Stéphane Décotterd est homme discret, moins médiatique que Benoît Violier. Il serait dommage que la gloire de l’un éclipse indirectement le travail magnifique de l’autre. Stéphane Décotterd – qui oeuvré une dizaine d’années auprès de Gérard Rabaey – a su trouver ses marques en moins de deux ans.
Allez, osons ici le « magistral », le seul qualificatif qui convienne. Le la est donné !
Ce Cromesquis est astucieux et le jeu sur les textures très réussi.
Quasi un classique du Pont de Brent, mais légèrement revisité me semble-t-il à travers ce pied de bolet reconstitué, pané au pain, croustillant.
Superbe qualité du homard. L’idée d’y associer la verveine est excellente, même celle-ci manque un peu de présence aromatique.
On reste dans le très haut niveau avec cette darne aux aromates et sa déclinaison ô combien savoureuse de beignets d’olives et artichaut !
Un autre classique de la maison. Découpe en salle de Stéphanie Decotterd.
La Poire à Botzi aux fruits secs sur un pain de Gênes, sorbet poire
Il est temps de quitter Brent, de glisser sur un des nombreux nuages facétieux qui s’accrochent aux paysages. Pas de Grande Ourse ce soir dans la voûte. Pas de rai de lune sur le Grammont. Le chef et madame viennent vous saluer. Exactement comme au temps d’avant, lorsque le vaisseau Rabaey brillait au-dessus du lac. On dissipera vite leur anxiété. Nous avons retrouvé la belle âme de cette maison. La nostalgie n’est plus ce qu’elle était. La voix de Tom Waits éraille, un peu, la nuit : the World keeps turning. C'est bien.
10 Comments
Très belles photos !
Bon, c’est net : tu es bien plus porté en ces temps houleux vers la gastro que vers les vins ! Signe des temps ?
Celui qui me dit que c’est pas le gras qui fait tout! et toujours ces petits points de sauce robuchonniens, cré vin diou!
Canette de Challans, sous préfecture de la Vendée
Challans : là où des canards macho venant de loin descendent en flèche pour faire quelques zizipanpan avec des canettes aux yeux langoureux ?
Et résultat dans nos assiettes 🙂
Finalement, l’homme n’est pas trop loin de la bête…
C’est pourtant un gros bourg extrêmement prude et d’une tenue morale irréprochable!
Un T2 fera l’affaire
Enchanté de lire la superbe description de ce nouveau Pont de Brent où nous nous rendrons prochainement.
Effectivement un chef très discret – ou bien est-ce l’autre qui est trop médiatique ?
Une dégustation-repas de prestige est annoncée pour samedi 27 octobre à déjeuner chez Benoit Violier :
12 vins parmi les plus grands (tous cités) accompagneront apéritif et menu chasse (dévoilé le jour même) en 5 plats + amuse-bouche et dessert organisé par l’Ecole Nobilis du Vin et limité à 30 personnes.
Je le mentionne, non pas pour en faire de la réclame, mais pour savoir comment vous jugez le montant de CHF 2’200.– cash par personne ?
La 1ère photo de ce bel article, la fourchette géante conçue pour les 10 ans de l’Alimentarium Nestlé à Veveya connu bien des tribulations :
http://www.alimentarium.ch/fr/la...
François, sois rassuré : à propos de vins, goûté ce soir-là un Sauvignon 2010 Comtesse Eldegarde de Nicolas Bonnet, fin et racé et un exquis Cornalin 2010 de Denis Mercier, encore sur la réserve (vendu un peu cher à la carte, hélas !)
Tout de même, quand on voit sur le site d’un certain restaurant à Crissier, à la rubrique "expérience sensorielle" (rien que ça!! le reste à l’avenant) la photo d’un toboggan en nougatine affligé de trois tartelettes zigouigoui à la framboise on se dit avec Sidonie-Gabrielle Colette "assez de suavité. Je mangerais bien un hareng saur" (L’etoile Vesper)
Benoît Violier, le nouveau seigneur de Crissier :
http://www.slate.fr/story/65579/...