Saint-Jacques, velouté de topinambour
Oignon farci au Chorizo « pata negra »
Est-ce bon au moins ? Il y a des plats intéressants, le calamar et les ormeaux notamment. L’Oignon au Chorizo est une grande réussite. Cuit à four doux, le bulbe est reconstitué, lamelle après lamelle, en y intercalent de fines tranches de chorizo ("pata negra" précise avec le directeur de salle), laqué ensuite au beurre salé. Le reste demeure dans un registre assez minimaliste, monochrome : de bons produits certes, mais une cuisine en creux, déjà vue, sans réelle originalité, qui juxtapose les saveurs, sans réelle unité.
– Racontez-moi l’un de vos rêves, n’importe lequel, celui dont vous vous souvenez…
– Pourquoi ?
– Je suis oniromancienne, je peux lire dans votre avenir, dit-elle, vrillant son regard intense au fond du mien. J'en devinais la brûlure, presque.
– Qui peut dire où il est écrit ? Dans mes rêves ? Dans les vôtres ? Parmi les flocons qui tombent ? Au Passage 53 ? Pour l'instant, le seul futur qui s’offre à nous avec plus ou moins de certitude est météorologique. Et encore, regardez les prévisions pour aujourd’hui, Météo France annonçait 3 cm de neige sur l’île de France. Il en est tombé trois fois plus et aucun bus ou taxi ne circule désormais…
Je plonge mon nez dans le verre de Gevrey-Chambertin 2007 de Claude Dugat. Il commençe enfin à quitter sa gangue boisée et révéle davantage ses arômes. Le sommelier, japonais, empressé, mutique, l’a passé en carafe, à ma demande. Je lappe le fond du verre. Une belle bouteille, mais pas transcendante, un vin que je déguste peu souvent, tant il est rare.
Le restaurant Passage 53
53, passage des Panoramas
75002 Paris
Tél. : 01 42 33 04 35
Ouvert tous les jours sauf dimanche.
16 Comments
Jacques,
Sur un feu tricolore vert,orange,roue,quelle couleur attribuerais-tu au Passage 53 ?
Sinon,la prochaine fois sur Paris,Racines
A la monotonie d’un menu monochrome succède celle de la rouerie variée:
I found an island in your arms
Country in your eyes
Arms that chain
Eyes that lied
http://www.youtube.com/watch?v=k...
Bleues
Je passe au moins 2 à 3 fois par semaine dans le passage des Panoramas pour voir des clients, des amis, j’ai vu ce restaurant s’ouvrir, avoir de plus en plus de clients sans vraiment avoir envie d’y aller. François à aimé (il y ait allé au moins 2 fois, je crois). Je penses qu’il y a plus intéressant dans le coin (on n’est pas loin de la Bourse). De plus mes envies de repas sont fonction des humeurs du moment et peu compatibles avec une réservation précoce (mais cela ne s’applique pas qu’à ce restaurant).
Orange, le feu, Pascal !
Dear Prudence : donnez-moi la notice. J’adore pourtant les Doors mais, il est vrai, les portes de la perception sont infinies…
Armand : tu vois ce que ça donne quand on "est à ce qu’on nous dit", on fait fausse route. Même Mauss avait aimé…
J’aurais dû t’interroger !
Rien que de déjà vu. Les portes fluorescentes d’un slalom spécial en noir et blanc:
The traffic lights they turn blue tomorrow
And shine their emptiness down on my bed
(version suédoise, avant Monterey)
Jacques : carnet noir, colonne de gauche.
Impudence notoire.
Gravissime 🙂
http://www.morethanorganic.com/
"Sulphur dioxide is the most widely used and controversial additive in winemaking."
Dimanche dernier, peu emballé par :
VdT Augé Poussière de Lune 2007 : robe turbide, oxydé, grillé, gazeux, à l’acidité mordante, pas buvable. Sauvignon grand guignol.
VdT Bouchart Guy Blanchard 2008 (en association avec Philippe Jambon) : Chardonnay underground rappelant un Savennières (oxydé, sur le cidre et le géraniol). Et une volatile sévère. Faut aimer ! (ah l’absence de soufre qui rend leur authenticité et leur typicité aux vins).
VdP Hérault Catherine Blanchard 2009 : Notes de fruit blet stéréotypées, matière gouleyante, linéaire, et succincte, sommaire.
On me dit qu’il y a de spendides bouteilles.
Racines ? Si on a des envies irrépressibles de vinaigre ou de gueuze sournoisement cachés dans une bouteille de vin, c’est parfait ! Spécialité maison avec l’andouillette. Dommage la cuisine y est goûteuse.
–
Et puis, aussi, visiblement valable pour une adresse comme pour l’autre : quelle horreur que ces cartes énonçant négligemment (narquoisement ?) les légumes de bidule ou la viande de machin comme c’est grande mode à Paris.
Rendre hommage en début ou fin de carte aux producteurs qui font vivre la cuisine d’un chef, mille fois oui. Stariser un plat par le dernier nom à la mode pour le rendre bon avant la première bouchée et surtout en justifier la décadence du prix, ça m’horripile.
Pour le bon ordre, merci.
Aïe aïe aïe. Et une dans la musette de François Simon. Bume. Crac.
Jacques,
je vais faire mon ABM mais il faut zapper les restos qui sont dans le passage, ce n’est que mon avis. Par contre entrer chez les bouquinistes ou vendeurs de timbres pour se perdre, et boire un chocolat chaud dans le salon de thé situé un poil plus loin que la sortie du Grévin, là, là je dis oui. Et le cabinet des curiosités du marchand de cannes : là aussi, je dis oui…
Paul,
Les légumes de Passard …
De la cabosse à la tablette, je doute. Manque des étapes.
Pfff … Préfère ceux de mes maraîchers (surtout les radis hein Nico ?) … Au moins ils n’ont pas une tête de SICAV.
http://www.madeleinemarket.com/c...
79 euros les 4 kilos ? Vraiment ? Mmmm, j’ai comme une idée qu’on me prend pour un potimarron, fus-je grand cru.
Respecter le rythme des saisons, quel qu’en soit le prix, c’est essentiel: pourvu qu’il ne soit pas trop répétitif … poireau perpetuel [faut un pluriel ?]
Comme une portée de vieilles carlingues le chantait jadis en choeur pour l’amour des chicanes: revue de Klee en sol-fa-mi-ré-dot
http://www.philolog.fr/lange-de-...
Impaire: http://www.philolog.fr/lange-de-...