Bex 2008 – DOMAINE DU MONTET Très jolie expression aromatique. Le domaine est situé sur un terroir de gypse, non loin des mines de sel. Belle bouche, grasse, crayeux, aux notes beurrées. L’équilibre est réussi avec une finale d’une belle vivacité, sur des nuances salines et d’écorce d’agrumes.
Yvorne 2008 – CLOS DE LA GEORGE Vinifié en foudres traditionnels au domaine. Un peu de réduction (bouchage à vis stelvin). La bouche le révèle davantage. Du gras, « compensé » par un co2 un peu trop présent. Finale de caractère. Le Clos de la George est caractérisé par des moraines rhodaniennes avec cailloutis calcaire (30 – 60 %). Un souvenir du grand glacier qui allait jusqu’à Lyon et qui, il y a 15 000 ans, en se retirant progressivement a façonné une partie de notre paysage viticole.

Valais 2007, La Torrentière – Les Montbrisés, Sél. Charles Rolaz 50 % pte arvine et 50 % païen. Achat de raisins sur Ayent et Chamoson (arvine) et sur Chamoson (païen). Les vignerons qui fournissent le raisin sont payés à la surface et pas au kg. Pourquoi un tel assemblage ? C’est une passion, répond Charles Rolaz. Le premier nez est assez discret. Très belle ligne en bouche, élancée, très précise, belle fraîcheur. Il finit sur des notes de rhubarbe, assez typées. C’est un joli vin.
Valais 2007, La Torrentière – Ermitage, Sélection Charles Rolaz Marsanne / Roussanne. Achat de raisins. La particularité de ce vin, quasi unique en Valais à ma connaissance, est de comporter une majorité de roussanne (région de Fully). Belle présence aromatique avec une certaine exubérance. Le bois est bien intégré. Il évolue sur des notes florales, légèrement miellées. Frais et complexe à l’évolution, il s’avère nettement plus profond que le précédent.
Villeneuve 2006 – CLOS DU CHÂTELARD – Anthologie Cabernet-Sauvignon / Cabernet Franc / Merlot / Syrah / Gamaret Ce vin est présenté pour la première fois. Elevage en fûts durant 14 mois puis 6 mois d’affinage en cuves et 6 mois encore en bouteilles. On se rapproche des « contraintes » de nos voisins piémontais. Alors qu’est-ce que ça donne au final ? Visiblement le cabernet est très présent. Cassis, notes florales, noble poivron. Encre de Chine. Puis mûre écrasée. Notes de fumé. Belle entrée, précise, développement avec une belle vinosité. Les tannins sont bien travaillés. Seule la finale est un peu en retrait. Peut-être est-ce dû à la relative jeunesse de la vigne (15 ans) ?
Bex 2007– DOMAINE DU MONTET – Quatuor Merlot / Cabernet Franc / Cabernet-Sauvignon / Syrah
Ce vin existe depuis dix ans. Avec une proportion plus élevée de merlot. Notes boisées, tabac, cannelle. Il se distingue au palais par une forme en bouche élancée, très dynamique : doté d’une belle richesse de constitution, il est en même temps tendu, ciselé. Il devrait faire une très jolie bouteille d’ici 3-4 ans.

Yvorne 2007 – CLOS DE LA GEORGE – Merlot Voilà un sérieux outsider à présenter au milieu des merlots tessinois ! Belle couleur soutenue. Nez fumé. Fruits noirs. Très jolie intégration du bois (Taransaud). Très joli merlot, fin, expressif, avec, à nouveau, une ligne élancée, tonique et une finale très pure, aérienne.
Villeneuve 2007 – CLOS DU CHÂTELARD Issu de merlot (55 %) et de cabernet franc (45 %), c’est un joli «rive droite » à la sauce helvète. Plein d’énergie, dense. Sur des notes d’encre de chine, d’épices, de mine de crayon avec un relief légèrement rugueux dans le tannin. Sans doute aurait-il gagné à bénéficier du même « traitement de faveur » que le 2006 au niveau de l’élevage.
Bex 2007– DOMAINE DU MONTET, Côte Rousse Assembage de Syrah / Cabernet Franc / Cabernet Sauvignon / Merlot. La différence avec le Quatuor ? La Côte Rousse est issue des vignes les plus âgées. Belle robe dense. Nez racé d’une grande finesse, c’est racé, fruits rouges, épices, note grillée. Le corps est joliment sculpté, et la finale d’une remarquable amplitude.
Mont-sur-Rolle 2007 – DOMAINE DE CROCHET, Cuvée Charles-Auguste Syrah / Cabernet-Sauvignon / Cabernet-Franc / Merlot C’est le vin qui fait partie de la Mémoire des vins suisses. Issu principalement de merlot (70 %), il y associe la syrah (5 %) et les deux cabernets. Les cépages sont complantés dans la même parcelle. Premier millésime produit : 1998. Nez racé, profond, avec une empreinte minérale-épicée.Notes de fruits rouges, puis discrètement mentholé.. Belle finale, très nette, dégagée sur les épices (coriandre, poivre, réglisse)
Yvorne 2007 – CLOS DE LA GEORGE – Syrah Nez d’épices, créosote, fumé. Il est dense, serrée, belle trame. Finale ferme, un peu rigide.
Valais 2007– DOMAINE DE LA MURAZ Un assemblage intéressant d’Humagne (80 %) et de cornalin de la région de Sion. Jolie robe lumineuse. Nez fin, boisé discret, fruits des bois, tabac. Le vin se développe avec élégance en bouche, sur une forme sphérique et finit sur des notes fruitées expressives.
Villeneuve 2007 – CLOS DU CHÂTELARD Il s’agit d’un pinot gris (malvoisie) vendangé au moment de la Ste-Catherine. Très belles notes confites. Nuance de mirabelle, frangipane. L’équilibre en bouche est très réussi avec une acidité tranchante. « On s’est inspiré des modèles allemands qui sont pour nous la référence en la matière. »
Valais 2007 – LA TORRENTIERE – Petite Arvine Vin de paille. Vendange Tardive, Sélection Charles Rolaz Encore un très beau liquoreux. Le raisin est cueilli déjà botrytisé et un long passerillage en chambre de deux ou trois mois va accentuer sa complexification. Le vin est ensuite élevé durant 18 mois en fûts. Il ne répondrait pas aux critères de la Charte Grain Noble confidenCiel. Il n’empêche : le résultat est digne d’éloges. Très vanillé, crème brûlée et finale explosive sur les agrumes.
Valais 2006 – LA TORRENTIERE – Ermitage Grains Nobles Vendange Tardive, Sélection Charles Rolaz C’est un grains nobles avec un petit passerillage partiel. Robe dorée, gras, onctueux, beaucoup de richesse, très beau volume de bouche, grande richesse. Il est sur un équilibre de 12.5 avec 180 g. Finale opulente aux notes d’abricot sec. Beau vin mais moins stylé que le précédent.
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Vous parlez d’amphore pour le Clos de la George 08, est-ce le même genre de contenant dont Dany Varone me parlait il y a quelques mois pour ses vins (oeuf de ciment)?
L’Ovaille et le Clos de la George sont des terroirs magnifiques et impressionnants.
Les vins dégustés particulièrement racés. Le 96 du Clos de la George dégusté voici quelques mois, et malgré une ouverture depuis quelques jours montrait qu’il en avait sous capot !
Quand je pense que l’on trouve ces vins en supermarché ! Décidément, le chasselas mériterait d’être redécouvert.
Laurentp
Laurentp, je n’ai pas visité ce domaine mais a mon avis, il doit s’agir bien d’une amphore en argile, rien a voir avec les oeufs de Dani.
en Espagne nous revenons a vinifier sur ces amphores, mais je connais des domaines Portugais, dans le Dao exactement, qui le font depuis toujours.
pour l’instant, tout ce que je peux dire, c’est que les amphores donnent un mineral plus present que l’oeuf, ce dernier donnant souvant plus de gras.
tout a fait d’accord avec toi, moi meme je le denigrais au debut de ma formation viti-vinicole et aujourdhui, je le place sur un piedestal et ne m’en passe plus.
merci Jacques pour ce superbe Post qui donne envie d’etre dans la region, heureusement que des vivres Helvetiques, arrivent la semaine prochaine.
salutations,
F.
Ils s’agit des oeufs en argile (cuves à vins, amphore) fabriquées par Marc Nomblot en Bourgogne.
http://www.cuves-a-vin.com/cuve_...
Plusieurs viticulteurs suisses les utilisent désormais (Balisiers, Grand Cour, Cornulus).
Plus intéressant, paraît-il, que la cuve pour l’élevage, notamment des vins blancs.
Je me demande si le Cornulus n’utilise pas des œufs en ciment plutôt que des amphores en argile. Dany Varone a expliqué que lors de l’élevage de ses blancs du Clos de Corbassières, les oeufs avaient apporté beaucoup de gras au vin ce qui plaiderait, d’après les informations de Fredi, pour des contenants en ciment.
D’un autre côté et puisque le but de ce contenant est d’oxygéner régulièrement le vin, il serait plus logique qu’il soit en argile poreux plutôt qu’en ciment hermétique.
Dany Varone a également rajouté qu’il ne fallait pas abuser de l’élevage en œuf en y laissant le vin trop longtemps, car le vin semblait y perdre de son tranchant.