Quel plaisir que de les revoir, même brièvement en ce qui me concerne : le président du Groupement, Eric d’Aramon, ayant manqué son avion, j’ai connu ce privilège, servir du Figeac durant tout l’après-midi. J’ai eu le temps en revanche de goûter le Figeac à satiété et confirme ce que j’avais écrit : Figeac 2006 est une grande réussite, un vin noble, stylé, à la tannicité merveilleuse de densité et de finesse. Canon, toujours aussi raffiné, à la texture sensuelle mais pas sans suite, très belle finale… Angélus, impeccable, minéral et savoureux, d’une précision millimétrique. Beauséjour, ample et noblement réglissé. Beauséjour-Bécot, charmeur, chatoyant même malgré son léger côté granuleux. La Gaffelière, séveux et ciselé.
Nicolas Thienpont, château Pavie-Macquin.
Pavie-Macquin, explosif et d’une stature ferme. Pavie, difficile à comprendre pour certains dégustateurs. Encore dans sa gangue, ce vin au corps monumental est grand. Bélair (qui vient d’être acquis par Christian Moueix), délié, tout en finesse et en fraîcheur. Magdelaine, noble dans sa saveur, avec un supplément de pulpe par rapport au précédent. Trottevieille, dense, minéral, épicé, du grand classicisme.
Stéphanie Libreau, Château Troplong-Mondot.
Troplong-Mondot, solaire, généreux, expansif et Clos Fourtet qui joue un peu sur le bois mais que le terroir est beau, derrière !
Après la dégustation, on remet ça avec un repas de gala organisé pour les membres du CAVE. Une soirée comme on en rêve. Avec les producteurs et quatorze vins à savourer sur une cuisine préparée pour 100 personnes qui flirte allègrement avec le très bon gastro.
Regardez ci-dessous le menu et les vins. Les absents sont-ils malheureux d’avoir tort ?
Après la dégustation, on remet ça avec un repas de gala organisé pour les membres du CAVE. Une soirée comme on en rêve. Avec les producteurs et quatorze vins à savourer sur une cuisine préparée pour 100 personnes qui flirte allègrement avec le très bon gastro.
Regardez ci-dessous le menu et les vins. Les absents sont-ils malheureux d’avoir tort ?
Jean-Bernard Grenié, château l'Angelus.
Les vins
Château La Gaffelière 1971
Château L’Angelus 2001
Clos Fourtet 2001
Château Beauséjour 1996
Château Beau-Séjour Bécot 1996
Château Trottevieille 1989
Château Figeac 1986
Stéphanie Destruhaut et John Kolassa, château Canon.
Château Canon 1985 (magnum)
Château Pavie-Macquin 1999
Château Pavie 1999 (magnum)
Château Troplong-Mondot 1998
Château Bélair 1995
Château Cheval Blanc 1995
Château Magdelaine 1990
Château Pavie-Macquin 1999
Château Pavie 1999 (magnum)
Château Troplong-Mondot 1998
Château Bélair 1995
Château Cheval Blanc 1995
Château Magdelaine 1990
Jacques Perrin félicitant Dominique Gauthier, chef du Beau-Rivage pour son titre de "chef de l'année" au Gault/Millau
Le menu
Pressé de foie de canards des Landes aux olives confites
Omble-chevalier, écrevisses, infusion d’estragon et poireaux
Quasi de veau cuit au thym et au romarin, fine purée à l’huile de noisettes
Assortiment de fromages
Pressé de foie de canards des Landes aux olives confites
Omble-chevalier, écrevisses, infusion d’estragon et poireaux
Quasi de veau cuit au thym et au romarin, fine purée à l’huile de noisettes
Assortiment de fromages
Photos signées : Serge Pulfer (sauf le magnum de Canon 1985)
3 Comments
Comment s’est goûté ce Cheval-Blanc 1995, Jacques ?
Goûté Angélus 2001 (17,5/18) dans une verticale du domaine :
Nez minéral en diable, compact, empyreumatique : moka marqué, fruits noirs.
Tanins remarquables pour une trame pleine, cohérente, juteuse, caressante, très persistante. Le prolongement est délicieusement suave, salivant, éclatant, la finale entraînée par une sensation de poussée continue bluffante.
Difficile de ne pas se resservir une belle rasade de ce vin en pleine forme, déjà fondu et prêt pour une longue croisière.
Bien plus dévoilé que le Léoville-Barton bu le 5 avril 2007 et j’attends avec impatience la comparaison avec la Conseillante 2001 (à l’encépagement plus exclusif), qui arrivera fin avril 2007 avec une énorme réputation sur ce millésime (lequel verra ponctuellement le dossard de l’autre ?).
Belle comparaison dans la même verticale avec Montrose 2001 (16/20) et Cos d’Estournel 2001 (17/20).
Une belle année que 2001 …
Je réponds volontiers à votre question, Laurent : CB 1995 venait après une longue série de vins parmi lesquels de très belles réussites (Angelus 2001, Canon 1985, Pavie 1999 et Troplong-Mondot 1998). Il s’est imposé par le raffinement et la complexité de son expression aromatique, sa bouche déliée, tout en élégance. Il se déguste très bien actuellement.
J’hésite encore un peu à ouvrir les 95 mais il est vrai que Lafleur 95 accompagné de Trotanoy 95 se sont bien comportés : 2 grands vins en été 2008.
Moins convaincu pas Vieux-Château-Certan 95 (peu harmonieux, alcoolisé), Petrus 95 (capiteux, pas vraiment racé -s’améliorera-t-il ?), Gazin 95 (anguleux).
Las Cases 95, Cos 95 superbes.
Angélus 95 superbe également, mais uniquement après 5 heures d’aération.
Déception sur Barton 95 (raide, étriqué).
Pour Montrose 95 : carré, austère, s’ouvrira-t-il un jour ?
Tout cela comme instantanés dans des verticales ou sur des repas (Trotanoy ayant confirmé à table la bonne impression de la verticale de novembre 2001).
Et 2 réflexions :
* 1995 surcoté, après 91/92/93/94 ?
* 1995 proche de 2005 ? (avec une potentielle dureté tannique, notamment)