Le chœur flaire dans cette tragédie un nouveau grand rôle. Il explique, disserte sur les causes premières, les fins dernières. Des peines sont prononcées. Après Vilnius et Bordeaux, le célèbre chanteur ne devrait plus, dit-il, remonter sur scène. Il peut faire un trait sur sa carrière.
J’observe ce qui se tisse et se défait sur la Toile. Elle ressemble parfois à un immense tribunal. Chacun se prend pour le juge de l’autre. Pauvre araignée !
Un héros schopenhauerien
Ce matin-là, face aux paysages, le penseur se sent diminué. Très. Il voudrait rassembler ses pensées, tel le berger ses ouailles à l’approche du loup. Il se penche sur sa vie, comme au-dessus d’une rambarde. Il voit le monde de loin. Qui ressemble à un chien maltraité « Quelle vie de chien ! » s’exclame le penseur. "Je lèguerai ma fortune à ce chien…"
Quelques jours plus tard, le penseur a disparu. Il laisse ces mots sur l’écritoire de son cabinet :
« Eh bien, nous nous en sommes finalement bien tirés. Le soir de ma vie est le jour de ma gloire, et je dis, en empruntant les mots de Shakespeare : »Messieurs bonjour, éteignez les flambeaux, le brigandage des loups est terminé. »
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