Les quartz que nous allons chercher à même les pentes du Grand mont d'Arêches sont destinés à un préparat biodynamique.
Je rappelle que le premier de ceux préconisés par Rudolf Steiner s'appelle la « bouse de corne », ou en jargon le 500. Et surtout, le second, celui qui nous intéressait ce jour là, est la « silice de corne » (501). Elle est obtenue par le passage en terre durant la saison estivale et dans une corne de vache de cristal de roche (quartz) broyé jusqu’à l’obtention d’un état coloïdal.
Application de la silice de corne au domaine Derain, en Bourgogne
C'est une préparation essentielle pour l'agriculture biodynamique. Elle est complémentaire et agirait en polarité avec la 500. Elle ne s’adresse pas au sol mais à la partie aérienne des plantes, durant leur période végétative. On dit qu'elle est une sorte de "pulvérisation de lumière" pouvant favoriser selon les cas la vigueur végétative, ou au contraire atténuer la trop grande luxuriance. Elle apporterait une qualité lumineuse aux plantes et atténuerait les tendances aux maladies. Pour en savoir plus, c'est ici.
Rude montée : Dominique Lafon face au Mont Blanc.
Mais revenons à cette fantastique balade. Du village d'Arêches – qui surplombe Beaufort -, nous empruntons avec nos véhicules une route de montagne des plus cahotiques pour gagner un alpage.
Terminus. Tout le monde descend.
Le trajet est tout de même ponctué d’une petite pause montagnarde des plus vivifiante. En tout cas Vincent Dauvissat, Vincent Masson (de dos) et Valérie Hermans n’ont pas l’air de s’en plaindre !
On arrime les sacs à dos, lestés de quelques provisions et flacons précieux. On serre les chaussures et on part à la conquête de notre « sommet ».
Vincent Dauvissat gravit les pierriers d'un pas alerte.
Si les quartz ne sont pas trop difficiles à sélectionner (nous recherchons les plus translucides, avec les cristaux les mieux formés), le travail dans la forte pente n’est quand même pas des plus aisé.
Un beau moment de convivialité.
Rien de tel qu'un grand Chablis ciselé et minéral pour se remettre d'aplomb…
Au final, la récolte a été excellente, les jambes sont lourdes, les nuques bronzées, les gorges sèches. Dans les yeux des participants on distingue à coup sûr autant de fatigue que d’émerveillement.
Pour moi qui participais pour la première fois à cette journée, ce fut un moment inoubliable. Merci à tous !
Je rappelle enfin qu'en matière de biodynamie, le livre de Pierre Masson est incontournable : Guide pratique de la biodynamie à l'usage des agriculteurs.
7 Comments
Où sont les topettes ?
C’est vrai, elles manquent… Mais je crois qu’elles étaient là, les topettes. Demain : la preuve !
François,
Vu la chaleur, elles sont rangées dans le frigo, c’est à dire à l’ombre contre le rocher que tu vois derrière nous.
Mais Nicolas, a surement quelques beaux clichés, car il a fait beaucoup de photos.
Et bien sûr, avec de vrais verres dégustation qu’il a pris dans son sac à dos.
De très belles bouteilles… et même un sauvignon gris des Fiefs vendéens offert par Michèle Vételé d’Anne de Bretagne à la Plaine sur mer pour que cette bouteille soit ouverte en ma compagnie.
Si Michèle nous lit, merci beaucoup de ta belle intention.
Le vin avait vraiment besoin de 5° de moins pour être apprécié à sa juste valeur. Après un nez très exubérant de sauvignon frais, la bouche part très vite sur le citron vert et le tilleul.
Je suis étonné que Jacques n’ai pas choisi une photo très suggestive!
Il n’en rate pas une le père Mauss ! Chasse le naturel, François…
🙂
Les topettes, elles étaient là. Mais surtout, les "géniteurs" des topettes étaient là aussi. Et boire leurs vins avec eux, dans un tel cadre, ça, ça c’est vraiment irremplaçable.
Au delà des deux vignerons bourguignons que l’on aperçoit sur les photos, j’ai beaucoup aimé la franchise et netteté des vins de Didier Montchovet. Et surtout : les vins étaient comme le bonhomme !
Un peu de pub pour le gaillard barbu, qui le mérite amplement : http://www.montchovet.fr/
Me souviens aussi d’un Mondeuse Prestige 2004 à se damner. D’ailleurs j’en ai rouvert une par gourmandise semaine dernière, avec les copains du CAVE. La faute à qui Michel ?! J’ai entendu dire pinot, à l’aveugle… 😉
Si des lecteurs du blog de Jacques sont tentés par aller se promener dans le massif beaufortin, qu’ils n’hésitent pas plus longtemps : c’est grandiose.
Et vous pourrez toujours faire le plein de grands fromages par là, ça ne manque pas !
(j’en profite pour sobrement mais sincèrement remercier Jacques de me laisser poster sur son blog, une fois de plus, qui plus est sur des sujets comme la biodynamie ou les argiles, qui ne sont pas des thèmes "faciles")
Michel Grisard,
Un petit mot à votre attention,toujours pas de nouvelles à propos de vos vendanges!
Ma paire de mains est toujours à votre disposition pour la récolte du fruit de vos vignes.Merci de me tenir au courant,salutations gourmandes.
Anne de Bretagne,Michèle et Philippe Vétélé.Une adresse formidable,une cuisine d’auteur et une cave à ne plus savoir quoi choisir,alors Michèle le fait pour nous ,avec justesse et précision.
Amis gourmands et oenophiles allez-y,conseil avisé d’un spécialiste!
Adresse d’Anne de Bretagne pour François Mauss et ses amis bretons : http://www.annedebretagne.com/