ses accès de colère, provoque les séismes que l’on connaît…
Comment
Grandiose présentation, quelle qualité…
A ce rythme-là, c’est vraiment la fin du pétrole… et comme dirait le directeur suisse-allemand d’une raffinerie, avec un très fort accent, ce qui donne phonétiquement ceci: "tous nos brochets sont des truites". Serez-vous encore assez branchés "helvètes" pour saisir ?