– Yeah, nous avons foutu un bordel immense partout où nous avons passé, on a baisé le monde entier, putain, c’est le groove, ça…. dixit, à cette heure de la nuit et sur ces hauteurs, avec un accent très chaucerien, Michael Philipp.
Revenons à Shine the light, le concert du Beacon Theater filmé par Martin Scorcese, voici la suite de la playlist : après le faithfullien As Tears go by, les Stones ont attaqué le sulfureux :
Some Girls… (de l’album éponyme, 1978)
Bon, c’est vrai que le couplet sur les black girls ne fait pas dans la dentelle et envoie du gros… On rêve quand même de la petite maison sur Zuma beach.
Just My Imagination (tirée également de Some Girls, 1978)
Une superbe reprise des Temptations, funky, vraiment percutant !
Far Away Eyes (toujours Some Girls, 1978)
Quand Jagger fait dans l’ironie… Du beau country pour partir sur la route des montagnes des Appalaches et écouter d’une oreille distraite des prêchi-prêcha.
So if you're down on your luck
And you can't harmonize
Find a girl with far away eye
Tumbling Dice (on revient à Exile… 1972)
Mick n’aime guère les paroles mais c’est un souvenir de Villefranche-sur-Mer et ça balance joliment…
You Got The Silver (tiré de l’un des albums mythiques des Stones, Leti it Bleed, 1969).
Emouvant ! C’est Keith qui chante. Normal, cette chanson, il l’a composée à l’époque pour Anita Pallenberg, son égérie de l'époque, que Jagger, hardeur d’un nouveau genre, lui a prise, en direct, devant les caméras, pour les besoins de la cause, un film joliment intitulé Performance.
Si vous avez beaucoup de courage et d’aménité, oyez You Got The Silver, susurré du fond du néant par une Carla Bruni exsangue. Même pas besoin de comparer. Simplement affligeant…
Connection (Between The Buttons, 1967)
Une composition de Keith, chantée par Keith, qui a revêtu un manteau long qui flotte autour de lui comme une armure, une broche à la forme de tête de mort accrochée à son revers comme sur les tableaux des peintres hollandais de la renaissance..
Sympathy For The Devil (Beggars Banquet, 1968)
Une des chansons les plus controversées des Stones, le jeu avec le feu. On ne peut s’empêcher de penser à Altamont…
Live With Me (Let it Bleed 1969)
Mick Taylor à la guitare et Bobby Keys ont fait leurs débuts sur cette chanson. Pour la chanter avec lui, Mick a invité Christine Aguilera, icône siliconée, aussi sexy qu’un conclave de harpies.
Crache ton venin… La connotation sexuelle de cette chanson est omniprésente. Curieux destin que celui de ce tube, un peu amolli à es débuts, assez reggae et qui est devenu, quelques années plus tard, une des marques de fabriques des Stones avec, en prime, plus d’une dizaine de millions de dollars pour son utilisation par Microsoft…
Brown Sugar (Sticky Fingers 1971).
Un des emblèmes stoniens, un morceau qui décape avec, sur la version studio, ses riffs nerveux, ciselés au biseau, distorsion sur guitare acoustique, du grand art ! Il existerait même une version pirate avec Clapton à la guitare…
Un nuit, dans un rêve, Keith se réveille.
Et on termine par Shine a light, hommage à qui vous savez…
8 Comments
C’est clair et net : ta loupé ta vocation ou quoi ?
Jacques Perrin, c’est "Love in Vin" (il n’y a que les fans des "Pierres qui Roulent" qui peuvent comprendre…
Philippe
Ah ! j’aime cette histoire de "Love in Vin". Bravo, Philippe, bien trouvé ! Vous avez raison : le vin, le Japon et les Stones, ça fait déjà trois grands vecteurs de passions partagées. Nos chemins vont se croiser un jour.
De quelle vocation veux-tu parler ? A être une "pierre qui roule" ?
Altamont… the ‘turning point’ (Mayall)
Joli partage, Jacques !
Le mythe ne fait pas appel en nous à la raison mais à la complicité (Malraux ?)
PS Heureusement d’ailleurs…
(aux larmes?)
http://www.youtube.com/watch?v=g...