Ceux qui ont traversé la Manche
Ceux qui n'en sont pas revenus
Ceux qui vendraient leur âme pour en être
Ceux qui ont décliné l’invitation sous un fallacieux prétexte
Ceux qui ont cru que c’était une petite sauterie entre amis
Ceux qui devisent devant un verre de Sauternes
Ceux qui se trompés et sont arrivés à Latour…
Ceux qui ont reçu le carton et qui l’ont fait savoir
Ceux qui n'en sont pas revenus
Ceux qui vendraient leur âme pour en être
Ceux qui ont décliné l’invitation sous un fallacieux prétexte
Ceux qui ont cru que c’était une petite sauterie entre amis
Ceux qui devisent devant un verre de Sauternes
Ceux qui se trompés et sont arrivés à Latour…
Ceux qui ont reçu le carton et qui l’ont fait savoir
Ceux qui pensent qu’ils auraient dû être invités…
Ceux qui se demandent si black tie signifie nœud pap’
Ceux qui vivent dans leurs souvenirs
Ceux qui vivent dans leurs souvenirs
Ceux qui somnambulent parmi les petits fours
Ceux qui racontent toujours la même histoire
Ceux qui croient à une vie après la mort
Ceux qui se sont fait une tête de circonstance
Ceux qui disent : c’est d’ici qu’on a la plus belle vue sur Cos…
Ceux qui voudraient avoir l’air
Ceux qui mine de rien
Ceux qui ont changé récemment de masque
Ceux qui virevoltent
Ceux qui s’esseulent
Ceux qui serrent de près
Ceux qui s’éblouissent à leur propre gloire journalistique
Ceux qui s’impatientent
Ceux qui médisent
Ceux qui ont cessé de médire parce que ça pourrait se retourner contre eux
Ceux qui complimentent
Ceux qui flûtent
Ceux qui vivent dans le sillage des comètes
Ceux qui désespèrent
Ceux qui ont rêvé d’être là
Ceux qui s’en jettent derrière le nœud papillon
Ceux qui s’engoncent
Ceux qui parlent la bouche pleine
Celui qui chaussés Berluti n’ont pas le pied fait pour…
Ceux qui prophétisent-la-fin-de-la-crise
Ceux qui se demandent où ils seront placés
Ceux qui racontent toujours la même histoire
Ceux qui croient à une vie après la mort
Ceux qui se sont fait une tête de circonstance
Ceux qui disent : c’est d’ici qu’on a la plus belle vue sur Cos…
Ceux qui voudraient avoir l’air
Ceux qui mine de rien
Ceux qui ont changé récemment de masque
Ceux qui virevoltent
Ceux qui s’esseulent
Ceux qui serrent de près
Ceux qui s’éblouissent à leur propre gloire journalistique
Ceux qui s’impatientent
Ceux qui médisent
Ceux qui ont cessé de médire parce que ça pourrait se retourner contre eux
Ceux qui complimentent
Ceux qui flûtent
Ceux qui vivent dans le sillage des comètes
Ceux qui désespèrent
Ceux qui ont rêvé d’être là
Ceux qui s’en jettent derrière le nœud papillon
Ceux qui s’engoncent
Ceux qui parlent la bouche pleine
Celui qui chaussés Berluti n’ont pas le pied fait pour…
Ceux qui prophétisent-la-fin-de-la-crise
Ceux qui se demandent où ils seront placés
Ceux qui promènent en laisse leurs illusions perdues
Ceux qui s’affairent
Ceux qui donnent du « cher Eric » au baron
Ceux qui pensent à leur discours
Ceux qui saluent en disant « enchanté … »
Ceux dont les traits se sont fossilisés
Ceux qui se demandent quel millésime de Lafite sera servi tout à l’heure…
Ceux qui ont deux mains gauches
Ceux qui font de l’esprit
Ceux qui picolent en douce
Ceux qui twittent…
Ceux qui s’affairent
Ceux qui donnent du « cher Eric » au baron
Ceux qui pensent à leur discours
Ceux qui saluent en disant « enchanté … »
Ceux dont les traits se sont fossilisés
Ceux qui se demandent quel millésime de Lafite sera servi tout à l’heure…
Ceux qui ont deux mains gauches
Ceux qui font de l’esprit
Ceux qui picolent en douce
Ceux qui twittent…
Celles qui ressemblent à des comètes
Celles qui ont échangé leurs robes
Celles qui adorent qu’on leur fasse le baise-main
Celles qui regardent au loin
Celles qui affichent leur liberté en arborant une veste en jean sur une robe Kenzo
Celles qu’on aimerait immortaliser et qui se moquent de l’éternité
Celles qui froufroutent
Celles qui irradient
Celles qui envoient un sms à leur amant
Celles qui distancent
Celles qui se trouvent trop ci ou trop ça
Celles qui odalisquent
Celles qui hurlent à l’intérieur
Celles qui n’ont pas compris où était la lumière qui servirait leur beauté
Celles qui ont peur de traverser la pelouse sous les regards
Celles qui s’ennuient
Celles qui émeuvent
Celles qui ressemblent à des archipels
Celles qui mouftent si vous leur dites qu’elles sont belles
Celles qui ont perdu leur reflet dans le miroir
Celles qui sont drapées dans la brise légère du soir, comme des goélettes en partance
Celles qui lampent
Celles qui Shéhérazadent
Celles qui ont échangé leurs robes
Celles qui adorent qu’on leur fasse le baise-main
Celles qui regardent au loin
Celles qui affichent leur liberté en arborant une veste en jean sur une robe Kenzo
Celles qu’on aimerait immortaliser et qui se moquent de l’éternité
Celles qui froufroutent
Celles qui irradient
Celles qui envoient un sms à leur amant
Celles qui distancent
Celles qui se trouvent trop ci ou trop ça
Celles qui odalisquent
Celles qui hurlent à l’intérieur
Celles qui n’ont pas compris où était la lumière qui servirait leur beauté
Celles qui ont peur de traverser la pelouse sous les regards
Celles qui s’ennuient
Celles qui émeuvent
Celles qui ressemblent à des archipels
Celles qui mouftent si vous leur dites qu’elles sont belles
Celles qui ont perdu leur reflet dans le miroir
Celles qui sont drapées dans la brise légère du soir, comme des goélettes en partance
Celles qui lampent
Celles qui Shéhérazadent
Celles dont le regard est traversé d’inquiétudes soudaines
Celles qui se mirent
Celles qui sont orphelines de leur amour
Celles qui espèrent
Celles qui persiflent
Celles qui conversent
Celles qui Joy de Patou dans les airs et dans les méandres des mémoires
Celles qui changeraient bien de nom et de vie
Celles qui botoxent le silence
Celles qui adoptent des contenances
Celles qui abhorrent les huîtres, surtout les no 2 et 1
Celles qui médusent
Celles qu’on adore !
Celles qui se mirent
Celles qui sont orphelines de leur amour
Celles qui espèrent
Celles qui persiflent
Celles qui conversent
Celles qui Joy de Patou dans les airs et dans les méandres des mémoires
Celles qui changeraient bien de nom et de vie
Celles qui botoxent le silence
Celles qui adoptent des contenances
Celles qui abhorrent les huîtres, surtout les no 2 et 1
Celles qui médusent
Celles qu’on adore !
Toutes celles-là et beaucoup d’autres entraient fièrement à Lafite en faisant craquer les graviers !
Tous ceux-là se bousculaient, se dépêchaient, car il y avait un grand dîner de têtes et chacun s’était fait celle qu’il voulait.
PS. Les deux dernières lignes sont directement inspirées par Jacques Prévert qui, je crois, aimait bien le Pontet-Canet, et à qui je dédie le souvenir de ce Lafite 1978 en jéroboam servi à la fin du repas : notes de cèdre, épices orientales, musc léger, café grillé, trace de mûre, poivre discret pour une silhouette de danseur, longiligne, étiré, vibrant.
42 Comments
Tentative pérecquienne?
Ou Queneau ?
Encore que le duo Lanzmann/Dutronc …
Pourquoi Pérec, Armand ?
A cause de la "Tentative d’épuisement d’un lieu parisien" écrite par GP en 1974.
… et que le rythme né de la répétition de "Celles" m’évoques les "je me souviens".
Il doit y avoir des réminiscences, c’est sûr. Pérec est un grand écrivain, dont on ne parle pas assez. Mort trop tôt ? Toutefois, ici, le mentor, c’est "évidemment" Jacques Prévert !
Moi je me souviens de Sami Frey; magnifique sur sa bicyclette
Et moi, Yves, je me souviens du 6 août 1945, d’une mère américaine qui s’appelait Enola Gay et de son nom sur l’avion parti de l’atoll de Tinian…
Et moi quand je verrai le rapport aristochat, je vous ferai signe mais bon!!
"Ceux qui chaussés Berluti n’ont pas le pied fait pour…"
On pense bien au même type, Jacques ? Celui qui………
😉
Il y a des billets qui ressemblent au vin: celui-ci est infiniment long en bouche, en plus d’appartenir à ceux dont on se ressert plusieurs fois pour essayer de le déchiffrer jusqu’au dernier recoin mais qui nous trompe à chaque fois en apparaissant sous un nouveau reflet, proposant une nouvelle interprétation…
En beaucoup plus grossier:
Il y a ceux qui… et aussi ce con….
Et puis le PS, c’est le Bordeaux rouge qu’on attend plus.
De l’art de humer l’air du temps et des vanités ordinaires. J’aime.
Celles qui botoxent les silences, mais d’où ça sort des trucs pareils ?
Brillant. Drôle. Si vrai. Merci !
Mon préféré, je crois :
"Ceux qui disent : c’est d’ici qu’on a la plus belle vue sur Cos…"
Grâce à toi, on y était…
Hervé, ainsi au moins mon "sacrifice" n’aura pas été inutile !
Maurice : ça existe. Il y a des gens capables même de botoxer le silence…
Ma préférée : celles qui envoient un sms à leur amant ….
Un côté très désabusé dans ces regards …
Pas Lafrite …
En même temps, une lucidité qui comme le dit elle poète est … 🙂
Je cherche toujours, à ma quatrième lecture, où tu te trouves, Grand Jacques , dans cette liste.
Peu convaincu d’y avoir trouvé la phrase juste te concernant.
Assez féroce, le bougon Bizeul qui se voit bien montrant du doigt les terres de Reybier, le roi du jambon !
Moi, j’ai pensé à Eclipse, du regretté Pink Floyd (époque Waters).
All that you touch
All that you see
All that you taste
All you feel.
All that you love
All that you hate
All you distrust
All you save.
All that you give
All that you deal
All that you buy, Beg, borrow or steal.
All you create
All you destroy
All that you do
All that you say.
All that you eat
And everyone you meet
All that you slight
And everyone you fight.
All that is now
All that is gone
All thats to come
And everything under the sun is in tune
But the sun is eclipsed by the moon.
Faut dire que vous n’aviez que l’embarras du choix, le mexicain 😉
Ça pourrait aussi être du U2…
Leave it behind
You’ve got to leave it behind
All that you fashion
All that you make
All that you build
All that you break
All that you measure
All that you steal
All this you can leave behind
All that you reason
All that you sense
All that you speak
All you dress up
All that you scheme…
J’aime bien les deux, Gilmour et Bono. Ne reste plus qu’à proposer au baron un mix pour la prochaine édition !!!
François, voyons, encore un effort…
Purée ! OK, je regarde la liste des "celles" 🙂
Coquin va ! Cachotier de zwingliste ! Caverneux des hauteurs ! Amphytrion des Bonatti ! Poussiéreux des étoiles ! Tatilloneur des K2 ! Exacerbation des lacaniens !
Tactile des Hergozkaeffer !
Tu sais que je t’aime toi !
Orion aveugle cherchant le soleil
Moi je kiffe : "Celles qui ont peur de traverser la pelouse sous les regards"
Je l’imagine bien elle, les yeux de biche, l’air perdue, trop jolie pour être honnête !
Et lui, son lumix à la main, l’air détâché mais en même temps concentré…
Non ?
N’empêche que pour en revenir au type avec les Berlutti, c’te costard qu’il se fait tailler… dedjieuuu !
🙂
Celui qui regarde la scène avec un regard affuté, amusé, intériorise, condense, onirise, relie puis témoigne.
"Ceux qui –
Ceux qui marchent debout
Ceux qui restent
Ceux qui m’aiment prendront le train
Ceux qui sauront
Ceux qui ont des ailes
Ceux qui ne dormait pas
Ceux qui vont mourir te saluent latin
Ceux qui sont pauvres.
Ceux qui sont en laisse
Ceux qui vont mourir te saluent"
"Ceux qui en ont sont pauvres"
Variante 2: "Ceux qui en ont sont pauvres."
Je rajouterais:
Celles qui font des gestes imperceptibles pour se faire remarquer
(en hommage à Peter Handke)
Mon François, limiter la beauté de Cos dans la brume (le plus beau château viticole du monde ?) à une critique de son propriétaire actuel, c’est un peu réducteur, je dirais.
Cos appartient à tous ceux qui l’aiment, en achète et en boive. Son actuel propriétaire n’en est que le gardien, qui semble l’aimer aussi et vouloir le faire briller (un peu trop ?).
Le reste, honnêtement, en particulier le passé des gens, vois tu, cela m’indiffère. A juger les vins en permanence, gare à ne pas se mettre trop vite à tout juger…
Ceux qui disparaissent puis ressurgissent
Là, avec Pascal Henry, le cercle est bouclé !
Un billet d’anthologie : archive, Grand Jacques, archive !
Bougon Bizeul : j’aime quand tu aimes ! Non point que c’est rare, mais c’est-y tellement sélectif ! En plus, en terres bordelaises ! mama mia !
Nous sommes servis et nous allons pouvoir passer à table. Yves, je ferai mon rapport !
Je piaffe aristochat, je piaffe!!
Eh puis comme il était question de Proust:
un grand moment:
http://www.dailymotion.com/video...
Vous ne seriez pas tous un peu tarés, quand vous vous y mettez ?
@Arbre,
La tare, cette masse que l’on incorpore afin de compenser les déséquilibres dus à des circonstances externes (*) telles que le désajustement du centre de gravité de la balance, la différence de poids entre les plateaux,… est indispensable pour survivre dans une société qui est particulièrement déséquilibrée, c’est le moins qu’on puisse dire.
Être taré se révelle donc comme absolument nécéssaire. La question reste néanmoins de savoir si l’on est suffisament, trop, bien ou mal taré 😀
(*) c’est bien à cette acception que tu faisais référence ;-)?
Ceux qui brisent des gommettes
ceux qui bouffent des tartenfeuilles
Ceux qui ont mordu leur train
Ceux qui jettent dans la soie
Ceux qui crêvent les dents jaunes
Ceux qui hurlent au vent
Ceux que j’emmerde
Ceux qui cherchent la peste
Ceux qui la trouvent
Ceux qui vont et viennent
Ceux qui prient à l’aube
Ceux qui se mirent à n’en plus pouvoir
Ceux qui ont voté semmelle
Ceux qui se la jouent grave
ceux qui se pendent un dimanche
Ceux qui en reviennent
Ceux que je réemmerde
Ceux que je coiffe d’une source
Ceux qui s’aiment fleurettes
Ceux qui vident les bassines
Ceux qui les planquent en Suisses
Ceux qui disent : "comment ça va ?"
Ceux qui "Nique ta mère"
Ceux qui ont un "bobo" ou je pense
Ceux qui perlent l’encrier
Ceux que je réemmerde encore
Ceux qui font foi de chasteté
Ceux qui lisent du prout
Ceux qui comptent les âmes mortes
Ceux qui les étalent en huit
Ceux qui jouent les gros doigts
Ceux qui empestent de l’olive
ceux qui peignent les barbellés
Ceux qui s’en sortent
Ceux qui regardent passer les louches
Ceux qui s’affairent autour d’un bleu
Ceux que je ré-réemmerde encore
Ceux qui vont s’en prendre une
Ceux qui pompent rien à tout
Ceux qui (s’)engraissent à perte de vue
Ceux qui retardent d’un jarret
ceux qui mouchent les tarentaises
Ceux qui chinoisent les tiroirs
ceux qui briguent des canaux
ceux que j’oubli sans leur dire
Ceux qui me talonnent d’un siphon
Ceux qui dansent au fer rouge
…
Ceux qui pistent
Sur un air de Kosma :
"Paroles, paroles, paroles…"