C’est le branle-bas de combat dans les vignes. Pas le temps de souffler : la vigne pousse avec une vigueur énorme et il faut combiner traitements et travaux du feuillage. Vinexpo se termine aujourd’hui et je ressens une sérénité particulière… à l’idée de n’y être pas allé ! Paradoxe ? A peine… Ce salon énorme qui a lieu chaque deux ans à Bordeaux rassemble le monde entier du vin et ressemble de plus en plus à une grand-messe de RP et de mondanités, très respectable certes, excitante sans doute, indispensable certainement. C’est la raison pour laquelle je m’autorise de ne pas y aller ! Quelques regrets pourtant, certains moments magiques, des rencontres avec des vins exceptionnels, tel ce Mouton 1945 dégusté il y a quelques années à la propriété à l’occasion du repas organisé par le Conseil des Grands Crus Classés en l’honneur de la Presse internationale. Ce soir-là j’ai su que l’éternité pouvait se résumer en une gorgée. Je suis entrée dans ce temps de l’instant pur, dans ce vertige de l’Aîon. J’ai quitté le château. Je suis parti dans la nuit avec quelque rêves en berne. J’ai parlé à des pierres, à des mémoires enfouies. Je me suis assis au milieu des vignes et j’ai attendu qu’un jour nouveau apparaisse. J’y suis toujours.
Cette année, la soirée a de nouveau eu lieu à Mouton : quel millésime Philippine a-t-elle sorti pour l’occasion ?
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