Vous en connaissez, vous, des lumpenprolétaires qui reviennent au turbin, arborant des mines accablées – qu’ils estiment sans doute être de circonstance – de faux ataraxiques, vrais valétudinaires du transat, passagers indolents du hasard, abouliques des pacotilles ? Des pareils à ceux qui bêlaient jadis dans les rues avec Sheila, et, nostalgie ou pas, ça ne m’a pas fait franchement rire, même en 1963… Mais peut-être fallait-il y voir une préfiguration de mai 68 (l’école est fine / la rue est à nous) ? Mouais…
Donne-moi ta main et prends la mienne
La cloche a sonné ça signifie
La rue est à nous que la joie vienne
Mais oui Mais oui l'école est finie
J'ai bientôt dix-sept ans un cœur tout neuf
Et des yeux d'ange
Toi tu en as dix-huit mais tu en fais dix-neuf
C'est ça la chance
Drôle de penser que, exactement en même temps, un adolescent fébrile aux cheveux bouclés chantait Masters of War !
A propos, je vous annonce la parution prochaine du livre de François Bon, Bob Dylan, une biographie chez Albin Michel. Quand vous lirez ce blog, le livre sera peut-être même sorti. Alors ne m’en veuillez pas si j’ai à la fois un peu d’avance et beaucoup de retard.
Quant à moi, même si la pluie est à nouveau de la partie, je me sens très heureux de retrouver l’ambiance du CAVE, la tête emplie de souvenirs à foison.
En attendant, côté écriture, je réduis la voilure car j’ai un chantier en cours, le courrier de la rentrée, pour vous partager avec vous des souvenirs, et pourquoi pas vous faire rêver de repartir.
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