Il est là en train d’écailler un énorme poisson rouge. Le geste sûr, concentré. Yeux fermés. Le regard intérieur.
C’est une toile. Signée par le maître lui-même, Kenzo.
Toyomitsu fut pendant plusieurs années le cuisinier personnel du couturier. Il a imaginé un jour posséder son propre restaurant. Kenzo a peint le tableau et éclairé le rêve. L’endroit s’appelle Toyo. Il est situé en rive gauche, dans le frémissant sixième arrondissement.
Dehors, la vie parisienne va decrescendo. Comme une arche sonore brucknérienne. Ailleurs, vous êtes ailleurs. Où ? Entre le Japon et l’Europe. Accrochés aux grilles du Jardin du Luxembourg, tout près, les portraits des Femmes éternelles vues par Olivier Martel. Il n’y a d’éternité vraie que celle-là. Tout est calme, limpide, diaphane. Restons dans cette évidence.
Le menu Carte Blanche japonaise
Fèves torréfiées et poutargue
Sashimi aux crevettes
Friture d’omble chevalier
Œuf mollet et tofu frit
Galette aux huîtres
Chirashi aux œufs de saumon
Chirashi aux œufs de saumon
Nouilles somen au bouillon
Pêche à la japonaise, sorbet yaourt
Pêche à la japonaise, sorbet yaourt
La cuisine de Toyo pure et tranchante
Les vins carte astucieuse conçue par une sommelière discrète et compétente, Ayumi Mausservey
Les prix sans aménité le soir
Le cadre contemporain épuré où les fleurs et leur langage participent à la décoration
Restaurant Toyo, 17, rue Jules-Chaplain, 75006 Paris
Tél : 01 43 54 28 03
Métro Vavin
10 Comments
Olivier est un grand voyageur. Que de chemins parcourus depuis que nous étions ensemble à l’agence Gamma. 🙂
Je ne savais pas que tu le connaissais, Armand !
Armand connait tout le monde, ça là dessus, on sait qu’il est à c’qu’on lui dit !
Je dois me sentir visé là ?
Non
🙂
Curieux de voir des feuilles de Ficus benjamina dans une assiette. C’est toxique. Ce n’est pas du Ficus ?
Un de ces jours, le Grand Jacques va nous sortir tout boutonneux, comme un jeune ado pré-pubère (mais au potentiel cosaque), d’un restaurant où il aura été charmé par des choses bizarres, des couleurs inconnues, une voisine d’origine ousbèke mâtinée greco-turco, entre deux âges, et fasciné par un chef berbère ayant lâché ses troupeaux pour séduire une population sectorielle parisienne à la limite Vème / VIème arrondissements.
Je te dis pas l’aventure ! Nicolas : marque toi le n° du SAMU helvète sur le dos de la main : va y avoir du dégât dans l’air !
Dirpaullac, toxique oui sans doute, mais je suis toujours là !
François, c’est le Ribolla Gravner et l’escalope milanaise qui te mettent dans un tel état !
Yep ! Tu sais que dès que je passe le tunnel du Mt Blanc, je suis un autre homme :-))))
C’est noté François, c’est noté. Mais il me semble que l’Histoire a montré que Jacques avait la peau dure…
😉