On ne va pas sombrer dans le catastrophisme mais la climatologie s’emballe, enclenchant sécheresses extrêmes et épisodes diluviens, comme en Corée ou dans le Golfe du Bengale où plusieurs millions de personnes ont dû quitter leur domicile. Chez nous, d’une façon certes moins dévastatrice, le climat nous joue également des tours, alternant jours maussades et pluvieux avec quelques jours qui ressemblent à ceux d’un été habituel avec, comme corollaire, des catastrophes naturelles qui dévastent certaines régions du pays. Que penser, par ailleurs, des phénomènes, tout aussi dévastateurs, auxquels on assiste sur les marchés boursiers. Ce qui vient de se passer ces derniers jours n’est pas une sinécure et, même si la chute des bourses ne concerne apparemment pas tout le monde et paraît moins spectaculaire qu'un cataclysme, l’économie mondiale – et nous tous avec – avons quelques soucis à nous faire… La crise du crédit américain était certes prévisible, voire annoncée depuis pas mal de temps, elle n’en témoigne pas moins du cynisme et de la fragilité du système sur lequel reposent des pans entiers de l’économie mondiale. Des stratèges de l’ombre, sans doute éblouis et inspirés par les visions d’Alan Greenspan qui, pour relancer l’économie américaine, a baissé il y a trois ans les taux d’intérêt de la banque centrale de 6.5 % à 1 %, ont poussé des milliers de ménages à s’endetter pour acheter leur maison. Cela s’appelle peut-être "redresser l’économie" mais arrive toujours un moment où l’on vous présente l’addition réelle. Ces crédits à risque ont été placés dans le monde entier par des courtiers peu scrupuleux auprès de fonds de placement et de hedge funds notamment, d’où les soubresauts que l’on observe aujourd’hui aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis où les banques centrales sont contraintes d’injecter des milliards de dollars (59 milliards pour la seule banque centrale américaine). Sans parler de la Chine, créancière très importante des Etats-Unis. Pour les seules obligations du Trésor américain, 20 % sont aux mains de la Chine, soit un montant de près de 400 milliards de dollars. La crise économique que nous traversons actuellement illustre une fois de plus l’interdépendance, la fragilité endémique du système et l’absence quasi totale de règles et de garde-fous sur certains secteurs : les primes de risque anormalement faibles n’induisent-elles pas ce type de comportement dont on mesure aujourd’hui les effets catastrophiques. Voir par exemple les deux hedge funds de Bearns Stearns…
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En fait, tout le monde s’en fout : jusqu’à nouvel ordre, personne n’a expliqué d’où viennent les fonds offerts (?) par ces banques centrales : à qui ? sur quelles bases ? qui paie ? qui rembourse ? Qu’on m’explique les circuits, svp.
On se fait une petite chaleur, on pense que cela ne nous touchera pas directement, et on retourne animalement à la roue de la fortune et autres crétinneries de nos tv. Le Lay a dit cela d’une façon directe, sans fioritures, et même sans état d’âme.
Et Greenspan qui se fait engager à 81 balais par la deutsche bank, avide de son carnet d’adresses : mais que va t’il faire de ses honoraires à cet âge ? Quels conseils réellement originaux va t’il pouvoir donner à la banque ? On nage en plein ridicule.