Et puisqu’on agite des questions marmoréennes, la pierre angulaire de tout classement réside, me semble-t-il, dans les critères utilisés pour l’établir ainsi que dans la cohérence de l’ensemble.
Si les premiers sont peu explicités (on évoque l’ »Einschätzung des Leistungsstandes der Weinwirtschaft »), chaque amateur de vins aura soin de juger de la seconde.
Quatre segments partagent ce Top 100 : le best of « Die 6 Beste ». Puis « Die 14 Verfolger ». En troisième position, on trouve un groupe de 30 domaines qui appartiennent au Top 50 de la Suisse (on note en passant que le Classement global est déjà splité en deux… Puis, last but least, les 50 domaines qui appartiennent au Top 100 de la Suisse.
Les six meilleurs du premier groupe font l’objet d’un commentaire détaillé avec évaluation d’une partie de leur production (on ne comprend guère pourquoi 15 vins sont décrits pour l’un d’entre eux et seulement 3 vins pour un autre qui en produit au moins autant).
Il est évident que chaque classement peut prêter à discussion. A se demander même si ce n'est pas la fonction de tout classement… On remarquera que le Best of fait la part belle aux Grisons et au Tessin, que Genève ou Vaud en sont absents et que le Valais sauve en quelque sorte l’honneur… Parmi les éléments vraiment incompréhensibles, je note par exemple le classement de Simon Maye et Fils en troisième catégorie…
• Die 6 Besten
Schlossgut Bachtobel, Weinfelden (TG)/ Domaine Cornulus, Savièse (VS) / Weingut Fromm, Malans (GR) / Martha et Daniel Gantenbein, Fläsch (GR) / Daniel Huber, Monteggio (TI) / Tenuta Trapletti, Coldrerio (TI)
Vous voulez connaître les nominés suivants ? Allez, on ne va pas lésiner…
Guido Brivio, Mendrisio (TI) / Marie-Thérèse Chappaz, Cave La Liaudisaz, Fully (VS) / Cicero Weinbau, Thomas Mattmann, Zizers (GR) / Weingut Ciprian, Zizers (GR) / Domaine de la Colombe, Féchy (VD) / Weingut Eichholz, Jenins (GR) / Jean-René Germanier, Vétroz (VS) / Weingut Christian Hermann, Fläsch (GR) / Fabienne et Eric Klausener, Purasca (TI) / Adrian & Diego Mathier, Salgesch (VS) / Scadenagut, Peter Wegelin, Malans (GR) / Werner Stucky, Cantina del Portico, Rivera (TI) / Thomas Studach, Malans (GR) / Vinattieri/Castllo Luigi, Luigi Zanini, Ligornetto (TI)
Ainsi, vous avez les 20 meilleurs. Amusons-nous toutefois à un petit classement à l’intérieur du Classement :
Grisons : 8 (soit 40 %)
Tessin : 6 (soit 30 %)
Thurgovie : 1
Valais : 4 (soit 20 %)
Vaud : 1
Grand vainqueur : les Grisons. Dis, pas de conclusions hâtives ?
La suite, c'est ici
Allez, je vous salue avec alacrité : je pars à la montagne ; je reviendrai avec des musiques flamboyantes, des souvenirs et des lectures !
16 Comments
Pas de genevois, pas de vigneron du Lavaux, pas de vigneron neuchâtelois…
Pas de JP Pellegrin, pas de JM Novelle, pas de J. Tatasciore, pas d’H. Chollet…
Pas de………
Ce classement frise le ridicule : on n’y trouve même pas mention du Docteur Bonobo !
Comment peut-on faire croire que ces régions teutonnes soient aussi supérieures aux si sympathiques valaisans et vaudois ?
Mais que fait la police ?
Il y a des vins en Suisse ?
Un conseil, Laurent, passe pas la frontière, ou sinon déguise-toi sinon t’es bon comme la romaine. Oublies pas que c’est le pays de Guillaume Tell 🙂
François t’as rien compris, les formulaires étaient écrits en allemand, seul les germanophones ont répondu 🙂
Armand, quand la température dépasse 30°, il sort son armada de bons mots : du grand, du très grand !
Mais à -10°, je vous dis pas le désastre 🙂
Enfin un classement qui ne défrise pas la chronique !
Les meilleurs cuisiniers et les meilleures tables sont majoritairement sur territoire romand,alors nos amis d’outre-sarine se vengent comme ils peuvent.La mesquinerie n’est-elle pas l’arme des faibles?
Pascal, à température constante, il apparaît que le faible que vous supposez sent toujours fort. Invoquons encore les facéties du climat et, qui sait ? –
Est-ce qu’on pourrait avoir la liste entière ?
Cela m’intéresserait de savoir si l’on parle de Gialdi, Denis Mercier, Benoît Dorsaz ….
Simon Maye et Fils en dernière catégorie, c’est effectivement scandaleux !
Pour ceux qui aiment les listes, j’en ai une de 300 : http://www.wineinfo.ch/bsw2010.h... , une de 10 : http://www.bilan.ch/bien-vivre/l... , une de 33 :
http://www.hebdo.ch/les_meilleur... , et on finira avec une de 66 : http://www.hebdo.ch/les_meilleur...
Simon Maye n’est pas en "dernière catégorie", cher Christian Rausis, mais en troisième, entre vingt et cinquante. La même position que Benoît Dorsaz, Maurice Zufferey ou Nicolas Zufferey : c’est tout de même le Top 50, selon les critères de auteurs du classement. En fait, une rapide analyse des vingt meilleurs semble indiquer que ces auteurs trouvent davantage leurs "marques" avec les auteurs axés sur des cépages internationaux (merlot, chardonnay ou pinot noir) et paraissent un peu décontenancés pour évaluer des domaines produisant souvent une dizaine de vins différents. Un autre critère important dans leur approche est, semble-t-il, une tendance à privilégier un certains nombre de vins aux élevages plutôt démonstratifs.
"Une tendance à privilégier un certains nombre de vins aux élevages plutôt démonstratifs."
Misère …
et perdus sur les cépages de cuve autochtones ?
Finalement, ce classement reste assez divertissant et prouve que tout n’es que remise en question.
a t’on l’information de quels vins ont étés dégusté par domaine ou les criteres basiques du classement ?
Merci cher Jacques Perrin !
Donc, rectification : Simon Maye et fils se trouve en avant-dernière catégorie, alors qu’il devrait se trouver dans la première.
Quid de la liste entière ?
A l’adresse d’un itinérant non germanophone …
n°9: http://www.youtube.com/watch?v=6...
n°6: http://www.youtube.com/watch?v=D...
Tout ça me rappelle furieusement : http://www.dailymotion.com/video...
Enjoy !
🙂
(à prendre avec beaucoup d’humour)