J’avais prévu un post sur Paléo, l’anti Woodstock mais je vais faire simple. Pour un des motifs suivants (cocher une des bonnes réponses) :
• parce que plus personne ne s’intéresse à ce genre d’événement quand il est passé.
• parce que c’est l’été et que je préfère musarder sur les cimes.
• parce qu’un journaliste incisif et lucide m’a coupé l’herbe sous les pieds…
• parce que c’est l’été et que je préfère musarder sur les cimes.
• parce qu’un journaliste incisif et lucide m’a coupé l’herbe sous les pieds…
Alors voici quelques impressions subjectives, saisies au vol, d’un quidam qui n’a pas assisté aux 130 concerts et spectacles donnés cette année, qui n’était qu’un parmi les 240 000 personnes qui se sont pressées sur la plaine de l’Asse au nord de Nyon. J’ajoute toutefois que l'égaré en question a mené sa petite enquête auprès de quelques personnes, plus assidues, pour savoir ce qu’elles avaient vraiment apprécié dans cette édition, sur le plan musical s’entend.
Histoire d’avoir des regrets (Hunger, TV On The Radio2, ManyDjs et Tracy Chapmann).
Dans le labyrinthe…
Disposant d’une véritable armée de volontaires, Paléo apparaît comme un dispositif extraordinairement efficace. Rien n’est laissé au hasard. Même l’accès en voiture est (presque) devenu une sinécure. Sur le terrain de l’Asse, l’espace est quadrillé, pluriel et ouvert avec les différentes scènes, le Village du Monde, etc.
C’est joli, léché, avec son plan d’eau, ses fleurs dans les vasques, ses lumières. C’est accompagné par un descriptif sorti tout droit d’un catalogue Kuoni. « Quand l’Inde des Maharajas vient illuminer le Festival de sa grâce etc. »
Bref, c’est très new age, terriblement convenu…
« Chaque soir, vers la tombée de la nuit, le prêtre tamoul Gurukal Umashankar conduira, dans un but culturel, une cérémonie en feu et chants, dédiée à quelques unes des millions de déités hindoues. Avec ou sans sari, vous pourrez découvrir des mélopées ancestrales, poser un “aarti” fleuri sur l’eau, vous purifier par le feu. Comme à Haridwar sur les bords du Gange… «
« Chaque soir, vers la tombée de la nuit, le prêtre tamoul Gurukal Umashankar conduira, dans un but culturel, une cérémonie en feu et chants, dédiée à quelques unes des millions de déités hindoues. Avec ou sans sari, vous pourrez découvrir des mélopées ancestrales, poser un “aarti” fleuri sur l’eau, vous purifier par le feu. Comme à Haridwar sur les bords du Gange… «
Où sont nos racines ?
Plus loin, voici le labyrinthe, astucieux montage des étudiants de la HES-SO Genève. C’est le Mangroove.
Des racines de palétuviers et une traversée du temps et de l’espace censée nous ramener à Woodstock.
Au centre du labyrinthe, cette farce : la reconstitution des bains de boue de Woodstock et un espace de sensibilisation au handicap.
Si le coeur vous en dit, c'est très in…
Et, partout, des stands de bouffe (plus d’une centaine), les cuisines du monde. Pas de quoi périr d’inanition. Même Olif en a été impressionné. La grande fête où une foule ébaudie, ravie d’être là comme sur les lieux d’une attraction irrésistible, vient humer un air de vacance et se défouler dans un océan sonore aux basses telluriques, aux rythmes tribaux.
Le village, la tribu, la communion par la musique : toute la mythologie d’un festival qui cherche à renouer avec son âme lointaine, quitte à tenter de puiser aux sources enfuies…
En attendant Franz Ferdinand et son gros son !
Non, décidément : Paléo n’a rien à voir avec Woodstock. Ce dernier fut un pur événement, singulier, extravagant, improvisé, énorme, non-reproductible, inaugural, consumatoire. Paléo avec son dispositif, son offre, ses scènes éclatées, son métissage savant, son organisation, sa façon de draguer un public très large, son idéal de perfection formelle, est un temple consumériste, un signe de notre temps (malgré son nom) où la musique – la vibration profonde de la musique, la ferveur qu’elle peut susciter quand une foule entre dans la transe – n’est souvent qu’un prétexte.
4 Comments
Je coche la reponse 2 car c’est c’elle qui te correspond le mieux, bien que la 3 pourrait aussi etre une alternative possible ?
Moi, je coche les 3!
Il est clair que l’esprit Woodstock est désormais bien loin et qu’il sera difficile à ressusciter!
Il n’empêche, faire fonctionner de la sorte, avec aussi peu de couacs apparents, une aussi grosse machine, reste quand même pour moi une prouesse. Cela me stupéfie à chaque fois!
Uisine paléolithique – l’ouvrage de référence :
http://www.amazon.fr/Cuisine-Pal...
Après le paléolithique, c’est-y pas l’âge de la pierre ? Pardon, l’âge de la bière ?