On the road again ! Le programme est chargé pour ces prochaines semaines. Dès demain, une dizaine de jours à Bordeaux pour déguster les Primeurs 2007. Je vous livrerai en direct mes impressions.
Puis ce sera, début avril, l’opération Soleil-Levant, une idée folle, extraordinaire, excitante de François Mauss : quinze jours au Japon dans les meilleurs restaurants du pays pour comprendre pourquoi l'axe de la grande gastronomie s'est en partie déplacé dans ce pays !
Là également, vous trouverez sur mon blog photos et comptes-rendus réguliers de cette expédition et des ces émotions gourmandes. Keep on rollin'
La suite vous pourrez la lire en mai dans Le Temps et Bilan !
Je suis en partance. Je vous salue à tous les carrefours et toi également, Arthur Rimbaud, revenu de Zeilah, que l'on transporte demain à bord.
Assez eu. Rumeurs des villes, le soir, et au soleil, et toujours.
Assez connu. Les arrêts de la vie. – O rumeurs et Visions!
Départ dans l'affection et le bruit neufs!
Rimbaud, Les Illuminations
2 Comments
«…tout feint de revenir. Apparemment intact !…»
Des frissons, des frayeurs et autres mauvais rêves jusque chez votre fournisseur de définitions illustrées pour le Glossaire du CAVE. Espérons que vous aurez bientôt la certitude de pouvoir supprimer l’adverbe de ces six mots.
Pour apaiser l’agitation du voyageur tous azimuts, quelques lignes d’un auteur épicurien:
«Nous descendons dans le souterrain royaume. Une très légère buée bleue –
on a soufré les tonneaux – épaissit l’air,
sous les voûtes étoilées d’ampoules électriques.
À perte de vue et pareilles aux perspectives sans issues qu’inventent les songes,
les parois sont de barriques et encore de barriques.
Si, du doigt plié, nous les interrogeons en passant,
toutes chantent qu’elles sont strictement closes et pleines de vin bourguignon…
Au profond de la terre, dans la cave aux bouteilles,
reposent les fruits de tant de soins: flacons jeunes, lisses, fioles millésimées;
aînées chenues, habillées lentement d’une fourrure impalpable,
grise et blanche comme le duvet qui frémit sur le corps des bombyx nocturnes.
C’est plaisir que s’instruire sous les voûtes où la voix s’assourdit,
où les pas crissent à peine sur un gravier trié.»
(Sidonie Gabrielle Colette, ”Prisons et paradis”)
Désolé, Philippe, pour ces frayeurs. Tout est rentré dans l’ordre, je crois et un grand bonjour de Bordeaux !