Extraordinaire de voir travailler Jiro ! Un calcul rapide me dit qu’il doit bien avoir modelé dix millions de suhsis dans sa vie. On voudrait lui demander ce qu’il a sur le cœur, parler avec lui, s’approcher de sa vérité, savoir quelles sont ses attentes (s’il en a). A la fin du repas, on a à peine commencé de comprendre cette évidence : ce qu’il façonne depuis tant d’années, ces sushis qu’il dépose devant vous comme des cadeaux précieux, c’est le fil léger de sa vie, l’éphémère, cette assomption – difficile à comprendre pour nous Occidentaux – d’une technique devenue pure inspiration…
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