Le terroir le Muenchberg de Nothalten couvre 17.7 ha pour près d’une cinquantaine de propriétaires. Cet amphithéâtre gréso-volcanique, au sol et sous-sol de sédiments vieux de 250 millions d’années, est orienté plein sud. Mis en valeur au XIe siècle par les cisterciens, il doit son nom au courant monastique : Muenchberg (= la montagne des moines).
Le domaine Ostertag y possède deux ha (1.h ha de riesling et 0.5 de pinot gris) dont un ha de vignes de plus de 60 ans planté à 10 000 pieds/ha.
Le domaine Ostertag y possède deux ha (1.h ha de riesling et 0.5 de pinot gris) dont un ha de vignes de plus de 60 ans planté à 10 000 pieds/ha.
Muenchberg Grand Cru Riesling 2009
Très belle expression aromatique, très pure. Floral. Elégant. Sucre résiduel à peine perceptible (5.5 g). Superbe montée en puissance, beaucoup d’extrait sec. Un vin avec beaucoup d’élévation, d’une merveilleuse. pureté d’expression. Pas de barriques ici. Il est porté par une minéralité aérienne. Grande finale, complexe, élégante.
Très belle expression aromatique, très pure. Floral. Elégant. Sucre résiduel à peine perceptible (5.5 g). Superbe montée en puissance, beaucoup d’extrait sec. Un vin avec beaucoup d’élévation, d’une merveilleuse. pureté d’expression. Pas de barriques ici. Il est porté par une minéralité aérienne. Grande finale, complexe, élégante.
A. Ostertag : C’est de la levure indigène. Quand ça finit pas, on fait un pied de cuve. Ce sont des fermentations qui durent jusqu’à juillet, parfois même plus loin. Faire un grand blanc sec, c’est une bataille en cave. On gagne sans doute à une complexité de texture.
Vendangé le 1er et 6 octobre. 14.6 % – 3.15 ph
Vendangé le 1er et 6 octobre. 14.6 % – 3.15 ph
A360 P Muenchberg 2009 Pinot Gris
Notes boisées discrètes. Fleurs blanches, fruits du verger, moins ouvert aromatiquement à ce stade que le riesling. Très belle bouche, ample, avec un volume expansif et une très jolie finale.
De 1987 à 1995, ce vin a été retoqué aux agréages de l’AOC et a gardé son nom cadastral comme un pied de nez au conformisme. C’est le vin de la révolution epfigienne !
Dans le sol gréso-volcanique du Muenchberg, il existe une veine calcaire. C’est au milieu de cette veine que se trouvent les 40 ares de pinot gris du domaine Ostertag.
Vendangé le 26 octobre – 14.8 % – ph 3.28 – 6 g sr.
Notes boisées discrètes. Fleurs blanches, fruits du verger, moins ouvert aromatiquement à ce stade que le riesling. Très belle bouche, ample, avec un volume expansif et une très jolie finale.
De 1987 à 1995, ce vin a été retoqué aux agréages de l’AOC et a gardé son nom cadastral comme un pied de nez au conformisme. C’est le vin de la révolution epfigienne !
Dans le sol gréso-volcanique du Muenchberg, il existe une veine calcaire. C’est au milieu de cette veine que se trouvent les 40 ares de pinot gris du domaine Ostertag.
Vendangé le 26 octobre – 14.8 % – ph 3.28 – 6 g sr.
Muenchberg Grand Cru Riesling 2008
Grand millésime classique. Encore très jeune.
Le vin est cristallin, superbe, sur les agrumes, les notes fruitées tendues. C’est un vin vibrant, élancé, très ostertagien au fond. Collector donc ! Avec 3.7 g de sr. Il est quasiment sec.
Vendangé le 6 et 15 octobre – 13.5 % – ph 3.0
André Ostertag.
Muenchberg Riesling 2007
André Ostertag brosse le tableau de ce millésime très contrasté. Floraison durant le mois de mai. Millésime très précoce. jours. Eté très froid qui a ralenti le processus de maturité (cycle de 120 jours) et du coup on a raffinement dans la composition du vin qui est assez exceptionnel selon A. Ostertag.
Gras, ample, ce 2007 aux arômes de fleurs blanches et d'infusion est uni, équilibré, d’une approche plus facile que le 2008. S’il fallait le rapprocher d’un millésime récent, ce pourrait être du 2009.
André Ostertag brosse le tableau de ce millésime très contrasté. Floraison durant le mois de mai. Millésime très précoce. jours. Eté très froid qui a ralenti le processus de maturité (cycle de 120 jours) et du coup on a raffinement dans la composition du vin qui est assez exceptionnel selon A. Ostertag.
Gras, ample, ce 2007 aux arômes de fleurs blanches et d'infusion est uni, équilibré, d’une approche plus facile que le 2008. S’il fallait le rapprocher d’un millésime récent, ce pourrait être du 2009.
Malo ou pas malo ? Je me souviens d’une époque où André pensait que la malo sur le resling, c’était comme Attila sur les steppes aromatiques. Après moi, le désert ! Il n’existe pas de tradition pour faire la malo sur le riesling en Alsace et ce parti pris n’était pas sans fondement. Finalement, André Ostertag reconnaît avoir changé d’optique, grâce notamment à Xavier Couturier (Duo-oenologie) qui lui a servi de psy sur la question de la malo. Ainsi 2007 n’a pas fait sa malo. Alors que 2008 l’a faite.
Vendangé les 8 et 10 octobre – 13.2 % – 10 gr sr – 3.19 ph
Vendangé les 8 et 10 octobre – 13.2 % – 10 gr sr – 3.19 ph
Muenchberg Riesling 2005
Petite récolte. Dominique Lafon trouve une similitude avec la Bourgogne dans ce millésime : ça sent, dit-il, la peau du raisin, une caractéristique des millésimes avec très peu de jus.
Il n’a pas fait sa malo. Nez très riesling, agrumes, floral. On retrouve cela encore davantage en bouche. Belle plénitude sur ce vin, avec de l’extrait sec. Sucre (8.5 g) parfaitement intégré avec le temps. Il exhale de très belles notes florales, agrumes confits. Très belle finale.
Vendangé le 17 et 18 octobre – 13.5 % – 3.23 ph
Muenchberg Grand Cru Riesling 2003
C’est l’année caniculaire qui reste encore bien présente dans les esprits.
Robe à reflets dorés. Il est toujours là. Chair très pleine. Volume de bouche sphérique. Il y a eu dans ce millésime une préoxydation sur le raisin selon AO, une forme de macération pelliculaire qui lui donne une touche unique.
Vendangé 18 octobre – 12.7 % – 5.5 sr – ph 3.4
Vendangé 18 octobre – 12.7 % – 5.5 sr – ph 3.4
Muenchberg Grand Cru Riesling 2001
Selon André Ostertag, ce n’est pas un grand millésime, mais un millésime où l’on trouve la signature du terroir.
Notes de miel, le nez est un peu brouillé. C’est le vin à boire aujourd’hui. Un peu fluide, souple, il est sur des notes florales, légèrement fanées, miel, avec un petit manque d’énergie et un sucre (10.8 g) pas totalement intégré.
Vendangé le 19 et 23 octobre – 12.7 % – 3.3 ph
Selon André Ostertag, ce n’est pas un grand millésime, mais un millésime où l’on trouve la signature du terroir.
Notes de miel, le nez est un peu brouillé. C’est le vin à boire aujourd’hui. Un peu fluide, souple, il est sur des notes florales, légèrement fanées, miel, avec un petit manque d’énergie et un sucre (10.8 g) pas totalement intégré.
Vendangé le 19 et 23 octobre – 12.7 % – 3.3 ph
Muenchberg Grand Cru Riesling 1999
Très belle bouche, tendue, parfaitement articulée. Il intègre parfaitement son sucre (11.7 g) , au contraire 2001. Bel extrait sec. Expression aromatique très claire, très lumineuse en bouche.
C’est la deuxième année de biodynamie du domaine.
Vendangé les 20 et 21 octobre – 13.5 % – 3.25 ph
Très belle bouche, tendue, parfaitement articulée. Il intègre parfaitement son sucre (11.7 g) , au contraire 2001. Bel extrait sec. Expression aromatique très claire, très lumineuse en bouche.
C’est la deuxième année de biodynamie du domaine.
Vendangé les 20 et 21 octobre – 13.5 % – 3.25 ph
Muenchberg Grand Cru Riesling 1998
Superbe couleur, dorée. Grande bouche. C’est un des meilleurs jusqu’ici. Touche de miel, de grain de café, de fleurs sèches. Grande complexité. Superbe volume de bouche, ascendant avec une texture magistrale et un équilibre tout à fait réussi, malgré ses 14 g de sr. « J’étais terrorisé par la malo. Je luttais contre elle. C’est pour ça que les sr sont élevés. »
Pas de malo sur vin. C’est un archétype du vin de très grande garde.
Comme en témoigne la robe du vin, c’est un millésime avec de la pourriture noble. Vendangé les 15-16 et 17 octobre – 13 % – 3.10
Muenchberg Grand Cru Riesling 1996
Millésime très froid. « C’est un millésime qui pour moi a toujours été très décevant, dit André. Il ne s’est jamais relâché… »
Effectivement, c’est un vin qui a de la peine à se livrer, avec un côté laine mouillée qui s’ouvre un peu sur des notes de truffe. Bouche au profil fuselé, avec une finale très serrée.
Vendangé le 4 novembre – 12.4 % – 3.3 ph
Muenchberg Grand Cru vieilles vignes de Riesling 1993
C’est la deuxième fois où la vieille vigne a été séparée du reste. Millésime moyen. Construit pour la garde.
Très fin dans son expression aromatique, assez classique. Bouche très droite. Sapide mais pas très large, ni très complexe. Notes balsamiques avec un côté fleurs sèches. Il y a une différence dans la chair du vin car la biodynamie n’est pas là. C’est classique, moins personnel…
Vendangé le 6 octobre – 12.8 % – 3.21 ph
Muenchberg Grand Cru Riesling 1991
Retour sur terre après la trilogie magique (1988, 1989, 1990). « C’est un vin où je suis sorti du classicisme ». Notes aromatiques intenses. Très jolie bouche, le parti-pris de l’élevage sous bois (avec bâtonnage pour compenser la maigreur native) était juste, ça lui donne un côté plus sexy. Très jolie expression aromatique, sur les fruits secs, la fougère.
Vendangé les 22-23 octobre – 12.5 % – 3.18 ph
Muenchberg Grand Cru Riesling 1989
Robe à légers reflets dorés.
Millésime très riche, très botrytisé. On était encore dans la quête de la performance.
C’est une vendange tardive « sèche ». Notes très fines au niveau aromatique mais le vin manque un tout petit peu d’énergie, le botrytis le marque et l’alourdit un peu. Il finit avec un léger manque de tension.
Vendangé le 8 novembre – 12.5 %
Retour sur terre après la trilogie magique (1988, 1989, 1990). « C’est un vin où je suis sorti du classicisme ». Notes aromatiques intenses. Très jolie bouche, le parti-pris de l’élevage sous bois (avec bâtonnage pour compenser la maigreur native) était juste, ça lui donne un côté plus sexy. Très jolie expression aromatique, sur les fruits secs, la fougère.
Vendangé les 22-23 octobre – 12.5 % – 3.18 ph
Muenchberg Grand Cru Riesling 1989
Robe à légers reflets dorés.
Millésime très riche, très botrytisé. On était encore dans la quête de la performance.
C’est une vendange tardive « sèche ». Notes très fines au niveau aromatique mais le vin manque un tout petit peu d’énergie, le botrytis le marque et l’alourdit un peu. Il finit avec un léger manque de tension.
Vendangé le 8 novembre – 12.5 %
Muenchberg Grand Cru vieilles vignes de Riesling 1988
« Pour moi, c’est la bouteille importante, c’est la bouteille fondatrice, c’est le vin qui m’a donné l’impression de détenir un modèle, un archétype. Il m’a servi dans ma construction stylistique par la suite. Pour moi, de 1988, 1989 ou 1990, 1988 est le plus grand !» déclare André Ostertag.
Non filtré non collé. C’est un vin d’une pureté d’expression et d’une fraîcheur incroyable. Grande finale, enlevée, très tendue. Au contraire du précédent. Grande bouche élégante. Superbe. Il est sec et fait à peine 12.5 %.
Muenchberg Grand Cru Riesling 1985
« C’est un très beau millésime. C’était le début de la compréhension du Muenchberg. On a vendangé un peu plus tard. C’est un vin d’apprentissage. Le terroir est quand même là. Après, la modélisation, c’est nous. »
Ce vin offre un très beau milieu de bouche, avec du gras, de la plénitude. Belle montée en puissance. Arômes de fleurs sèches, de fruits secs. Beaucoup de plénitude et de chair sur ce vin.
12.5 % – 3 sr
Muenchberg Grand Cru Riesling 1982
C’est le premier millésime d’André.
il est ciselé, un peu vert, effilé, pas totalement intègre (bouchon). Ce n’est pas le vin le plus convaincant.
Muenchberg 2007 SGN Riesling
merveilleuse finesse d’expression. Le nez est sur des notes aériennes de fruits confits. Il a vraiment un côté très pur. Légèrement miellé. Rien de pesant. Très belle portance, aérienne mais pas très complexe à ce stade. A peine 450 litres de ce nectar ont été produits !
Vendangé le 16 octobre – 10.5 % – 110 g sr
Vin surprise : Muenchberg de paille 1989
On a cueilli 300 kg de raisins, qui ont été mis à passeriller, sur fils.
Comme le rappelle André, « les vins de Paille ont une très vieille tradition en Alsace. C’était au Moyen Age un médicament pour les agonisants. C’était la perfusion de l’époque ! »
Pressés le 21 mars 1990 – 12 % – 105 g sr.
Robe dorée. Il est très caramélisé. Coing, vanille, jolie bouche, un peu sur la sucrosité. On finit sur des notes d’orange confite.
merveilleuse finesse d’expression. Le nez est sur des notes aériennes de fruits confits. Il a vraiment un côté très pur. Légèrement miellé. Rien de pesant. Très belle portance, aérienne mais pas très complexe à ce stade. A peine 450 litres de ce nectar ont été produits !
Vendangé le 16 octobre – 10.5 % – 110 g sr
Vin surprise : Muenchberg de paille 1989
On a cueilli 300 kg de raisins, qui ont été mis à passeriller, sur fils.
Comme le rappelle André, « les vins de Paille ont une très vieille tradition en Alsace. C’était au Moyen Age un médicament pour les agonisants. C’était la perfusion de l’époque ! »
Pressés le 21 mars 1990 – 12 % – 105 g sr.
Robe dorée. Il est très caramélisé. Coing, vanille, jolie bouche, un peu sur la sucrosité. On finit sur des notes d’orange confite.
Muenchberg 1990 SGN Riesling
Belle robe dorée. Grande bouche sur l’angélique, les agrumes confits, le pamplemousse, superbe expression, la finale est pure, tendue, lumineuse. La finale tapisse la fin de bouche d’une manière incroyable sur les fruits confits.
Vendangé le 26 octobre – 9.5 % – 177 g sr
André Ostertag : « Peut-être les grains nobles les plus aboutis que j’aie fait. C’est la cuvée vieille vigne. C’est la plus petite cuvée que l’on ait faite en 1990. C’est encore supérieur au SGN 1989. On a passé 3 semaines à vendanger. Le botrytis raffine les sucres, les natures des sucres changent. Il n’y a pas de passerillage. »
4 Comments
Un grand moment…
Merci pour cet article, Jacques.
Que dire quand quelqu’un que j’admire à ce point en Alsace se voit aussi bien mis en valeur….
Bravo pour cette retranscription d’une précision et d’une poétique superbe. On ressens l’âme du viticulteur. Chapeau bas l’artiste….