Je viens de redéguster la gamme des vins produits par les Magnin sur leur domaine de 7 ha et j’avoue avoir été emballé par leurs deux cuvées de Chignin-Bergeron.
Chignin Bergeron 2005 : un vin lumineux, éclatant, vibrant de séquences aromatiques sur les fruits jaunes, des notes florales très nobles. Le corps est solaire, idéalement mûr, d’une texture presque onctueuse, traversé par une fraîcheur de grand style. Le grand vin savoyard dans son naturel d’expression. Un omble-chevalier avec un beurre battu au citron et le tour est presque joué. Ne manque que la touche croustillante car un plat se construit sur des saveurs et des textures. Je verrais bien des "chips" de vitelotte à la mandoline (pas celle des histrions baroques de Mort à Venise, celle de la truffe blanche), séchés à four doux.
Chignin Bergeron Grand Orgue 2006 : doté d’une magnifique ampleur en bouche, il s’avance sur un corps volumineux, médulleux, sans un milligramme de lourdeur et sa finale, tonique, minérale ouvre le chemin à bien des rêves d’alliance. Des poissons de mer bien sûr mais aussi une volaille rôtie dans les règles ou un ris de veau truffé. Grand vin et hommages intersidéraux à ces valeureux vignerons-artistes !
2 Comments
Je partage cher Jacques votre enthousiasme pour ce vin magnifique, il a pour moi jouer un grand rôle dans la compréhension des blancs " sudistes". En effet mon idéal me portait toujours et encore vers des constructions nordistes, faites d’élévations verticales et de toucher de bouche tendue.
Avec le Grand Orque j’ai réalisé la possibilité de suspension…, dans une construction plus sphérique, dans un contenant plus mielé et un toucher de bouche plus noduleux. Cela m’a permis de faire un pas vers d’autres vin comme les hermitages qui me sont longtemps restés opaques.
Merci à Louis et Béatrice Magnin.
Merci pour ce commentaire. Je reconnais bien là votre sensibilité de musicien, Manuel ! Mais il s’agit bien du Grand Orgue !