Cette année, revenant à Bordeaux après une longue absence, j’ai choisi la mienne, de ritournelle ; pour mieux m’orienter, marquer des repères ; pour entrer dans ce rythme, dans ce rêve et dans cette durée, tout en me ménageant des plages de liberté et de patience dans ces heures si prenantes. Des contemplations. Pour les Primeurs 2006 à Bordeaux, pour donner le ton, ce fut cette chanson faussement mélancolique, admirable, de Peter Gabriel, seul au piano, chantant (dans le noir ?), de cette voix jaillie des tréfonds :
If again the seas are silent
any still alive
It'll be those who gave their island to survive
Drink up, dreamers, you're running dry.
– Oui, vraiment, rêveurs, buvez tous à satiété car vous êtes en train de vous dessécher !
Ce sera tout pour le bel aujourd'hui, pour les jours enfuis, les autres à venir, les moments partagés avec les amis d'hier, ceux du présent et ceux qui viendront, invisibles, sur la fine ligne de crête.
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