• Val d’Aoste 2010 Mayolet « Vigne de Toule », Di Barrò
Un vrai vin de montagne, produit sur la commune de Saint-Pierre dans le Val d’Aoste, propice à étancher la soif, fin, élancé, tonique, sur les petits fruits rouges.
Le petit rouge offre davantage de corps et de vinosité. Dommage que cette bouteille soit marquée par la réduction car la matière est intéressante.
Verticale de Cornalin Clos des Corbassières et Antica
• Cornalin Cœur du Clos des Corbassières 1999
C’est le premier millésime produit. Il coïncide avec la reprise du Clos par Stéphane Reynard et Dani Varone. Une barrique de produite (pas de bois neuf) dans ce millésime considéré comme « moyen » par Stéphane Reynard. Environ 6000 m2 sont plantés en cornalin (uniquement des vieilles vignes) sur le Clos des Corbassières. Qui produisent bon an mal an l’équivalent d’environ 8 fûts. Selon les millésimes, de un à trois fûts (parfois rien…) pour produire le Cœur de Clos.
Au niveau de la viticulture, le Cœur de Clos (comme l’ensemble du Clos des Corbassières) et l’Antica sont en biodynamie depuis les débuts.
Très jolie attaque de bouche, dotée d’une fraîcheur vivifiante. Il apparaît double dans sa structure, ciselé et généreux en même temps. Finale avec une tanicité encore présente. Une agréable surprise.
Il offre davantage de profondeur au nez et son corps davantage de volume et d’allonge. Il est ample, généreux et expansif, s’appuyant sur une assise tannique présente. C’est un joli vin mais je ne retrouve pas exactement les mêmes sensations que lors de la verticale au domaine en septembre 2008. Impression corroborée par nos invités.
• Cornalin Antica 2001
La différence entre Antica et le Cœur de Clos des Corbassières se situe à plusieurs niveaux. D’une part la provenance des raisins. 100 % Clos des Corbassières pour la cuvée-phare et assemblage de plusieurs terroirs (Corbassières, Mangold et la Follie) pour l’Antica. D’autre part, l’élevage : 18 mois d’élevage avec 50 % de bois neuf pour le Cœur de Clos à partir des millésimes 2003/2004 et élevage de 12 mois avec 30 % de bois neuf pour l’Antica.
Le premier millésime produit en Antica est également le 1999. Ce 2001, qui a surtout donné naissance à de très grands blancs comme le rappelle Stéphane Reynard, s’avère discret au nez, marqué par des notes d’épices, de fumé et un léger rancio de bois. La bouche, en revanche, se laisse mieux appréhender, savoureuse et dynamique, avec une très jolie envolée finale.
Notes de fruits confits au nez, notes boisées. Bouche à la texture opulente qui associe des notes de cerise et de chocolat. Le bois le « serre » un peu. Malgré sa richesse, l’équilibre est préservé et il est actuellement difficile de lui résister !
C’est le vin qui avait valu à Cornulus une reconnaissance internationale lors du Grand Tasting en 2007. Quatre ans plus tard, il est toujours dans sa perfection. Grand nez raffiné, aux notes florales et fruitées d’une grande complexité et corps savamment architecturé, ascendant, doté d’une superbe assise tannique. Très grand vin !
La robe comme le nez sont superbes ! Beaucoup de profondeur dans l’expression aromatique : fruits noirs, havane. Il est toutefois un peu moins « précis » au niveau de l’élevage et un peu plus solaire dans son expression que le 2004.
« Dans ce millésime nous n’avons pas fait de Cœur de Clos et on se demande pourquoi ? » C’est vrai que cet Antica témoigne d’une race évidente avec un fruit noir profond, légèrement confit. La texture, souple, déliée, évoque immédiatement la finesse. Tout comme sa trame parfaitement ajustée. Stéphane Reynard a raison : c’est presque un Cœur de Clos. Pendant ce temps, Dany Varone, imperturbable, concentré, prend des notes et réfléchit.
Issu d’un millésime plutôt difficile, il s’en tire bien. Il est certes un peu marqué par le bois avec une expression aromatique assez linéaire, intense, mais la bouche est exquise et stylée. La conclusion appartient à Stéphane Reynard qui va droit au but : »Si tu ouvres une bouteille comme ça aujourd’hui, tu as un monstre plaisir ! » Personne ne viendra dire le contraire.
Ce vin issu d’un millésime tardif (vendanges à mi-octobre) se distingue par une classe évidente. Notes de framboise, de cerise, de pivoine. On pourrait presque le confondre avec un noble pinot. Très belle entrée en bouche, parfaitement ajustée. Evolution sur un corps pulpeux et finale sapide aux tanins toniques et précis.
Les cousins décrivent 2009 comme un millésime atypique, précoce, avec « des coups de chalumeau qu’on n’aime pas » et de nouvelles vignes qui entrent en production. Qu’est-ce que ça donne dans le verre, tout ça ? Un vin dont la caractéristique principale est le chatoiement, olfactif et gustatif, avec une texture suprêmement alanguie et décadente que souligne encore un élevage très flatteur.
Une autre grande réussite ! Superbe nez, très profond. L’élevage apparaît ici beaucoup plus précis et racé que sur l’Antica. La bouche est suave, d’une texture très caressante, avec une finale d’une incroyable fraîcheur, compte tenu des conditions climatiques particulières du millésime.
Merci à Stéphane Reynard et Dany Varone et bravo pour le chemin parcouru depuis les débuts « héroïques » au milieu des années 80 dans un garage et pour leur passion pour les grands vins valaisans !
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