Mérite-t-on son armée et ses dirigeants ? Désormais nous devrons vivre avec cette impression : une nébuleuse compliquée, tortueuse, avec ses appareils, ses sphères d’influence, ses règlements de comptes, ses entremetteurs aux stratégies douteuses.
Le tout encadré par un ministre de tutelle débonnaire, féru en atermoiements.
Le tout encadré par un ministre de tutelle débonnaire, féru en atermoiements.
Samuel Schmidt : je marche seul…
Roland Nef, apparatchik nerveux, doit donc, d’ici à la date fatidique, apporter la preuve de son innocence. Encore une lumineuse idée !
Les faits ne sont pas glorieux : au moment de sa nomination, M. Nef était l’objet, pour avoir nagé en eaux troubles, d’une plainte déposée par son ex-compagne. Qu’il aurait exposée, via des petites annonces, aux fantasmes les plus divers. Madame Edwarda livrée en pâture sur le net !
On en saura plus lors de la prochaine séance du Conseil fédéral… D’autant que le grand manitou Couchepin a promis de s’en occuper personnellement et, qui sait, de remettre de l’ordre dans la maison ?
En attendant bonnes vacances à notre collège silencieux !
En attendant bonnes vacances à notre collège silencieux !
Il n’était pas difficile pourtant de deviner, après le drame de la rivière Kander, que quelque chose ne tournait pas rond dans les états-majors.
J’en ai déjà parlé ici : une fois de plus on pensait, en haut lieu, s’en tirer avec un exemple, des mines contrites, des regards courroucés et de vagues promesses.
J’en ai déjà parlé ici : une fois de plus on pensait, en haut lieu, s’en tirer avec un exemple, des mines contrites, des regards courroucés et de vagues promesses.
Roland Nef. Période sombre.
Walter Knutti, chef de l’armée de l’air, envoyé à la trappe, démissionné dans les larmes et la fureur, le général en chef Roland Nef a pensé que l’affaire était réglée, les opposants réduits au silence. Il a cru bon parader avec un brin d’arrogance et pas mal de cynisme.
En témoigne son éloge de la désobéissance militaire : dans certaines circonstances, lorsque la mission est trop dangereuse, un soldat doit savoir désobéir. Or, les cinq soldats décédés dans l’accident de la rivière Kander étaient visiblement embarqués dans une expédition hasardeuse et très risquée…
Conclusion ? Piège à cons…
Conclusion ? Piège à cons…
Merci pour la douleur des fiancées et des familles.
PS : 25 juillet. Les choses n'ont pas tardé : le général Roland Nef a remis sa démission ce matin. Quant à Samuel Schmidt, il poursuit sa route, cahin-caha : attention à ne pas actionner trop tard le siège éjectable. Et gare au choc cinétique très puissant et ses effets secondaires associés en cas d'expulsion brutale hors de la canopée (tassement traumatique de la colonne vertébrale, fractures diverses et, même, soucis cardiaques).
2 Comments
Vieil adage et toujours d’actualité: " L’armée, ça tue, ça pollue et ça rend con ! "
Christophe
Et dire qu’il avait été choisi parmi les meilleurs des meilleurs des meilleurs. L’armée m’a tuer.