Picasso, qui découvrit Cézanne grâce à Ambroise Vollard, possédait plusieurs tableaux du grand aixois dans sa collection dont le fameux La mer à l’estaque derrière les arbres qu’il décrivait comme « carte à jouer avec un soleil effrayant », parfaite antithèse du modelé.
Dès 1909, dans Femme à la mandoline, Picasso applique la technique cézanienne dite du Passage qui consiste à faire communiquer les différents plans de la toile en ouvrant les contours et en créant entre eux de subtiles liaisons.
Un bon plan pour cet été si vous êtes de passage dans la région: visiter l’exposition Picasso Cézanne au musée Granet puis, l’après-midi, le château de Vauvenargues qui, pour la première fois (et cet été uniquement) est ouvert au public.
Tenez, prenons le Menu duo que nous avons testé :
Charlotte de courgettes à la ricotta, herbes fraîches, coulis de tomates
Ou
Verrine glacée de melon et pastèque, suc de Porto et jambon cru
***
Tajine de poulet au citron confit
Semoule aux raisins secs
Ou
Escalope de saumon
Ratatouille fondante au basilic et olives
Avec un honorable Coteaux d’Aix rouge, château Paradis pour deux personnes (compris dans le prix du menu), il vous en coûtera 23 euros (par personne). Par les temps qui courent, ça ressemble à un début de sagesse. Et en plus c’est bon !
Adresses
Le Passage
10 rue Villars
t. 04 42 370 900
Musée Granet
Exposition Picasso Cézanne jusqu’au 25 septembre
Place Saint Jean de Malte
13100 Aix-en-Provence
Tél. : + 33 (0)4 42 52 88 32
24 Comments
Yves et LaurentG vont être contents, une citation :
(A propos de la Ste Victoire)
"Quand on est né là-bas, c’est foutu, rien d’autre ne vous dit plus" – Paul Cézanne.
Jacques, vous êtes allé faire un tour du côté de cette grande barre rocheuse blanche et sauvage, bordée d’oliviers, de pins et de garrigue ? Et ces sols rouge sang…
J’aime dix fois plus cette Provence là que celle de la Côte d’Azur et du bord de mer, touristique.
Vive l’arrière pays, qui sent Pagnol, le Garlaban, la Sainte Baume, et cette inimitable odeur de thym sauvage mêlé à la terre sèche et volatile…
*SOUPIR*
Je suis content … 🙂
De lire ce beau texte pérégrin aussi (sideways).
Et je pense au petit Nice où nous nous retrouverons une autre fois !
Oui c’est amusant ça, Aix-en-Provence est le seul endroit où une femme peut se sentir déjà vieille à même pas trente ans!
Tout à fait d’accord, donc, sur les jeunes et jolies filles.
Sur Picasso/Cézanne, voir aussi l’exposition de photos de Jacqueline Picasso au Pavillon Vendôme à Aix. Visite guidée le jeudi à 16h00.
Hortense,
Venez faire un tour à Toulouse en période re rentrée universitaire (et même déjà, hier soir, dans la douceur vespérale) … 🙂
Grand Jacques : c’est fou que tu aies simplement oublié que, de loin, les plus belles filles d’Europe sont à Lausanne.
Comment as tu pu passer à côté d’une telle évidence ?
Quand on est né ailleurs, c’est foutu aussi
Hortense, je vous avais promis une visite castelpapale. Désolé, ce sera pour une autre fois !
François, ah bon ? Comme disait ce brave Bertine Barberis à un journaliste sportif : on n’a pas dû voir le même match !
Tiens tiens, y’a pas que moi qui dis comme ça…
Tu vois François !
😉
(m’aurait étonné Yves, m’aurait étonné…)
François, il vous faut absolument (je dis bien absolument) vous rendre dans le Ht-Valais.
La beauté, la lucidité, …une évidence quoi !
Laurent
Bon : faisons ici oeuvre de salubrité publique : Le Grand Jacques traverse une phase mouvementée de sa vie quasi-tumultueuse et quelques neurones guerriers, insolents, ne lui permettent plus – on se sait au titre de quelle vengeance ancestrale – cette lucidité proverbiale qui a été son signe de vie pendant tant d’années.
Amis lecteurs : restez calmes, sereins et compatissants. Le soleil aixois du Cour Mirabeau (toujours sur la gauche ce bistrot droitier à outrance ?), quelques évanescentes pubères, quelques clins d’oeil taquins ayant reconnu l’helvète généreux, quelques trognards suivant l’ivresse d’arômes valaisans, bref, tout était là pour que le Grand Jacques se perde dans la semoule du frusien classico béarnais. C’eût pu être grave : mais nous sommes là : bataillon intraitable sur le respect du Maître.
Ne cherchez pas plus loin : compatissons. Mais allez à Lausanne, et vous comprendrez mon juste courroux !
Non, dix fois non : je n’ai point fumé !
Dring dring
T’es sûr que Tu t’es pas gouré de crèche ?
Je m’gourre jamais, en rien
scotch ou jus de fruit ?
y a rien !
Si c’est not pognon qu’ils sont en train d’arroser, les p’tits comiques, ça va saigner
Dites donc mon brave, – monsieur – il est là vot patron ?
Qui demandez vous ?
Fernand l’emmerdeur, Fernand le malhonnête, c’est comme ça que j’l’appelle !
Si vous voulez vous donner la peine d’entrer
Bougez pas !… Les mains sur la table ! Je vous préviens qu’on a la puissance de feu d’un croiseur, et des flingues de concours
Si ces messieurs veulent bien me les confier
Allons, vite messieurs, quelqu’un pourrait venir, on pourrait se méprendre et on jaserait
Nous venons déjà de frôler l’incident,
Tu sais ce que je devrai faire, rien que pour le principe !
Tu trouves pas que c’est un peu rapproché ?
Je te disais que cette démarche ne s’imposait pas
Au fonds maintenant les diplomates prendraient plutôt le pas sur les hommes d’action, L’époque serait aux tables rondes et à la détente, hein qu’est ce que t’en penses ?
Je dis pas non
Mais dis donc on n’est quand même pas venu pour beurrer les sandwiches
Pourquoi pas, au contraire, les tâches ménagères ne sont pas sans noblesse… lorsqu’ elles constituent le premier pas vers des négociations fructueuses, hein ? Merci
Me Folace, vous devriez cacher les motifs de fâcherie !
et puis, ça reste une base
Ca c’est bien vrai, si on rigolait plus souvent, on aurait moins la tête aux bêtises
JL : Pourquoi vous dites ça ? Il a l’air pourtant honnête !
LV : Sans être franchement malhonnête, au premier abord, comme ça, il a l’air curieux.
FB : Y date du Mexicain, du temps des grandes heures. Seulement, on a dû arrêter la fabrication : y a des clients qui devenaient aveugles, alors ça faisait des histoires…
BB : Faut reconnaître : c’est du brutal !
JL : Vous avez raison, il est curieux !
LV : J’ai connu une polonaise qui en prenait au p’tit déjeuner;Faut quand même admettre, c’est plutôt une boisson d’hommes.
BB : Tu sais pas ce qu’il me rappelle ? C’t’espèce de drôlerie qu’on buvait dans une p’tite taule de Biên-Hoa, pas très loin de Saïgon… les volets rouges… et la taulière, une blonde comaque…Comment qu’elle s’appelait nom de Dieu ?
LV : Lulu la Nantaise !
BB : T’as connu ?
JL : J’y trouve un goût de pomme
FB : Y en a !
BB : Et c’est devant chez elle que Lucien le Cheval s’est fait dessouder.
LV : et par qui, hein ?
BB : Bâh, v’là que j’ai plus ma tête…
LV : Par Teddy de Montréal, un fondu qui travaillait qu’à la dynamite
BB : Toute une époque !
Promis : je ne recommencerai plus…
François,
Attention, ici c’est le blog de l’exigence intellectuelle, niveau Collège de France minimum ! 🙂 🙂 🙂
J’aime quand le président se lâche pareillement…
"Qu’est-ce que tu veux…c’est les misères de l’âge – hein? Faut faire semblant de s’apercevoir de rien… Ce qu’il faut avec lui…c’est attendre qu’il s’épuise et surtout pas mouff’ter. Si jamais t’as le malheur de dire un mot, un seul, c’est comme si tu mettais deux thunes dans l’bastingue – ça s’arrête plus."
Ce qu’il y a de bien dans Audiard, c’est que sa longévité, lui a permis de s’exprimer sur un peu tout.
Bientôt en feuilleton sur "Mille plateaux", les oeuvres complêtes d’Audiard
Sans faire "mon Yves" (mais si un peu quand même en fait)……
Mais bon sang pourquoi parle-t-on toujours d’Audiard lorsqu’on évoque l’argot, et jamais de Frédéric Dard ?!
Suis je le seul à me régaler de la prose San Antoniesque ?!
Je ne crois pas : 174 titres écrits depuis 1949, et un total d’environ 250 millions d’exemplaires vendus. Faudrait pas me prendre pour une libellule ! A moins qu’il soit mal vu dans les "milieux autorisés" de dire que l’on a au moins une fois aimé lire les aventures de l’Antoine ! La TV et le cinéma plus forts que le livre ?
Une œuvre immense de parler populaire pourtant.
A ne pas lire "que" dans les trains ou le métro (même si pour décrocher des regards interrogateurs des passants qui connaissent mais s’en défendent, c’est de première : j’ai testé pour vous).
Ce serait tellement réducteur pour ce créateur d’images et de langue unique. Inégalé, allez, j’ose.
Parce que mon p’tit gars, il faut pas confondre argot et parler populaire! L’argot c’est un truc de snobinard que personne ne parles et que personne ne comprend. Comme dirait le même Audiard y’a que Bussieres pour croire qu’on entre dans un café en disant "Bonjour les aminches"
T’es sûr ?!
😉
Nicolas,
Jeune insolent …
Tu mérites un bon coup de trique éducationnel … 🙂
J’en ai lu moi des San Antonio quand j’étais jeune (avec des expressions comme : l’ascenceur nous sansencombre jusqu’au 4ème étage).
C’est Guy Carlier qui a trouvé l’amour à 50 ans avec la fille de Frédéric Dard (celle qui avait été enlevée enfant ?).
Je ne sais pas trop comment le fils assume l’héritage littéraire.
Bonjour monsieur
je souhaitais juste vous poser une question sur votre dernière dégustation de grand bordeaus achété en direct au près du PDG du Leclerc de Perrusson puisque le Reignac 2002 n’y est plus en vente dans le magasin depuis au moins 2 ans (maintenant 2005 et 2006) selon le responsable de cave: est ce que les achats sont faits en présence d’un huissier avec mise sous scellés sinon vous comprenez bien que les huissiers au Laurent n’ont fait que constater l’ouverture de ce que vous leur présentiez sous le nez ……. AVANT???? et avant tout est imaginable et est ce que pour vos prochaines dégustations avec le souci d’honneteté qu’on vous connait vous le ferez l’appel à l’huissier des le début!! et est ce que la facture a été faite et enregistrée dans les systèmes informatique du leclerc ou rédigée à la main………..
Samedi 11 Juillet 2009, 14:01 GMT+2 | Retour au début
Justin : erreur d’aiguillage. Mon site est ailleurs et je vous y réponds.
Pour être clair : la cave de ce leclerc, autant que je le sache, a en réserve plus de 20.000 bouteilles de grands vins.
Bien évidemment, ils ne sont pas tous en rayon. Mais demandez une visite de cave : il n’y a pas de raison qu’on vous la cache.
Armand : l’argot n’est ni sob, ni mort. Je te le prouverai ‘in situ’ lors d’une prochaine visite parisienne.
Laurent : Je n’ai jamais lu le fils de F. Dard plus que 3 lignes, à la sauvette, dans un relais H de gare en attendant le train. J’aimais tant son père et son oeuvre, c’est difficile après…
Justin : vous allez nous fâcher (et il aura raison de monter en crème) le père Mauss avec vos histoires, c’est malin ! Déjà que vous vous trompez de millésime…
Mr.Mauss,
Ne serait-ce point la scène mythique des tontons flingueurs dans la cuisine?