Partant de ce triste tableau, les auteurs emmènent leurs lecteurs dans une visite guidée des vignobles et des caves, mettant l’accent principalement sur les endroits les plus prestigieux. On passe ainsi des belles soirées, où l’on sirote avec allégresse du Mouton 1961 en compagnie de Philippine, aux flying winemakers qui portent la bonne parole du vin français dans le monde – Michel Rolland, Stéphane Derenoncourt, Denis Dubourdieu. Mondialisation du vin.
Et c’est ça que vous voudriez supprimer, vous les censeurs de l’ANPAA, les abstèmes podagres ? Mais le vin crée gloire et richesses, expliquent nos auteurs, il est le meilleur ambassadeur de notre pays dans le monde ! Regardez le bal des milliardaires : Arnault, Pinault, Bouygues, Peugeot, Frère, Bolloré, tous ont leur château.
Et ça rapporte, si ce que vous voulez savoir : »on parvient aisément à dégager sur un très grand cru bordelais environ 150 millions d’euros de bénéfices opérationnels, sur un millésime d’exception. »
Et c’est ça que vous voudriez supprimer, vous les censeurs de l’ANPAA, les abstèmes podagres ? Mais le vin crée gloire et richesses, expliquent nos auteurs, il est le meilleur ambassadeur de notre pays dans le monde ! Regardez le bal des milliardaires : Arnault, Pinault, Bouygues, Peugeot, Frère, Bolloré, tous ont leur château.
Et ça rapporte, si ce que vous voulez savoir : »on parvient aisément à dégager sur un très grand cru bordelais environ 150 millions d’euros de bénéfices opérationnels, sur un millésime d’exception. »
Venons-en au sujet qui fâche : la France est-elle vraiment un pays d’alcooliques ?
Allons donc ! Saverot et Simmat s’appuient notamment sur l’analyse de Bernard Burtschy qui a montré comment les chiffres de la consommation annuelle de vin en France étaient nettement surévalués, voire manipulés.
Une incursion du côté de la politique pour sonder les caves de la République qui, à quelques exceptions près (Quai d’Orsay), ne sont plus tout à fait ce qu’elles étaient. Où l’on apprend tout des désirs secrets de Poutine, accueilli en grande pompe à Cheval Blanc ou des vices cachés de Pierre Mauroy, grand amateur de homard crypté. Sans oublier d’évoquer les méandres de la fameuse loi Evin et les contradictions des acteurs principaux de la filière vins.
Allons donc ! Saverot et Simmat s’appuient notamment sur l’analyse de Bernard Burtschy qui a montré comment les chiffres de la consommation annuelle de vin en France étaient nettement surévalués, voire manipulés.
Une incursion du côté de la politique pour sonder les caves de la République qui, à quelques exceptions près (Quai d’Orsay), ne sont plus tout à fait ce qu’elles étaient. Où l’on apprend tout des désirs secrets de Poutine, accueilli en grande pompe à Cheval Blanc ou des vices cachés de Pierre Mauroy, grand amateur de homard crypté. Sans oublier d’évoquer les méandres de la fameuse loi Evin et les contradictions des acteurs principaux de la filière vins.

"Robert Parker contre le reste du monde ?" : Robert tu n'es pas tout seul (ici en compagnie de Dédé Romero dans les vieilles vignes de grenaches de La Soumade.
Sans transition aucune, nous voici à nouveau du côté des mythes et de l’argent qui leur sert d’onction, la Romanée-Conti, Petrus et ses doubles. Ça fait toujours rêver ! Un bref détour du côté du bazar de l’histoire (Jefferson, le classement, etc) et, ouf, arrive la légende Robert Parker, « seul contre le reste du monde ». Vraiment ?
Pas tout à fait. Nos auteurs, au passage, évoquent, pour l’égratigner un peu au passage, le GJE et ses résultats « parfois déroutants ».
Pas tout à fait. Nos auteurs, au passage, évoquent, pour l’égratigner un peu au passage, le GJE et ses résultats « parfois déroutants ».

Le diable à Venise ? Mais non, dégustation des Bordeaux 2000 au Palace Bauer.
« In vino satanas » se lit agréablement, sans grande surprise,ni révélations fracassantes. Comme si nous nous trouvions dans la cave d’un honnête homme qui disposerait de quelques moyens. On sent qu'il pourrait devenir un ami. Tout y serait rangé avec méthode, bien aligné, véritable who’s who du vin La plupart des grands noms seraient là. Nous aimerions pouvoir nous y attarder, le temps d’y découvrir le vin qui, peut-être, nous bouleverserait.
On papillonne, parcourant les travées comme on feuillette distraitement un magazine bien illustré, cherchant dans les recoins sombres la vérité ou, qui sait, Méphisto en personne.
Mais, déjà, on vous fait signe : il est temps de remonter à l’air libre, les mains vides, instruit du jeu et de la manière de le jouer.
Ne reste plus alors qu’à poser un vinyle sur la platine et à regarder au loin en se demandant quel sera le titre du suivant :
Please allow me to introduce myself
I’m a man of wealth and taste
Ive been around for a long, long year
Stole many a mans soul and faith (Rolling Stones, Sympathy for the devil)
On papillonne, parcourant les travées comme on feuillette distraitement un magazine bien illustré, cherchant dans les recoins sombres la vérité ou, qui sait, Méphisto en personne.
Mais, déjà, on vous fait signe : il est temps de remonter à l’air libre, les mains vides, instruit du jeu et de la manière de le jouer.
Ne reste plus alors qu’à poser un vinyle sur la platine et à regarder au loin en se demandant quel sera le titre du suivant :
Please allow me to introduce myself
I’m a man of wealth and taste
Ive been around for a long, long year
Stole many a mans soul and faith (Rolling Stones, Sympathy for the devil)
Le livre Denis Saverot, Benoît Simmat, In Vino Satanas, Albin Michel
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