C'est Hortefeux qui doit être content quand il entend de telles aménités… On l'imagine d'ici en train d'avaler des couleuvres, le regard glauque, déguisé en pantin du cirque Bouglione. La seule erreur de casting, peut-être – l’avenir en jugera – c’est François Fillon, un peu terne sur le plan de l’image, l'air emprunté, à l'étroit dans son costard, comme une pièce rapportée… Sans doute placé à ce poste pour ne pas faire trop d’ombre. Sans préjuger toutefois de ses qualités. Faux calcul sans doute car le bon François se rebiffe, fomente des révoltes, rêve d'indépendance. On appelle cela la fin de l'état de grâce… Si vous voulez des nouvelles du couple Fillon-Sarkozy, il faut lire Le Canard Enchaîné... A ce propos, j'adore Clotilde Dumetz dans sa "Revue de presse" sur France-Inter quand elle annonce : je préviens les oreilles sensibles… C'est pas joli-joli…
Après le mot « faillite » prononcé avant-hier par son Premier ministre jugeant de l’état économique de la France, la réaction de Nicolas Sarkozy a été sans détour : je ne suis pas étonné, je suis tout simplement désespéré…
Sarkozy, nous rappelle le Canard Enchaîné, s’en est pris à ses conseillers en communication qui, la veille, l’avaient incité à encenser le premier ministre. Ce qui fut fait. Vous vouliez que je le ménage, que j’en dise du bien, vous devez être contents, voilà le travail, il déconne complètement ! J’ai compris : il veut exister mais il me fait chier… Je ne peux pas le dégager tout de suite mais en mai tout deviendra possible…
Et pendant ce temps, Kouchner qui brandit le mot "guerre" pour éviter, dit-il, que celui-ci ne devienne une réalité. On dirait du Guillaume d'Occam…
Qui ne rêverait d’avoir en Suisse, parmi tous ces politiciens compassés, des adeptes d'un tel franc parler, de l’anti-langue de bois, des sémanticiens sans détours, brutaux même, des reîtres du verbe ? Par exemple, pour dire son fait à ce trublion de Blocher. Lui, on ne sait pas dans quel cirque on va l'envoyer quand la représentation sera terminée. Imaginez Moritz, l'évangéliste crypté, en pleine crise d’autoritarisme, s’exclamant : ah ! tu nous fais ch… Christoph ! On ne peut pas te dégager tout de suite mais d’ici la fin de l’année tout deviendra possible…
3 Comments
certains journalistes conservent un brin d’humour dans notre beau pays de France, tel celui qui avait titré récemment son article:
"Rachida dati: la femme du président"
autre chose qui n’a rien à voir mais qui inquiète dans une petite cité morbihannaise de caractère: est ce vraiment raisonnable des sommets de 2800 mètres M Perrin!!.
C’est où le Morbihan ?
ailleurs!