Des vins en liberte

Souvenirs du « vrai, du beau et du bien »

Posté le 4 mai 2009
Vous rêvez d’y pénétrer ? Suivez la trace… Descendez toujours. Nous sommes au cœur du vieux Genève, dans un ancien fossé d’enceinte. Sur lesquels, plus tard, on édifia ces immeubles cossus qui mènent nulle part, c’est-à-dire au mur des Réformateurs. Tous ces étages au-dessus et, dans les entrailles, les sources vives, les poèmes, la mémoire.
 
Ici, c’est la cave originelle du CAVE. Celle où nous avons débarqué, dans la poussière, les fanals de tempête, les champignonnières désaffectées, les cris d’orfraie, un soir lointain. On l’appelle les Bastions, du nom de la rue éponyme. On y stocka sans doute des armes, des explosifs. Aujourd’hui, on n’y garde plus que notre patience et nos rêves futurs.

Jean-Pierre Pellegrin, cave des Bastions, 29 avril 2009.
 

Ce soir, Jean-Pierre Pellegrin, un des meilleurs viticulteurs de Genève et d’ailleurs, y présente ses vins. J’aime bien Jean-Pierre, son souci de perfection, son écoute, son inquiétude discrète. Combien sont-ils à déguster ses vins ? Nombreux, nombreux… Il y a les habitués, les fidèles. Ceux qui viennent, chaque mercredi, depuis quand déjà ? Les nouveaux, les jeunes, les passionnés. Des revenants aussi. De belles filles (eh oui !) aussi. Qui passent entre les travées. Magie du vin. Si le cœur, un jour, vous en dit, c’est ici.

 
En attendant, on se presse, coude à coude joyeux, pour taster le Peissy blanc 2008 ; le Sauvignon 2007 ; le Grand Cour blanc 2007, ultime synergie entre le sauvignon et le kerner ; l'exquis Peissy rouge 2007 qui fait chanter le gamay comme jamais ; le robuste et savoureux Grand’ Cour rouge 2007. Et, enfin, cette merveille secrète le P’2005, grand pinot noir helvétique subtil, profond, mystérieux, aux arômes floraux et épicés de grand style, avec sa texture qui n’a rien à envier à celle d’un grand bourgogne.

Le nez plongé au fond de son verre, concentré, mais oui, c'est le disparu des étoiles, Pascal Henry lui-même !
 

L’occasion est propice. Entre deux vins, deux saveurs, les sujets de conversation font florès. Pascal Henry évoque une adresse perdue du côté de Grenoble, le restaurant Fantin-Latour de Stéphane Latour ; Norah se souvient de quelqu’un qui n’aimait que le champagne à l’apéritif ; Anne rêve de goûter un Musigny ailleurs que dans la face nord de l’Eiger ; Michel parle du dernier livre de Jean-Pierre Changeux : Du vrai, du beau, du bien.

Que ce titre est bien trouvé ! Vous voulez connaître la suite ? C’est tous les mercredis, de 17.00 à 19.30, au 5 Cours des Bastions à Genève.

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Auteur
Jacques Perrin De mon passé de philosophe, j’ai hérité cette intuition que sapientia et saveur partagent la même origine. Des livres et des rencontres qui m’ont aidé à devenir ce que je suis, je garde tout : le sillage patient de la durée, l’inattendu et le meilleur. « Un rêve sans étoiles est un rêve oublié » Nos étoiles sont filantes et nos mémoires sont labiles. Du monde du vin et de la gastronomie, j’aimerais raconter les instants, les nuances subtiles et le bonheur dansant qui s’empare de nous quand nous rencontrons une forme de perfection. Il n’est pas nécessaire de publier un journal extime pour exister. Ce blog n’est pas un blog spécialisé pour wine geeks. Il est d’abord un lieu d’échanges, une série de passerelles, un réseau ouvert. Bienvenue sur les Mille Plateaux !

4 Comments


Mauss
5 mai 2009 at 7 h 48 min
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Quand je dis que les Caves des Bastions sont cousines du Père Zwingli 🙂

JP Pellegrin : "soit à ce qu’on te dit" ! Quand on sert un verre, si on regarde ailleurs, on risque l’Annapurna dévissage face nord :-).

Avec papy Armand, ce soir, on va essayer de paraître intelligents (rien n’est moins sûr) à la conférence du jour d’Etienne Kelin.

Grand Jacques : n’oublie pas de lire fissa "Galilée et les Indiens". Interrogation écrite avant fin juin.


Jeandm
5 mai 2009 at 16 h 19 min
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Les Caves des Bastions… quand vous dites que le temps s’y est certainement arrêté, je pense pouvoir vous comprendre.

Une visite de passage et un souvenir qui perdurera longtemps dans ma mémoire d’amateur de vins.

Merci pour ces quelques photos.

Jean DM


Michel Grisard
6 mai 2009 at 22 h 13 min
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Hé, Jacques, tu ne nous rajeunis pas quand tu évoques le C.A.V.E. à Genève!!!

Pour Pascal Henry: le Fantin Latour est toujours une belle adresse à Grenoble.
Il a été repris par Stéphane et Léa Froidevaux de main de maitre.
Élève de Veyrat, il a su adapter sa cuisine et a trouvé une vraie personnalité.
Gastro le soir et cuisine simple à midi, deux restaurants en un, deux entrées différentes pour la salle.
Allez voir le site : http://www.fantin-latour.net
Ce n’était pas gagné de venir à Grenoble avec une cuisine gastronomique.
Il avait une étoile avant à Serre Chevalier.


Pascal Henry
20 mai 2009 at 8 h 56 min
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Mr Grisard,
Je vous bois souvent avec tjs beaucoup de plaisir.Suis déjà allé au Fantin-Latour,j’aime beaucoup la cuisine d’auteur de Stéphane Froidevaux.Il oeuvrait avant à Briançon,l’Antidote .Si jamais,pas loin de Grenoble,mais vous la connaisser surement,une superbe adresse,les Terrasses à Uriage.Salutations gourmandes


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