Pardonnez-moi de m’afficher ainsi dans une activité (la cuisine) qui, il est vrai, a failli, un jour, me détourner des chemins de la montagne, de la musique et des mots.
Quant au vin proposé pour l’accompagner, le Moulin-à-Vent 2007, Clos du Tremblay d’Eric Janin, je vous assure que c’est une vraie merveille ! Alors, si vous ne savez pas que faire un de ces soirs, regardez les deux séquences, invitez quelques amis et laissez parler l’âme de toutes les grands-mères du monde !
La recette en accéléré et en remontant le temps (selon le Dictionnaire universel de la cuisine pratique de Joseph Favre, 1905) :
• Tailler en morceaux carrés un filet de veau (ou tout autre partie).
• Faire blanchir en lui donnant un bouillon seulement. Les mettre dans une casserole avec deux carottes, un oignon clouté, un bouquet de persil garni d’une gousse d’ail ; mouiller à hauteur avec de l’eau additionnée de vin blanc sec.
• Pendant ce temps, faire passer un peu de farine dans une casserole avec du beurre fin ; lorsqu’elle prend une teinte blanchâtre, la mouiller avec du bouillon de veau et constituer une bonne sauce.
• Pendant ce temps, faire passer un peu de farine dans une casserole avec du beurre fin ; lorsqu’elle prend une teinte blanchâtre, la mouiller avec du bouillon de veau et constituer une bonne sauce.
20 Comments
Tu ne mets des champignons de Paris?
Ah ! cher Armand : tu n’es pas à ce qu’on te dit ! Les champignons ont été oubliés sur l’étal du maraîcher. Et puis, entre nous, c’est pas grand les champignons de Paris. J’essaierai avec des morilles la prochaine fois !
L’abus de beurre est dangereux pour la santé, à consommer avec modération! 🙂
A noter que la caméra ne rend pas (encore?) les effluves olfactives ou gustatives, et c’est bien dommage… Un régal, cte recette!
Tiens : si cette invention eût été d’actualité du temps des Pic, Dumaine et autres goutteux !
Et Nignon, et Ali-Bab !
Grand Jacques : on t’aurait poursuivi pour maigritude avancée et donc dénigrement d’une profession éminemment respectable !
Tu as de la chance de vivre du temps de ton pote Girardet 🙂
Ah oui sur mon téléphone, j’ai pas la vidéo. J’aime bien la fermeté lègèrement croquante des petit champignons de Paris.
Ma grand-mère avait pour coutume d’accompagner sa blanquette avec des salsifis. L’un de mes premiers émois gastronomiques.
Roots
Bruno
Et puis j’avoue qu’une pointe de gingembre et des pluches de coriandre parfume agréablement le bouillon.
On est visuellement en tous cas plus près d’un pot-au-feu que d’une blanquette.La cuisine est affaire personnelle,mais avec les plats séculaires,je ne transige que très rarement avec l’Escoffier,la blanquette s’accompagne de champignons de Paris et j’ajoute le jaune d’oeuf dans la sauce et parfois un peu de crème fraiche,juste pour la mauvaise conscience!!
Une blanquette sans crème fraîche, c’est un ABM sans Nikon !
Merci Monsieur Henry d’avoir bravé les ukases à la mode !
Ah oui, le jaune d’œuf et la crème… Pourquoi pas ? Personnellement, je trouve que tout ceci vient alourdir l’ensemble, Escoffier ou pas :"il faut désembuer, désencombrer, par pure amitiés, au mieux : par amour."
Philippe Jaccottet
La chose culinaire est un des derniers espaces de liberté où chaque individu peut s’adonner de temps à autre sans retenue aux excès de la chair,alors à l’occasion,redécouvrir le goût du beurre et de la crème,me plonge dans un état de plénitude,physique et mental,sans oublier le riz pour être bien sûr de tout caler au fond de l’estomac.Au royaume de la fourchette je ne crains personne,même si,comme je le disais l’autre jour à Josette Rabaey,je ne ressemblais plus à rien avec ma trentaine de kg délestés !
Amis des plats en sauce je vous salue
"Donnez-moi du beurre, du beurre et encore du beurre !" Fernand Point
Ah ben oui, c’est vrai ça, pas un truc pour des plaisantins ! Qu’allons-nous devenir si on nous empêche de saucer, hein ?
Bien aimé la cuisine au beurre de Barbier (Lion d’Or, Arcins).
Pff, Laurent….Parles moi plutôt de la daube
Sa daube est copieuse, tendre, magnifique …
Accord parfait sur Lynch-Bages 1988 (pas de droit de bouchon !).
Sauce poulette, les tripes 🙂
Au lit, on dort et la daube est triste, hélas…
Oui finalement, pourquoi pas ? La blanquette désignant la viande préalablement blanchie et non – comme l’autosuggestion peut le laisser penser – l’abondance de sauce crèmée l’accompagnant.
Mais j’avoue quand même une faiblesse pour la version riche, avec toutefois une pointe d’épices (galanga ou gingembre, cardamome, espelette, macis) relevant le tout. Bonne idée que le vadouvan (qu’il va falloir que j’essaie).
Clos du Tremblay, j’acquiesce un max.
Paul, je sens qu’on va bien s’entendre!
Je t’attends … la marmite chauffe !