Beaucoup de pureté dans l’expression. Notes épicées très élégantes. Fruits noirs. L’attaque est douce, empreinte boisée assez marquée qui lui donne un côté suave. Grande maturité du fruit, Evolution sur un corps à la trame assez ferme. C’est un vin ambitieux mais il finit malheureusement un peu lourd, un peu alcooleux.
Crozes-Hermitage, Clos des Grives 2006, domaine Combier (vin pirate)
Complètement exotique dans son expression aromatique : boisé, suie, notes brûlées, cacao. Attaque ample suave, boisée, trame très lisse. C’est un vin assez flatteur, d’une très agréable dimension tactile, qui procure déjà beaucoup de plaisir.
Syrah 2006, Cave du Verseau, Miège
Il est sur la mûre, le cassis, des notes poivrées. Belle fraîcheur d’expression. Le corps est tonique, solidement tramée avec une finale soutenue même si un peu linéaire. La tannicité est appuyée. Sans doute est-on allé chercher l’extraction un peu loin. Il a un côté très « syrah de montagne ».
Syrah Martigny 2005, Les Serpentine, Gérald Besse, Martigny
Syrah 2005 Barriques Christophe Abbet, Martigny
Le nez est sur des notes beurrées, lactiques, épices. Bouche à l’attaque ample. Le boisé manque un tout petit peu de fondu mais c’est une belle matière, généreuse, avec du volume au développement. Un peu d’évolution dans le fruit. Tannin au « grain » légèrement collant.
Grain Syrah 2006 Marie-Thérèse Chappaz
Belle robe pourpre. On a vraiment quitté le variétal : liqueur de framboise, cassis, pain grillé, figue fraiche, pivoine. Très belle entrée en bouche, dense, serrée, trame remarquable, c’est assez austère, le tannin granule un peu, pourrait gagner en finesse, aurait mérité un élevage plus long mais quel coffre, énorme !
Syrah Antica 2006, Cave Cornulus, Dany Reynard et Stéphane Varone, Savièse
Comparé au vin de Chappaz, il est dans un style plus évolué et au niveau de la couleur et au niveau aromatique, café, notes de grillé, jus de mûre. Mais la complexité est là et, en bouche, quelle belle texture, opulente mais sans lourdeur. Il se développe lentement, suave, caressant et minéral à la fois.
Belle robe sombre. Nez très crémeux, notes mentholées, florales. Attaque très souple, un peu léger au niveau de la densité et le bois le couvre un peu présentement mais il a du style.
C’est une des révélations de cette dégustation. Pierre Robyr posède deux vignes de syrah, très bien situées, l’une à Corin et l’autre au cœur des Bernunes. Cette cuvée est réalisée avec le concours amical de Patrick Regamey, électron libre et vibrionnant du vignoble valaisan depuis qu’il opère également dans la Noble Contrée.
Grande pureté d’expression, boisé spectaculaire, baies des bois, parfaitement intégré. Très belle qualité d’expression, c’est pulpeux, raffiné mais pas très long. Très frais, ciselé.
Encre de la Terre 2005, Claudy Clavien, Miège
Le nez est très juteux, sur le fruit et le boisé. Attaque vanillée, très suave, souple, un peu marquée par le bois. Il a un peu perdu de fraîcheur dans l’expression mais c’est un beau vin quand même, dense, qui campe pour l’instant sur une tannicité étonnamment ferme.
Côte Rôtie 2005 Jamet (vin pirate)
Robe grenat intermédiaire. Le nez n’apparaît pas à son avantage dans la série. Notes d’évolution, profil aromatique un peu brouillon sur des notes d’olive, de fruits noirs. La bouche est souple, ronde et se referme pour l’instant sur une tannicité un peu stricte. Attendre.
Syrah 2005 Simon Maye et fils, Chamoson
Syrah Quintessence 2003 B. Dorsaz, Fully
Un tout petit peu d’évolution dans la robe. Le nez est sur le foin coupé, les herbes sèches, les petits fruits. Il paraît à ce stade un peu marqué par le millésime et ne vibre pas autant qu’attendu.
17 Comments
Et Didier Joris ?
Encore merci Perrin San "Monsieur" pour les récits du voyage au pays du soleil levant !
Christophe
Cher Christophe : il y a toujours une absence quelque part ; celle de Joris nous a vraiment manqué. Un oubli…
C’est vraiment des kings ces Maye ! Des vins impeccables, sur la précision, la transparence. Leur syrah a définitivement la grande stature. Bravo !
Cher Jacques
Absolve me – mon français n’atteint hélas pas le niveau desiré pour faire un commentaire approprié. La suite donc en allemand (ce qui devrait poser aucun problème pour les polyglottes):
Hut ab für die Walliser Winzer, die innerhalb von 15 Jahren ihre Syrah-Gewächse auf Weltniveau gehievt haben! Die Analyse der Degustationskommentars zeigt freilich: Die Weine, die wirklich herausragend sind, kann man an einer Hand abzählen – und erfahrungsgemäss kommen sie immer aus den der gleichen Küchen… aber das kann ja in Zukunft noch ändern.
Anderes: Ei, wie schön wäre es doch, wenn der Walliser Pinot noir ebensolche Quantensprünge vollführen würde!
la photo date de l’an passé, mais depuis le quasi silence sur la visite de Michel Bettane in situ, la presse s’est bien rattrapée sur le sujet de la syrah valaisanne.
Je rajouterais bien volontiers à votre liste les syrahs vétrozainnes de Serge Roh et de Romain Papilloud (en barriques toutes les deux), de Jérômes Giroud (barrique et cuve) et de Jean-Claude Favre (cuve) pour citer deux caves chamosardes.
Santé,
laurent probst
Laurent : Michel Bettane écrira un jour – j’en suis certain – des choses capitales sur sa visite dans le Valais. Vous avez raison : on aurait pu également mettre "en lice" les syrah que vous citez, tout à fait intéressantes. Bendicht : désolé de ne pouvoir te répondre en allemand. Effectivement, ça se compte sur les doigts d’une main, le niveau international mais qu’importe, la voie est ouverte : de tels exemples créent de l’émulation, une saine compétition pour faire toujours mieux. Demain, une vraie idée de terroir jaillira à l’horizon.
Un petit Savoyard , tombé sous le charme de ces magnifiques Syrah du Valais : la 2001 de Didier Joris , dégustée la semaine dernière nous donne un apperçu des possibilités de ces magnifiques cuvées . Malheureusement , plus une seule bouteille de 2005 de S Maye en cave ( je suis passé trop tard pour la cuvée V Vignes ….comme je pense être un bon client du Cave S A , je vais demander une réservation à chaque millésime !!! .
M T Chappaz a également réussi une superbe Syrah 2007 , pas très éloignée en qualité d’une Landonne 2004 de Guigal et dans l’esprit , assez proche d’une belle cuvée 2001 Les Grandes Places de Clusel Roch .
C’est certain , je vais m’intéresser de plus en plus à ces belles Syrah du Valais et me détourner un peu plus des vins de la Côte Rôtie ….mais j’attends un peu plus sur le travail à la vigne , j’aimerais retrouver un peu plus de vignes travaillées coimme celles de MT Chappaz ( biodynamie ) . Il est vrai qu’un pharmacien est encore plus sensible au respect de la terre . J’encourage les passionnés à aller à la rencontre de cette grande Dame …quel bonheur de retrouver une multitudes de plantes médicinales au beau milieu des différentes parcelles ( plus de 100 espèces différentes : Origan – Sariette-Thym sauvage…
Lors de notre dernière visite dans le Valais ( la semaine dernière ) j’ai constaté qu’un long travail reste à faire …mais c’est également valable en France et tout particulièrement dans ma région ( Savoie ) ….je suis de plus en plus rigoureux dans mes achats : G Berlioz a montré la voie à suivre en Savoie , je me refuse à acheter des produits issus de sols matraqués par la grande chimie …..c’est déjà ce que je fais depuis toujours pour les achats de mon alimentation …vous connaissez tous ces petites fraises d’Espagne !!!
De plus en plus , je vais à la rencontre de ces vignerons qui respectent la nature .
J’attends une bonne remise en question de la profession de viticulteur ….ce que j’ai apperçu ce dernier week-end dans le Valais m’a beaucoup attristé : un paysage lunaire très souvent …quel contraste avec les vignes de M T Chappaz .
J’ai oublié Marie-Bernard Gillioz-Praz à Grimisuat !!!
Jean-Luc, ses syrah et cornalin sont au top régional. Pas de biodynamie, mais du bio, elle est la présidente de la section valaisanne de production intégrée (c’est pas du bio à proprement parler, mais …), quant à son Ermitage 2005, on va en entendre parler longtemps. Le plus beau vin de ce cépage dégusté à ce jour en Valais pour moi.
Prix très raisonnables en prime.
Amitiés,
Laurent
Bendicht : Du hast recht, aber ich denke nicht, dass der Pinot Noir ebenso gute
Resultate wie der Syrah im Wallis erreichen kann. Das Klima ist ein bisschen
zu warm und man verliert ein bischen von der Feinheit des Pinot. Das heisst,
es existieren ausgezeichnete, wie Joris, Cornulus oder Renomée St-Pierre,
aber auch Claudy Clavien und noch andere.
Le futur du pinot noir en Valais passerait-il par la rive gauche ? Il semblerait que ce soit l’avis de certains producteurs comme R. Taramarcaz du domaine des Muses qui ont misé sur cette option.
Peut-être… Rive gauche ou plantation plus en altitude. On gagne en tout cas en fraîcheur et en finesse. Effectivement plusieurs producteurs travaillent dans ce sens.
Je suis tombé sous le charme du Noirien à Monsieur Didier Joris. Son pinot noir provient de la rive gauche et représente à mon goût une très belle définition de ce noble cépage, même dans un millésime caniculaire comme 2003…
Christophe
Effectivement, il est excellent ce noirien (en plus : le nom fait référence à une histoire que l’on aime). Didier Joris pose avec ce vin de sérieux jalons dans l’optique des grands pinots noirs valaisans.
A Propos de la cave Cornulus, vous marquez:
Syrah Antica 2006, Cave Cornulus, Dany Reynard et Stéphane Varone, Savièse
Pour votre information il s’agit de Dany Varone et Stéphane Reynard et non l’inverse…
Merci de corriger, Salutations.
Dany Reynard*, Savièse
*Je n’ai rien a voir avec la cave Cornulus si non que je ne peux que conseiller leurs produits…
Merci Dany, vous l’avez corrigé… Cela dit, j’apprends ainsi que le "vrai" Dany Reynard existe, vous !
Désolé d’avoir interverti noms et prénoms des deux cousins !
J’ai découvert cette cave lors de mon dernier séjour en Valais. Les vins de Pierre sont magnifiques. En particulier le Pinot Noir, de belle typicité.
Hier soir :
Suisse : Valais : Jean-René Germanier "Cayas Reservé" 2004
(100% Syrah)
Gilles Besse en oenologue conseil.
Robe terne.
Nez de syrah : gelée de griottes et de cassis, poivre puissant, réglisse.
Profil plutôt frais (origine européenne ?), un peu amère, plate. Peu généreuse en goût (luthérienne ?).
Déception notable.
Elle a souffert face à un simple Crozes de Combier 2007 (et aussi face à une syrah australienne de d’Arenberg – footbolt 2006 – très kangourou mais assumant assez bien son style crémeux pour des goûts particuliers de cola et d’eucalyptus).