De Fermi à Ettore Majorana, sujet de la conférence d’Etienne Klein, la distance était en revanche infime, le lien évident.
Ettore Majorana, né à Catane en 1906, après avoir fréquenté l’Institut de physique de Rome en tant qu’auditeur libre est très vite remarqué, par Fermi notamment, pour ses aptitudes exceptionnelles, ses intuitions fulgurantes, très largement en avance sur la physique de son temps. Majorana prédit notamment l'existence d’une troisième particule, à côté de l’électron et du proton, qui deviendra le neutron chez Fermi.
Enrico Fermi, lors d’un entretien avec Giuseppe Cocconi en 1938, après la disparition de Majorana.
Les livres
Alfred Vidal-Madjar, Où allons-nous vivre demain ?
Étienne Klein Il était sept fois la révolution, Albert Einstein et les autres, Coll. Champs-Flammarion, 2007.
Leonardo Sciascia, La disparition de Majorana, 1975
12 Comments
Merci Grand Jacques d’évoquer aussi bien ces deux conférences données à la Villa d’Este pour le Davos du Vin : j’y tenais beaucoup, comme à la prunelle de mes yeux, tant il me semble important de sortir de temps en temps de notre petit monde du vin, aussi sylmpathique soit-il.
Idem pour le petit concert du dimanche soir.
Là, tu vois, j’espère que ton billet va donner envie à plus d’un de lire les ouvrages référencés.
Que la vie te soit Douce !
Il fait chaud à NYC et Madison Av est fermé sur plusieurs blocs pour les vendeurs de saucisses et de foulards et autres babioles.
Grand capuccino ce matin à la Bottega del Vino de Severino Barzan qui reste "le" lieu où boire un café à NYC.
Mais bon, on rentre ce soir !
Intéressant …
Je me permets de recommander ici la lecture du lièvre de Patagonie, de Claude Lanzmann …
Un parcours du siècle érudit (le monde germanopratin, Sartre, le castor), douloureux (la résistance, Shoah), incarné …
Idées nomades. Idées associées. Idées échangées, d’un thème à l’autre. C’est la loi secrète de Mille Plateaux.
Quel rapport Le lièvre de Patagonie (que je vais lire) de Claude Lanzmann entretient-il avec les exoplanètes, les extraterrestres ou, même, la physique quantique ? Laurent, qui l’a lu, doit le savoir…
« Les lièvres, j’y ai pensé chaque jour tout au long de la rédaction de ce livre, ceux du camp d’extermination de Birkenau, qui se glissaient sous les barbelés infranchissables pour l’homme, ceux qui proliféraient dans les grandes forêts de Serbie tandis que je conduisais dans la nuit, prenant garde à ne pas les tuer. «
Un lièvre peut en cacher un autre. Le lièvre est multiple. Je suis cette trace qui m’amène dans les parages de Joseph Beuys. Ici, aussi, il est question de lièvre mais le sien est mort.
Nous sommes dans une exposition. Joseph tient le lièvre contre sa poitrine, s’approche des tableaux. Très près. Les spectateurs sont décontenancés. Le lièvre ne dit rien. Beuys parle.
A la fin, j’imagine que Joseph Beuys conclut ainsi (ou peut-être était-ce une autre fois ?)
« Maintenant, il est temps d’en finir avec toute cette merde ! »
Et que le mur tombe…
blog.cavesa.ch/index.php/…
Beuys, l’ancien pilote de guerre, et son coyote (into the wild, en art radical).
Métempsycose pour Lanzmann. Vertu incarnée de l’instant.
Le cheminement interne, cathartique, des gisants physiques ou psychologiques …
Ton récit est fort, érudit, Jacques !
La souffrance à surmonter (intellectuellement seulement ?), avec l’aide de Spinoza ou des stoïciens, ou d’autres mécanismes internes (ces freins qui sont aussi des moteurs, selon Nicolas Bouvier).
Apercevais-tu des lièvres depuis ton lit de chambre d’hopital ?
Du bon usage des crises …
http://www.chapitre.com/CHAPITRE...
Les lièvres ? Je tente de suivre leur trace depuis longtemps… Mais, les malins, ils auront toujours une longueur d’avance sur nous…
Ils sont beaux, véloces, imprévisibles, stupides aussi.
Je me souviens de celui-ci. Le plus beau. C’était au petit matin. Nous quittions un château célèbre de Bordeaux, après avoir goûté à cet ineffable viatique, le Mouton-Rothschild 1945 !
Ce lièvre, l’imbécile, s’est pris dans la lumière des phares.
J’ai broyé les freins, pilé net, au milieu de nulle part.
Il avait l’air de s’être endormi…
Je suis sorti du carrosse, bredouillant quelques regrets…
Tout à coup il s’est relevé, le sagoin, a filé dans la nuit et les règes ! Comme si de rien n’était…
C’est le lièvre ressuscité !
Lui et moi avons rendez-vous chaque année, dans un endroit que je garde secret.
Et, promis juré, je ne m’appelle pas Vatanen !
Failli heurter 2 sangliers en rentrant chez moi ce soir, sur mon petit bout de chemin obscur.
Les lièvres de Loeb (je les ai évités).
Enfin, les sangliers, voulais-je dire …
D’ailleurs, à une lettre près, livres et lièvres …
Onirique ?
sciences.blog.lemonde.fr/
Onirique, peut-être ? Ce "terroriste ailé" a engendré bien des nuits blanches et, à ce que me dit un ami qui travaille sur le projet, ça a été chaud, très chaud…
Les accidents graves de notre société sont souvent l’enchaînement de causes anodines …
Ainsi une sonde qui se crashe en atteignant Mars car une partie les logiciels calcule en kms, l’autre en miles.
http://www.canalacademie.com/Jac...
Jacques Blamont est un collègue du CNES (qui a mis en place un groupe de réflexion sur éthique et spatial).
sciences.blogs.liberation…
J’ai travaillé à la conservation de la mémoire pour ce genre de mission (qui donne le tournis) …