Enfin, me voilà dans la place, cheval de Troie, heureux de l’aubaine. D’autant que le vin est magnifique ! Et, tout à coup, cette phrase, cette sympathie, venue d’on ne sait où : « je trouve merveilleux que tout le monde se déplace et vienne de loin pour goûter notre vin. »
Caroline Frey (château La Lagune) et Jean Gautreau (château Sociando-Mallet)
J’entame la redescente du Médoc par étapes : Cos d’Estournel, toujours en gros travaux (ravalement de la façade, nouveau cuvier), puis le voisin, Lafite-Rothschild, où je goûte un des sommets du millésime et, enfin, Château Margaux, étonnamment calme, presque déserté en cette fin d’après-midi. Comme si la plupart des journalistes et des négociants étaient déjà sur la route du retour.
Dégustation à Calon-Ségur.
C’est l’heure des bilans, des réflexions, des rapprochements, des idées lancées dans une fin de semaine bien remplie comme on jette des messages à la mer.
Rassurez-vous, rien de pesant ou de grave mais, plutôt, quelque chose de léger, de spirituel, d’aérien comme ce Margaux 2007 que nous prenons le temps de savourer en dissertant sur la différence entre les vins et les hommes dans l’aptitude à se bonifier avec le temps.
Selon Paul Pontalier, le directeur de Margaux, un vin jeune médiocre ne fera jamais un grand vin âgé. En revanche, un jeune con peut, parfois, très rarement précise-t-il, devenir un vieux éclairé. A la faveur des circonstances et de sa capacité à changer. « Au fond, cette pensée est rassurante : elle prouve que la rédemption existe sur cette terre… » dit-il en savourant le merveilleux Pavillon blanc de Château Margaux 2007, concentré, minéral, vibrant d’énergie, une nouvelle fois un des sommets du millésime.
Voilà. Je quitte le Médoc pour une nouvelle (et courte) incursion en rive droite, à St-Emilion, où j’ai rendez-vous avec Miloute et François Mitjaville du Tertre Roteboeuf. Ce dernier réussira toujours à m’étonner : en 2007, il a façonné un vin génial, ample, volumineux, dans le style flamboyant du cru mais d’une grande fraîcheur. « J’aime tellement le vin que je n’aime plus les raisins. Le 6 octobre, j’ai goûté les raisins et j’ai senti qu’on était pile dans la bonne maturité et que, si on voulait préserver cette beauté du fruit, il fallait y aller dare-dare. C’est ce qu’on a fait et le résultat est là… »
Rassurez-vous, rien de pesant ou de grave mais, plutôt, quelque chose de léger, de spirituel, d’aérien comme ce Margaux 2007 que nous prenons le temps de savourer en dissertant sur la différence entre les vins et les hommes dans l’aptitude à se bonifier avec le temps.
Selon Paul Pontalier, le directeur de Margaux, un vin jeune médiocre ne fera jamais un grand vin âgé. En revanche, un jeune con peut, parfois, très rarement précise-t-il, devenir un vieux éclairé. A la faveur des circonstances et de sa capacité à changer. « Au fond, cette pensée est rassurante : elle prouve que la rédemption existe sur cette terre… » dit-il en savourant le merveilleux Pavillon blanc de Château Margaux 2007, concentré, minéral, vibrant d’énergie, une nouvelle fois un des sommets du millésime.
Voilà. Je quitte le Médoc pour une nouvelle (et courte) incursion en rive droite, à St-Emilion, où j’ai rendez-vous avec Miloute et François Mitjaville du Tertre Roteboeuf. Ce dernier réussira toujours à m’étonner : en 2007, il a façonné un vin génial, ample, volumineux, dans le style flamboyant du cru mais d’une grande fraîcheur. « J’aime tellement le vin que je n’aime plus les raisins. Le 6 octobre, j’ai goûté les raisins et j’ai senti qu’on était pile dans la bonne maturité et que, si on voulait préserver cette beauté du fruit, il fallait y aller dare-dare. C’est ce qu’on a fait et le résultat est là… »
Nous descendons ensuite dans la cave du Tertre Roteboeuf pour choisir la bouteille qui accompagnera le repas : »trente ans de travail sont rassemblés ici ! » me dit François alors que je m’extasie sur cette fabuleuse collection de Tertre Roteboeuf. La bouteille choisie, un 1990, s’est révélée absolument remarquable. D’une jeunesse, d’une complexité et d’une longueur remarquables. Quand je lis certaines critiques acerbes sur ce vin, je me dis qu’on n’a pas dû voir le même film.
S’il vous en reste en cave, faites l’essai, à l’aveugle, face à d’autres grandes réussites du secteur et du millésime…
Décidément, la philosophie est à l’honneur dans les chais. Pendant que nous dégustons ce grand vin tout en essayant de répondre à la question suivante : »Vaut-il mieux être un pourceau heureux ou un Socrate malheureux ? »
Et, vous, que choisiriez-vous ?
S’il vous en reste en cave, faites l’essai, à l’aveugle, face à d’autres grandes réussites du secteur et du millésime…
Décidément, la philosophie est à l’honneur dans les chais. Pendant que nous dégustons ce grand vin tout en essayant de répondre à la question suivante : »Vaut-il mieux être un pourceau heureux ou un Socrate malheureux ? »
Et, vous, que choisiriez-vous ?
Quelques vins remarqués durant cette journée : Château Rausan-Ségla, château Kirwan, château Ferrière, Château Brane-Cantenac, Château Sociando-Mallet, Château Calon-Ségur, Château Lafite-Rothschild, Pavillon blanc de château Margaux, château Margaux, Le Tertre Rotebœuf.
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